HomeA la uneAFFAIRE DE TRAFIC DE BEBES AU NIGER : L’iniquité incompréhensible des autorités nigériennes

AFFAIRE DE TRAFIC DE BEBES AU NIGER : L’iniquité incompréhensible des autorités nigériennes


La majorité des prévenus  impliqués dans l’affaire  de trafic de bébés et qui ont été placés depuis  quelques mois  sous mandat de dépôt,  viennent de bénéficier d’une liberté provisoire de la part des autorités nigériennes. Seule l’épouse de l’ancien président  de l’Assemblée nationale, Mme Hadiza Hama Amadou, n’a pu bénéficier  de cette décision de justice. Même si  le procureur général près la Cour d’appel  de Niamey, Ibrahim Boubacar  Zakaria,  pour se justifier, a affirmé  lors d’un point de  presse,  que les prévenus élargis avaient tous fait appel  en septembre et octobre  contre les ordonnances  de rejet  de leur mise en liberté provisoire, contrairement à l’épouse  de Hama Amadou, cela apparaît comme  une décision inique et difficilement acceptable , au regard du contexte actuel. Cette décision des autorités judiciaires de Niamey pourrait faire penser à  un acharnement contre la personne de l’ex-président de l’Assemblée  nationale, Hama Amadou. On le sait, depuis  son départ de la coalition gouvernementale, Hama Amadou est vu par le clan de  Mahamadou Issoufou  comme un homme à abattre, un homme qu’il faut à tout prix éloigner de la scène politique nationale. La preuve est que l’ex-ministre de l’Agriculture, Abdou Labo, connu pour être proche du président Mahamadou Issoufou, et son épouse ont été libérés.

Hama Amadou  a désormais beau jeu de clamer que les poursuites lancées à son encontre sont purement politiques

Pour tout dire, les autorités nigériennes qui, depuis l’éclatement de cette affaire, ont   juré  n’avoir d’autres motivations  que  la manifestation de la vérité, ont été mal inspirées en ne prenant pas la sage  décision d’élargir l’épouse de Hama Amadou. Car cette politique du deux poids deux mesures apportera de l’eau au moulin de tous ceux-là qui voyaient dans cette affaire un montage grossier visant à nuire à l’ex-président de l’Assemblée nationale. Aussi, à bien y réfléchir, on pourrait se demander si l’épouse de Hama Amadou, dont le mari est le premier responsable  de tous ses malheurs, ne constitue pas une sorte de monnaie   d’échange pour Mahamadou Issoufou. Les autorités nigériennes pensent qu’en maintenant la pauvre dame en prison, son époux finirait par revenir au pays. Dans tous les cas, les autorités nigériennes jouent leur crédibilité dans cette affaire et risquent de donner raison à leurs contempteurs. Quant à l’ex-président du parlement,  Hama Amadou  qui a été  remplacé  le 24 novembre dernier à son poste par un ex-opposant, Amadou Salifou, il a désormais beau jeu de clamer depuis son exil en France que les poursuites lancées à son encontre sont purement politiques.

Seydou TRAORE


Comments
  • En Afrique, c’est toujours comme ça. On colle quelque chose à l’adversaire politique pour en finir avec lui. Et cette histoire de bébés nigérians, qu’en est-il du Burkina ? Je suis surpris que la presse n’en fasse même pas écho pendant que des rumeurs ont inondé entre-temps la capitale Ouagadougou.

    27 novembre 2014

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