HomeOmbre et lumièreAG SYNAFI : Le plébiscite de Savadogo Mohamed

AG SYNAFI : Le plébiscite de Savadogo Mohamed


Le 1er Congrès ordinaire du Syndicat national des agents des finances (SYNAFI) a fermé ses portes, le samedi 10 novembre 2018 dans la salle de conférences de la Direction générale de la coopération (DGCOP), avec la réélection du secrétaire général sortant, Savadogo Mohamed qui rempile pour un 2e mandat de trois ans.

C’est dans une ambiance conviviale que les agents des finances ont investi la salle de conférences de la DGCOP pour le premier congrès électif de leur syndicat. Intervenant en sa qualité de nouveau Secrétaire général (SG), Mohamed Savadogo, a soutenu que ces assises se tiennent dans un contexte international marqué par une crise généralisée du système capitaliste entrainant une dégradation très prononcée des conditions de vie et de travail de la classe ouvrière. « Nous assistons de plus en plus à un conflit ouvert entre puissances impérialistes qui se manifestent par des invasions des pays dits indépendants comme la Syrie, le Yémen et la Libye pour le pillage de leurs ressources. Tout cela a pour conséquence la montée en flèche du terrorisme qui gagne du terrain dans ces milieux pauvres, avec pour corollaire, la fragilisation des institutions républicaines » a-t-il dit d’emblée. Il a ensuite fait la synthèse de ce triste constat sur le plan africain et sous- régional, en mettant un point d’honneur sur la situation sécuritaire dans notre pays marquée, entre autres, par des vagues d’actes terroristes perpétrées sur la quasi-totalité du territoire national avec à l’Ouest, au Nord, au Sud-Ouest, au centre avec les multiples assassinats ciblés, les enlèvements, attaques de postes de police et de gendarmerie, les incendies d’écoles, les attaques contre les patrouilles des FDS. Le SG du SYNAFI s’est aussi attaqué au pouvoir MPP dont il a dénoncé la gestion chaotique. « Sur le plan économique, tous les indicateurs sont au rouge du fait de l’absence de politique réelle de développement. Les illusions que se nourrissaient les uns et les autres par rapport à l’avènement du pouvoir MPP se sont troquées en un quart de tour, laissant apparaître une économie aux abois. Ce qui a conduit désespèrement le gouvernement Paul Kaba Thiéba en général et son émminent ministre de l’économie dame Hadizatou Rosine Coulibaly/Sory à demander au FMI de mettre le Burkina Faso sous-programme en d’autre termes sous perfusion », a-t-il poursuivi. A l’en croire, la corruption continue son bonhomme de chemin avec la multiplicité des marchés de types PPP. La récente augmentation du prix du litre du carburant n’a pas aussi laissé sans réaction le SG de SYNAFI qui a exprimé sa colère et interpellé le gouvernement sur la situation du consommateur burkinabè. « Comme il fallait s’y attendre, une augmentation du prix du litre de carburant à la pompe a été décrétée par le gouvernement sans se soucier de la misère que vit déjà la population. Et cela, sans compter les augmentations des prix des produits de premières nécessités qui s’en suivront. Trop c’est trop », a-t-il pesté. Par ailleurs, Mohamed Savadogo est apparu très incisif contre le pouvoir MPP quant à son refus d’appliquer les protocoles d’accord. « Cette remise en cause des acquis n’est rien d’autre que l’œuvre d’un certain ministre de la 
Fonction publique en l’occurrence, le Pr Séni Ouédraogo qui ira jusqu’ à dire que dans l’Administration, il n’y a pas de droit définitivement acquis. En outre, le projet de loi organique relatif au principes fondamentales de la fonction publique est certainement une source d’agitation du climat social », a-t-il martelé pour conclure.

Seydou TRAORE


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