HomeA la uneAN I DE ROCH AU POUVOIR : « Tout va pour le pire au Burkina », selon le CDP

AN I DE ROCH AU POUVOIR : « Tout va pour le pire au Burkina », selon le CDP


La 59e session ordinaire du Bureau politique national (BPN) du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) s’est tenue le dimanche 26 février 2017 au siège dudit parti. Il était question pour les membres statutaires de faire le point des actions de leur parti à travers une analyse de la situation politique nationale.

 

« Nous sommes dans une logique de réorganisation de notre parti parce que nous aurons notre congrès ordinaire en 2018 qui va remettre en place toutes les structures dirigeantes du parti et définir la stratégie électorale du parti pour les prochains défis », a déclaré Achille Tapsoba, président par intérim du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP). C’était lors de la 59e session ordinaire du BPN du CDP, le 26 février dernier à Ouagadougou. Une occasion pour lui de rappeler que le parti a été martyrisé, maltraité et que malgré tout, il est la troisième force politique nationale et que cela est dû à la bravoure de ses militants. Ajoutant d’ailleurs que pour avoir géré le pays pendant au moins vingt-cinq ans, le CDP a un bilan à défendre qui est positif et ce, grâce au leadership d’un homme qui n’est autre que Blaise Compaoré qui a fait du Burkina ce qu’il est aujourd’hui. Et deux ans après son départ du pouvoir, Achille Tapsoba et ses camarades estiment que « tout va pour le pire au pays des Hommes intègres. » En faisant le bilan de la gestion du président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, et son MPP, ils relèvent que ces derniers ont conduit le pays à un marasme économique. Ainsi, le CDP relève le ralentissement des affaires, le manque de ressources pour investir, le désengagement des travailleurs. En somme, pour l’ex-parti majoritaire aujourd’hui dans l’opposition, les Burkinabè sont désillusionnés, désabusés parce qu’en lieu et place  des promesses faites par l’actuel parti au pouvoir, ce sont des Burkinabè qui souffrent. Au niveau sécuritaire, le CDP, par la voix de son président Achille Tapsoba, constate que c’est la psychose, la hantise surtout pour les populations du Nord et du Sahel. En parlant de justice, le CDP souligne que l’arbitraire l’emporte sur la justice et c’est cela qui a conduit à des exactions contre certains de ses militants. Pour Achille Tapsoba, c’est une justice à deux, trois voire quatre vitesses sans souvent la marche arrière tout en relevant qu’elle est tout simplement inéquitable. C’est dans ce sens qu’il dira que le slogan « plus rien ne sera comme avant », est vérifié puisque, selon lui, c’est pire qu’avant. Pour le premier responsable de l’ex-parti majoritaire, « nous sommes loin d’un parti qui souhaite le malheur de son pays, de son adversaire mais, nous avons une critique positive, honnête ». Et d’ajouter, tout en s’adressant au parti au pouvoir, « si vous ne pouvez pas, dites-le ». Malgré tout et reconnaissant qu’ils appartiennent à l’opposition, Achille Tapsoba et ses camarades restent confiants, sereins que la justice des Hommes fera place à celle de Dieu. Ainsi, ils déclarent être disponibles à toute approche allant dans le sens de l’apaisement des cœurs, de la réconciliation nationale qui est la seule voie pour conduire à une vraie paix. Avant d’ouvrir les travaux, Salifou Tahita, membre du BPN du CDP, a demandé à ses camarades de saluer le retour de certains d’entre eux qui étaient dans les Maisons d’arrêt et de correction de Ouagadougou et de l’Armée. Ce sont : Léonce Koné, Adama Zongo, ancien maire de Tanghin-Dassouri, Adama Tiendrébéogo et Noël Sourwema qui sont en liberté provisoire.

 

Antoine BATTIONO

 

 


No Comments

Leave A Comment