ALAIN ZOUBGA, à propos du nouveau code électoral : « Il est en contradiction avec l’esprit de la Charte de la transition »
La Maison des jeunes de Yako a reçu, dans l’intervalle d’une heure, deux rencontres politiques organisées par le « Parti pour le socialisme et la refondation » (PSR/L’Autre Burkina), et Le Faso Autrement, le 3 mai dernier. Mobilisation des militants dans l’optique des élections du 11 octobre et lecture commentée de l’actualité au plan national, marquée par l’adoption du nouveau code électoral, ont été les points saillants des deux réunions. L’on retiendra que les deux assemblées n’avaient rien de commun pour ne pas dire qu’elles étaient antagoniques dans leurs contenus.
Premier parti à accueillir ses militants dans la matinée, le PSR/L’Autre Burkina, avec en tête d’une délégation le Dr Alain ZOUBGA, accompagné de Dieudonné BANGRE, commissaire général, et de Félix OUEDRAOGO, vice-président du parti. Après les traditionnelles interventions de bienvenue, place au patron du parti qui, fidèle à la ligne du Front républicain, n’a pas manqué de dire tout le mal dont il pense du nouveau code électoral. Ainsi, pour Alain ZOUBGA, « le nouveau code électoral adopté le 7 avril dernier n’est ni logique ni inclusif ; il est même en contradiction avec l’esprit de la Charte de la transition ». Puis, il assène les récriminations en admettant que « la transition prend des décisions anticonstitutionnelles ». « Seule la justice peut empêcher un citoyen de se présenter aux élections », a-t-il renchéri. Pour donner confiance à ses militants, M. ZOUBGA a conclu que son parti « ne se laissera pas faire », avant de relativiser qu’ « il y aura certes de l’adversité politique, mais jamais d’ennemis politiques ».
A la suite de PSR/L’Autre Burkina et de son docteur, place à un autre docteur, Ablassé Ouédraogo et son parti « Le Faso Autrement ». Même endroit, mais convictions différentes, car à l’opposé des premiers occupants qui ont fustigé le nouveau code électoral et la manière de conduire l’Etat sous la transition, les seconds, eux, ont apporté leur soutien indéfectible aux « autorités de la transition ». Pour le président du parti Le Faso Autrement, Dr Ablassé Ouédraogo, «le vaillant peuple du Burkina Faso en général, et celui du Passoré en particulier, soutient sans faille les organes de la transition ». Et de décliner ses convictions : « Le peuple burkinabè, à travers l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, a dénoncé l’injustice, l’impunité, les détournements de deniers publics, les malversations et la mal gouvernance. Le peuple a demandé le changement et l’alternance dans la gestion des affaires du pays », a-t-il fustigé, avant d’exprimer clairement la satisfaction de son parti pour non seulement les nouvelles dispositions du code électoral, mais également pour l’opération « mains propres » engagée par le gouvernement de la transition. C’est la raison pour laquelle « Le Faso Autrement » pense qu’il convient également de faire un recensement exhaustif des projets fictifs de construction d’ouvrages socioéconomiques dans le sens d’aider la justice à mieux faire son travail.
Pour le reste, les deux partis ont formalisé leurs sections provinciales respectives. L’on retiendra que si Hyacinthe R. OUEDRAOGO dirigera le « PSR/L’Autre Burkina », il appartiendra à Claude BONKOUNGOU de conduire « Le Faso Autrement » au Passoré vers une victoire au soir du 11 octobre 2015.
Abdoulaye DIANDA
(Correspondant)
