HomeBaromètreANNIVERSAIRE DES EDITIONS SIDWAYA ET DE L’AIB : Sous le signe de l’hommage aux aînés

ANNIVERSAIRE DES EDITIONS SIDWAYA ET DE L’AIB : Sous le signe de l’hommage aux aînés


5 avril 1984-2014, 27 mai 1964-2014, les Editions « Sidwaya » et l’Agence d’information du Burkina (AIB) ont respectivement 30 et 50 ans. Ce double anniversaire a été commémoré les 5, 6 et 7 juin 2014, à travers diverses activités dont le lancement a eu lieu le 5 juin dernier au siège des Editions « Sidwaya ». La cérémonie a été patronnée par le Premier ministre Luc Adolphe Tiao, ancien DG de « Sidwaya » et placée sous le co-parrainage de Béatrice Damiba, présidente du Conseil supérieur de la communication (CSC) et première rédactrice en chef de « Sidwaya » et de Lucien Marie Bembamba, ministre de l’Economie et des finances. A l’occasion, six personnalités dont le fondateur des Editions « Le Pays », ancien directeur général de « Sidwaya », ont été faits ambassadeurs des Editions « Sidwaya ». La cérémonie a connu la présence du DG de Fraternité Matin et de l’Agence ivoirienne de presse, du DG du journal « Sahel » au Niger et du DGA de « Le Soleil » du Sénégal.

 

Nées dans un contexte particulier qui était celui de la révolution démocratique et populaire, les Editions « Sidwaya » (la vérité est venue), n’ont cessé, depuis 30 ans, de faire leur bonhomme de chemin. Eh oui, le journal de tous les Burkinabè a 30 ans et 30 ans, ça se fête ! C’est donc tout naturellement que le DG de ce quotidien d’informations générales Rabankhi Abu Bakr Zida, et tout son personnel n’ont pas hésité à marquer d’une pierre blanche cet anniversaire. Le jeudi 5 juin donc était jour de fête à « Sidwaya » où, membres du gouvernement, personnel, organes de presse amis et frères, connaissances et autres invités sont venus dire, à l’unisson, un « joyeux anniversaire ». Ce jour-là, il n’y avait pas que « Sidwaya » qui fêtait mais également l’Agence d’information du Burkina (AIB) qui elle, a un demi siècle d’existence soit 50 ans. Allocutions, prestations d’artistes, remise de tableaux d’ambassadeurs, de cadeaux et buffet ont été les temps forts de cette cérémonie de lancement de la double célébration.

En effet, pour la première fois le 5 avril 1984, le Burkina Faso se dotait, selon le DG de « Sidwaya », Rabankhi Abu Bakr Zida, d’un quotidien national. Pour l’AIB, l’aventure a commencé, a-t-il dit, le 27 mai 1964. A son avis, les devanciers ont, dans tous les deux cas, « tracé les sillons dans lesquels plusieurs générations de journalistes de la presse publique comme privée se sont engouffrées pour tracer les plus belles pages de notre histoire contemporaine ». Il était donc du devoir de la génération actuelle, de rendre hommage à ses devanciers dont certains ne sont plus de ce monde, à tous ceux qui ont permis que le rêve devienne réalité. Ce jour mémorable se voulait à la fois souvenir et projection, reconnaissance et engagement. Selon M. Zida, « Sidwaya » et l’AIB ont subi l’effet du temps et ont besoin d’une bouffée d’oxygène en termes d’outils de production, de moyens roulants, d’équipements informatiques, etc. Aussi l’entreprise continuera-t-elle de développer des initiatives pour accomplir sa mission qui est d’informer l’opinion nationale et internationale d’où l’idée d’initier son nouveau produit « Sidwaya » mobile qui permet aux abonnés d’avoir l’information en temps réel.

