HomeBaromètreALAIN EDOUARD TRAORE A PROPOS DES SOLDATS BURKINABE RAPATRIES DU MALI:« Le commandement prendra des mesures pour faire face à cette situation »

ALAIN EDOUARD TRAORE A PROPOS DES SOLDATS BURKINABE RAPATRIES DU MALI:« Le commandement prendra des mesures pour faire face à cette situation »


Le ministre de l’Agriculture et de la sécurité alimentaire, Mahama Zoungrana, était face à la presse le jeudi 19 juin 2014 pour l’hebdomadaire point de presse du gouvernement. A ce point de presse, il a évoqué les grands chantiers de son département pour la campagne agricole de saison humide 2014-2015, et fait le bilan de la campagne agricole de saison sèche 2013-2014 ainsi que celui des boutiques témoins. Et comme à l’accoutumée, le ministre de la Communication, porte- parole du gouvernement, Alain Edouard Traoré, a répondu aux questions d’actualité des hommes de médias.

 

A ce point de presse du gouvernement, tenu le 19 juin dernier, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Alain Edouard Traoré, a répondu aux questions d’actualité nationale, en l’occurrence celles relatives au  rapport de l’autopsie sur la dépouille du juge Salifou Nébié et à la situation des militaires burkinabè rapatriés du Mali. En effet, la première question a porté sur la dernière déclaration faite par l’Ordre des médecins le 11 juin dernier, dans laquelle le Syndicat des médecins burkinabè (SYMEB) « exige des excuses sous la même forme du ministre Alain Traoré à l’endroit du corps médical et hospitalo-universitaire », suite aux déclarations qu’il a faites sur l’incompétence des médecins burkinabè en matière d’autopsie. A cette question, le ministre a répondu: « C’est ça votre question ? C’est sans intérêt pour moi. Je vous renvoie à la lecture de ce qui a été dit exactement parce que, ce que vous venez de dire n’est pas ce qui a été dit ». Sur cette question comme toutes celles qui ont porté sur le décès du juge Salifou Nébié, le ministre Alain Edouard Traoré a expliqué  que le gouvernement ne gère pas les questions de la Justice. « C’est la Justice qui gère ces dossiers. En tant que gouvernement, en tant qu’exécutif, le principe de séparation des pouvoirs veut que nous ne puissions même pas interférer dans un dossier de justice, et c’est le cas. Et nous n’avons pas été saisis du rapport de l’autopsie. Le rapport est à la Justice et nous, on s’en tient à ce que la Justice fera », a-t-il soutenu. Quant à la question des 7 soldats burkinabè de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali (MINUSMA) rapatriés du Mali pour avoir pris des photos avec des jeunes touaregs agitant un drapeau du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, a laissé entendre ceci : « Ce sont des militaires dans le cadre d’un corps qui a sa discipline, qui a ses règles et ses exigences. Je suis persuadé que le commandement va apprécier l’acte posé et prendre des dispositions qui siéent en la matière. Ce n’est pas au gouvernement de gérer cet aspect. C’est une question de délégation de pouvoir et le gouvernement est bien organisé du plus haut au plus bas niveau et je vous assure que le commandement qui gère nos soldats au Mali prendra des mesures qui siéent pour faire face à cette situation ». Avec l’invité du jour, le ministre de l’Agriculture et de la sécurité alimentaire, Mahama Zoungrana, trois points essentiels ont été abordés au cours des échanges. Il s’agit notamment du bilan des campagnes humide et sèche 2013-2014, de la situation de la campagne agricole de saison humide 2014-2015 ainsi que de la mise en œuvre des boutiques témoins et des grands chantiers en cours pour l’accroissement des performances du secteur agricole. De l’avis du ministre de l’Agriculture et de la sécurité alimentaire, il est attendu de cette campagne pluvieuse environ 5,7 millions de tonnes de céréales. A cet effet, il a révélé que son département a pris des mesures d’un coût estimé à 25 milliards de F CFA pour renforcer l’investissement dans l’agriculture familiale pour l’atteinte de la sécurité alimentaire au Burkina Faso. Il s’agit de la subvention de 183 tonnes de semences de base, de 12 000 tonnes de semences de variétés améliorées, de 27 900 tonnes d’engrais minéraux, de 24 700 équipements et de 11 700 animaux de trait. En plus de ces mesures, il faut ajouter, entre autres, la formulation de la 3e phase du Programme national de gestion des terroirs (PNGT2), le projet de développement rural intégré du Plateau Central (PDRI-PC) avec l’accompagnement de la Banque islamique de développement (BID) et celui de NEERTAMBA soutenu par le Fonds international pour le développement de l’agriculture (FIDA) d’un montant de 56 milliards de F CFA. Pour parer à d’éventuelles poches de sécheresse au cours de la campagne agricole qui s’est déjà installée, il a laissé entendre que son gouvernement mettra à la disposition des producteurs, 45 brigades mobiles d’irrigation de complément et 17 milles tubes PVC estimés à 400 millions de F CFA. Pour ce qui est du bilan de la campagne agricole de la saison sèche 2013-2014, a-t-il poursuivi, plus de 40 000 tonnes de céréales, 51 000 tonnes de tubercules et 850 tonnes de produits maraîchers ont été enregistrées. Quant aux boutiques témoins, elles sont passées de 158 à 182 et ce, jusqu’en décembre prochain.

Mamouda TANKOANO

 

 


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