HomeA la uneALITOU IDO, PRESIDENT DU GROUPE PARLEMENTAIRE UPC A PROPOS DE LA SITUATION SOCIO-ECONOMIQUE DU BURKINA : « Le gouvernement déplace les problèmes au lieu de les résoudre »

ALITOU IDO, PRESIDENT DU GROUPE PARLEMENTAIRE UPC A PROPOS DE LA SITUATION SOCIO-ECONOMIQUE DU BURKINA : « Le gouvernement déplace les problèmes au lieu de les résoudre »


Après les premières sessions ordinaire et extraordinaire de l’Assemblée nationale, le groupe parlementaire de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) a rendu compte de sa participation auxdites sessions. C’était lors d’un point de presse organisé à cet effet à son siège, à Ouagadougou, le 26 juillet 2016. Pour le groupe parlementaire UPC, le gouvernement déplace les problèmes au lieu de les résoudre.

 

« Le souci du gouvernement actuel est de calmer la tension sociale par des décisions improvisées, et non de relancer l’économie nationale en panne », c’est ce qu’a soutenu Alitou Ido, président du groupe parlementaire de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), lors du point de presse du 26 juillet dernier. Dénonçant le « tâtonnement continu » du gouvernement dans sa gestion du pouvoir,  l’UPC a rappelé qu’il a préféré s’abstenir lors du vote des lois de finances rectificatives.

Parlant de la première loi rectificative, le choix de l’abstention, selon les parlementaires UPC, a été motivé par le fait que celle-ci n’a pas été accompagnée de notes sur les évolutions de la situation économique, financière et budgétaire justifiant les dispositions qu’elle comporte. Quant à la deuxième loi de finances rectificative votée le 25 juillet dernier lors de la première session extraordinaire  de l’Assemblée nationale (AN), le groupe UPC a voté contre et a fondé des réserves sur certains faits, notamment l’innovation fiscale  relative à la taxe foncière, le faible taux d’absorption des crédits alloués, le relèvement de la taxe de la bière , les faibles mesures de relance économique, etc.

Pour l’UPC, le gouvernement ne « maîtrise » pas les dépenses publiques, en témoigne les décrets d’avances pris bien que les dépenses étaient connues avant la première loi de finances rectificative.

Aussi, le groupe UPC a voté contre le projet de loi portant allègement des procédures de passation des marchés publics. « Cette loi ouvre la porte à la corruption et au pillage systématique des ressources nationales », a justifié Alitou Ido.

 

L’impression est que l’Exécutif fuit les grands débats

 

 Le groupe parlementaire UPC a également déploré que le gouvernement préfère les questions écrites à celle orales avec débats, malgré que l’AN soit le lieu du débat contradictoire par excellence. « Sur 57 questions, 17 ont été orales et seulement 4 l’ont été avec débats », a confié Alitou Ido. Et Adama Sanou de renchérir que ce déséquilibre est gênant en ce sens que les ministres sont de moins en moins interpellés directement, la tendance étant de transformer toutes les questions en questions écrites ou en questions orales sans débats.

« On fuit les grands débats », a pour sa part estimé Moussa Zerbo pour qui, le constat est que la présente législature « balance » les questions jugées sensibles sous forme écrites.

L’attitude du président de l’AN, Salifou Diallo, a également été évoquée par les parlementaires de l’UPC. « Il se permet souvent de défendre le programme présidentiel. Il parle à la limite comme s’il était là, rien que pour défendre les intérêts et il a même tendance à dire « mon parti le MPP » », a expliqué Moussa Zerbo. Et d’estimer que venant de la part du président de l’AN, cela ne fait pas du tout sérieux.

Somme toute, les animateurs du point de presse ont fait noter avec satisfaction que « l’AN a cessé d’être la caisse de résonnance de la majorité où les lois passaient systématiquement ».  Ils ont, par ailleurs, tenu à préciser que l’UPC n’était pas dans l’opposition systématique. Le groupe parlementaire UPC, ont-ils dit, est une force de propositions constructives et de critiques permanentes.

 

Thierry Sami SOU

 

 


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