Six personnalités dont le fondateur des Editions « Le Pays » faites Ambassadeurs de « Sidwaya »

Pour la marraine Béatrice Damiba, « aujourd’hui, l’AIB se cherche une voie et c’est le moment d’amorcer le bon virage pour qu’elle retrouve ses lettres de noblesse ». Et d’inviter les travailleurs des deux structures à se rappeler toujours que « la beauté d’une œuvre ne se mesure pas à son âge mais à la qualité de la pierre et du maçon, au choix des couleurs et au talent du peintre ». Le Premier ministre quant à lui, a tenu à exprimer sa reconnaissance au président du Faso, Blaise Compaoré, qui, à son avis, est l’un des artisans de la liberté de presse au Burkina. Il a en outre mentionné qu’en matière de démocratie et de liberté de presse le Burkina a fait une progression spectaculaire. Dans le dernier classement mondial 2013 de Reporter sans frontière, il occupe la 46e place sur 179 pays en matière de liberté de la presse. Aussi, il faut continuer à renforcer cela.

Luc Adolphe Tiao a relevé que l’avenir des médias burkinabè dépendra de deux défis majeurs à savoir celui du professionnalisme et de l’économie des médias. Il a saisi l’occasion pour saluer la vivacité des médias et leur développement exponentiel (88 journaux, 136 radios privées, une vingtaine de télévisions privées, une dizaine de chaines de radios et télévisions publiques). Ce qui, à l’en croire, est la preuve que la presse a de beaux jours devant elle au Burkina Faso et devient un secteur important de création d’emplois. Il a cependant émis une inquiétude en ces termes : « il n’y a pas véritablement de pluralisme de l’information et de pluralisme d’opinions dans la plupart de nos médias… » Et d’inviter les confrères à ouvrir équitablement leurs antennes et leurs colonnes à tous les courants en faveur d’un débat équilibré. « C’est en cela qu’ils rendront un meilleur service à la démocratie, à l’ensemble de la classe politique et au citoyen électeur », a-t-il mentionné.

Le chef du gouvernement a par ailleurs salué l’avènement de l’Observatoire burkinabè des médias (OBM), de celui des médiateurs dans les organes de presse et les a encouragé dans leur mission de conciliation, d’encadrement, de formation et de sensibilisation de l’opinion. Il a aussi encouragé le CSC à poursuivre sa mission nonobstant les incompréhensions qui peuvent entourer ses décisions. Luc Adolphe Tiao n’a pas manqué non plus de remercier la Société des éditeurs privés (SEP) pour avoir permis au gouvernement de prendre des mesures d’accompagnement fiscal pour aider les médias privés. Pour lui, dans l’économie des médias, il y a la bataille technologique qu’il faut gagner. Il s’est dit conscient que les outils de travail archaïques constituent un frein à l’essor des médias et d’assurer les uns et les autres que le gouvernement travaille à développer les infrastructures de base des TIC pour permettre leur généralisation dans la société. M. Tiao a invité la presse écrite à se déployer davantage et ouvrir plus de possibilités aux personnes pouvant lire dans les langues nationales.

A cette cérémonie, Six personnalités ont été faites ambassadeurs de « Sidwaya ». Il s’agit du Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, du fondateur des Editions « Le Pays », Boureima Jérémie Sigué, du DG du FESPACO, Michel Ouédraogo, de la présidente du CSC, Béatrice Damiba, du fondateur du portail LeFaso.net, Cyriaque Paré et du maire de la ville de Ouagadougou, Marin Casimir Ilboudo. A travers cette distinction, le DG de « Sidwaya » et son équipe comptent s’appuyer sur ces six afin que l’avenir de « Sidwaya » soit plus radieux. Des hommes qui à « Sidwaya », ont fait preuve de leurs talents, leur savoir-faire, leurs mérites pour être appelés à des fonctions de degré important et diversifié. La cérémonie de lancement a été animée par des artistes comme Rovane, Awétou et la cantatrice Nana Bibata. Une photo de famille et un buffet ont mis fin à la cérémonie.

Le vendredi 6 juin une soirée de gala dans la salle des banquets de Ouaga2000 a mis fin à la partie officielle des festivités. Une soirée de gala haute en couleurs, marquée par des prestations artistiques de belle facture, un défilé de mode, une tombola suivie de remise de précieux cadeaux.

 

Christine SAWADOGO

 

 


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