HomeA la uneANNULATION ET REPRISE DES CONCOURS DIRECTS DE LA FONCTION PUBLIQUE: Le Comité des jeunes unis durcit le ton

ANNULATION ET REPRISE DES CONCOURS DIRECTS DE LA FONCTION PUBLIQUE: Le Comité des jeunes unis durcit le ton


Dans le cadre de la lutte pour l’annulation et la reprise des concours directs de la Fonction publique session 2015, le Comité des jeunes unis pour la reprise des concours concernés par les cas de fraudes a organisé une conférence de presse le 6 octobre 2015, au siège du Réseau national de Lutte anti-corruption (REN-LAC) à Ouagadougou.

Ils demandent l’annulation et la reprise des concours directs de la Fonction publique session 2015, qui ont été entachés de fraude. Eux, ce sont les membres des structures et associations de jeunes regroupées au sein d’une structure dénommée Comité des jeunes unis pour la reprise des concours concernés par la fraude. Ils l’ont fait savoir lors d’une conférence de presse tenue le 6 octobre dernier, à Ouagadougou. Ces jeunes demandent aux membres du gouvernement et aux autorités de la Transition d’annuler et de reprendre les concours directs concernés par la fraude et de procéder au démantèlement du réseau mafieux de fraudeurs afin de les punir. Aussi, ont-ils souhaité que le gouvernement trouve un mode d’évaluation qui reflète les compétences réelles des candidats par rapport au profil des emplois auxquels ils postulent. Selon le porte-parole du comité, Hermann Moussa Konkobo, lors de la rencontre gouvernement/ syndicats, le Premier ministre Yacouba Isaac Zida a révélé que le gouvernement ne pouvait pas juste annuler les concours parce qu’il y a une procédure judiciaire en cours, et qu’ils attendaient que le jugement qui était prévu ait lieu afin qu’ils puissent mesurer l’ampleur de la fraude pour que tous ceux qui se sont rendus coupables de cette fraude soient arrêtés.

« De quoi le professeur Augustin Loada a-t-il peur? »

Or, a poursuivi le porte-parole du comité, lors du point de presse du gouvernement le 14 septembre dernier, le ministre de la Fonction publique, du travail et de la sécurité sociale, Augustin Loada, a déclaré : « Les concours concernés par la fraude ne peuvent pas être repris parce que cette reprise a des conséquences, à savoir la contrainte du temps, la lourdeur des procédures de sélection du cabinet pour la conception des sujets et le manque de ressources financières ». De quoi le professeur Augustin Loada a-t-il peur ? s’est interrogé Hermann Moussa Konkobo. Selon toujours ce dernier, il y a une contradiction entre ces deux personnalités. « Les arguments donnés par Loada ne tiennent pas. Ce n’est pas la première fois que des fraudes émaillent des concours ou des examens scolaires et ce ne sera pas la première fois que ces concours seront repris. Si l’on a pu débourser des centaines de millions pour assurer la défense de l’Etat burkinabè devant la Cour de justice de la CEDEAO, dans le différend né de la loi électorale d’avril 2015, si l’on peut mobiliser des centaines de milliards de F CFA pour organiser des élections, si les députés peuvent se permettre de s’octroyer des avantages et indemnités colossaux, l’on ne devrait pas manquer de ressources pour répondre aux justes et légitimes préoccupations de la jeunesse qui a payé un lourd tribut lors de l’insurrection populaire », a-t-il soutenu. Le comité des jeunes pour la reprise des concours a indiqué qu’il a déposé une demande d’audience auprès du ministère de la Fonction publique pour des discussions. Mais si rien n’est fait pour cette reprise des concours, d’autres actions seront entreprises pour que le gouvernement puisse entendre raison. Il faut noter que le comité est composé de l’AESO, de la FES-BF, l’ODJ, l’UNARES, l’UNEF, le RJP et de membres du REN-LAC.

Valérie TIANHOUN


Comments
  • Vraiment s’est très très triste pour le burkina faso

    2 novembre 2015

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