HomeA la uneAPPEL A LA DEMISSION DE FAURE AU TOGO : Le diplomate gambien a raison  

APPEL A LA DEMISSION DE FAURE AU TOGO : Le diplomate gambien a raison  


 

Depuis le 19 août dernier, date à laquelle les chiens ont été lâchés par l’opposant Tikpi Achadam, le Togo est en ébullition. Alors que les statistiques font état de 16 personnes laissées sur le carreau, l’opposition appelle à de nouvelles manifestations les 28,29, 30 octobre ainsi que les 4 et 5 novembre prochains. Face à cette situation qui semble aller de Charybde en Scylla, le gouvernement togolais a annoncé le report sine die de la Conférence ministérielle de la Francophonie qui devrait se tenir du 24 au 26 novembre 2017 à Lomé. Peu avant, c’est le sommet Israël/Afrique prévu pour fin octobre au pays  de Faure Gnassingbé, qui avait été ajourné. Preuve, s’il en est, de la détérioration du climat sociopolitique au Togo où l’on assiste depuis peu à un incessant ballet diplomatique. L’ONU, l’UA, l’OIF, la CEDEAO, bref, chaque institution y va de sa thérapie ou de sa prescription médicale. Mais la fièvre qui, jusque-là, s’est emparée du Togo, refuse de retomber, laissant même transparaître des signes d’anémie du pays. Alors, que faire ? Telle est la question qu’il faut se poser. La solution au problème togolais, comme le suggère le ministre gambien des Affaires étrangères, réside dans le départ de Faure Gnassingbé. Tout le monde le sait, mais très peu ont le courage de le dire.

Faure Gnassingbé est-il sur les traces de Blaise Compaoré ?

Le chef de la diplomatie gambienne a donc dit haut ce que pensent bas beaucoup de dirigeants africains qui, pour la plupart, ont jusque-là gardé le silence sur la crise togolaise. Exception faite du président béninois, Patrice Talon, et du gouvernement ivoirien qui a envoyé une émissaire à Lomé, mais qui, malgré tout, se sont refusé à tout commentaire. Il en est de même pour le premier concerné, c’est-à-dire le président Faure Gnassingbé qui, nonobstant la contestation qui monte, s’est claquemuré dans un silence insultant, préférant laisser ses hommes-liges jouer les avocats du diable. Venant d’un dictateur, cette attitude n’a rien d’étonnant. Car, on se rappelle aussi la posture pour le moins désinvolte de Blaise Compaoré qui, alors que le Burkina allait à vau-l’eau, s’était enfermé dans son palais jusqu’à ce que vint le 31 octobre 2014 où, acculé par une rue en colère, il a dû prendre ses jambes à son cou et ce, alors même que le soleil était au zénith et qu’une forte chaleur s’abattait sur la capitale burkinabè. Faure Gnassingbé est-il donc sur les traces de Blaise Compaoré qui fut d’ailleurs son mentor auprès de qui il prenait régulièrement conseil, surtout pendant les années de braise qu’a connues le Togo ? Tout porte à le croire, tant l’opposition togolaise n’est pas prête à lâcher prise. On attend de voir. Mais Faure Gnassingbé doit se le tenir pour dit : jamais, un dictateur ne triomphe d’un bras de fer engagé avec son peuple. Et c’est peu dire !

B.O


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