HomeA la uneAN I DU MPP AU POUVOIR:« Aucune perspective crédible aux problèmes fondamentaux de notre peuple », selon Bassolma Bazié SG CGT-B

AN I DU MPP AU POUVOIR:« Aucune perspective crédible aux problèmes fondamentaux de notre peuple », selon Bassolma Bazié SG CGT-B


Le Collectif syndical CGT-B a organisé, le 18 février 2017, une cérémonie de présentation de vœux du nouvel an.  Au cours de cette rencontre, les  militants et sympathisants  de la CGT ont fait le bilan des activités et luttes menées au cours de l’année écoulée.  Si  les luttes ont porté quelques fruits, ils ont invité leurs camarades à maintenir la pression parce que le pouvoir d’Etat, géré par le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), n’a apporté aucune perspective à même de permettre aux Burkinabè de sortir de leur pauvreté.

 

«Le pouvoir du MPP, un an après son arrivée, n’a proposé  aucune perspective crédible aux problèmes fondamentaux de notre peuple ».  C’est la conclusion à laquelle est parvenu Bassolma Bazié,  Secrétaire général du Collectif syndical CGT-B. Il l’a dit au cours de la cérémonie de présentation de vœux du nouvel an du Collectif, le 18 février dernier, à la Bourse du travail de Ouagadougou,  et ce, pour plusieurs raisons.

 Pour lui, rien n’a été fait pour résoudre les  questions  de justice et dans la lutte contre l’impunité. Selon lui, le pouvoir n’a pas montré une réelle volonté de répondre aux  attentes des Burkinabè. Même si ces derniers  temps,  l’ONATEL a été sommée de payer ce qu’elle doit à l’Etat du Burkina. Malgré les retraits annoncés des parcelles supposées illégalement acquises sous le régime de Blaise Compaoré, beaucoup de choses restent à faire. «  Tout en saluant l’annonce de ces mesures dont nous attendons la mise en œuvre effective, nous relevons que le long temps mis à engager les procédures contre les criminels, les prédateurs et autres pilleurs des richesses de notre peuple, compromet l’aboutissement de bon nombre de dossiers. La plupart des auteurs de crimes de sang et de crimes économiques se la coulent douce et ceux qui avaient été arrêtés et détenus, ont presque tous été libérés. Bien entendu, l’argument de la soi-disant « indépendance » de la justice ne peut pas dédouaner les nouvelles autorités dont plusieurs membres ont été des acteurs clé du pouvoir mafieux de Blaise Compaoré », a expliqué  Bassolma Bazié.

 

Dénoncer le  PNDES

 

Sur le plan économique, les signaux sont au rouge et pourraient même s’empirer, si on en croit Bassolma Bazié. Le Plan national de développement économique et social (PNDES) n’est rien d’autre qu’une manière de surendetter  le Burkina Faso et aggraver la situation du pays. C’est ce qu’ont entraîné d’ailleurs les référentiels comme le PAS, la SCADD.  L’expérience du Burkina et celle des autres pays d’Afrique montrent à souhait, que les différents programmes  inspirés par la Banque Mondiale et le FMI n’ont fait qu’aggraver la pauvreté et le chômage, à cause de la dette devenue très lourde pour les Etats, compromettant ainsi le développement de nos pays. «  C’est sur cette base que, en considérant la philosophie de tels programmes et  les travers que connaît la gouvernance avec le pouvoir actuel, nous fondons notre position de dénonciation du PNDES. (…). La mise en œuvre du PNDES qui repose sur un endettement massif du  pays, ne peut que conduire  à l’aggravation des problèmes auxquels sont confrontées les masses populaires, à savoir ceux de santé, d’éducation, de vie chère, de chômage des jeunes  », a Martelé Bassolma Bazié.

 

Beaucoup de grèves en 2016

 

Sur le plan social, l’année écoulée a été marquée par de nombreuses  luttes engagées  par les organisations  syndicales  dans les différents secteurs d’activités.  Ces luttes ont porté, entre autres, sur l’application d’accords et de textes conclus entre le gouvernement et les différents mouvements sociaux, l’amélioration des conditions de vie et de travail.

 Il a invité ses camarades à maintenir la pression pour que les revendications  légitimes des masses populaires soient satisfaites.

 

Issa SIGUIRE

 

ENCADRE

 

Les engagements  du gouvernement en  2016

 

Sur le cahier des doléances 2016, le gouvernement a pris des engagements concernant notamment la reconstitution de la carrière des personnels des ex-garderies, l’actualisation des conclusions de l’atelier de 2009 relatif à la révision de la structure des prix des hydrocarbures, l’acquisition de 150 bus pour le transport en commun, la prise en compte des indemnités dans le calcul de la pension des fonctionnaires,  le relèvement des indemnités des assesseurs, la relecture de la loi 033, la mise en place prochaine d’un cadre de dialogue social, la publication chaque année de la liste des établissements et des cliniques reconnus,  la transformation de la RTB et des éditions  Sidwaya en société d’Etat, la mise en place d’une agence générale de recouvrement des avoirs saisis,  l’adoption de textes pour la réglementation et le contrôle des loyers.

 

Source : Document de presse

 


No Comments

Leave A Comment