HomeA la uneARRIVEE DE LA DEPOUILLE MORTELLE DE SALIFOU DIALLO : Mobilisation exceptionnelle à l’aéroport international de Ouagadougou

ARRIVEE DE LA DEPOUILLE MORTELLE DE SALIFOU DIALLO : Mobilisation exceptionnelle à l’aéroport international de Ouagadougou


Du beau monde, il y en avait dans l’après-midi du mercredi 23 août 2017 à l’aéroport international de Ouagadougou. La raison de cette forte mobilisation était l’accueil de la dépouille mortelle de Salifou Diallo, président de l’Assemblée nationale, décédé le 19 août dernier à Paris.

Il est 16h 22 lorsque le « Pic du Nahouri », l’avion présidentiel, se pose sur le tarmac de l’aéroport international de Ouagadougou, le 23 août dernier. Bien avant l’arrivée, une pluie s’est abattue puis a cessé, mais elle a repris de plus belle et s’est accentuée au moment où on devait sortir la dépouille mortelle de l’avion. En plus de la dépouille mortelle de Salifou Diallo, président de l’Assemblée nationale, on enregistrait à bord de l’appareil, son épouse Chantal Diallo, des membres de la famille du défunt et de la veuve, le Haut représentant du président du Faso, des membres du gouvernement, des parlementaires, des responsables du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) et bien d’autres personnalités. A peine a-t-il atteint le bout de la piste que le « Pic du Nahouri » s’est immobilisé pendant près d’un quart d’heure, laissant place à des questionnements, avant d’effectuer un quart de tour pour venir stationner non loin du salon présidentiel. En effet, il avait été dit que l’avion était en révision en France, toute chose qui justifiait les quelques inquiétudes lors de son immobilisation en bout de piste, avant que le soulagement se lise sur les visages à l’arrivée de l’appareil à bon port avec la dépouille mortelle de Salifou Diallo. Pour la circonstance, il y avait une forte mobilisation à l’aéroport, à commencer par les premières autorités du pays, des représentants de missions diplomatiques, des représentants de partis politiques étrangers parmi lesquels on pouvait reconnaître Pascal Affi N’Guessan, président du Front populaire ivoirien (FPI), des parents, amis et connaissances du défunt, des militants de son parti, le MPP, des dirigeants et supporters de l’Union sportive de Ouagadougou (USO). L’émotion était forte, malgré la forte pluie que tous ont bravée pour accueillir la dépouille mortelle de l’illustre disparu. Le temps de disposer le cercueil à l’arrière d’un véhicule de la Gendarmerie nationale aménagé pour la circonstance aux couleurs nationales avec la photo du défunt, et le véhicule funèbre traverse la zone du fret de l’aéroport, marque un arrêt dans la cour de cette zone où il y avait du beau monde, pour une prière de quelques minutes pendant que l’averse continuait. A l’issue de celle-ci, le cortège mortuaire s’est ébranlé en direction de sa résidence sise à Ouaga 2000. C’est sous une forte émotion que les uns et les autres, bien « trempés comme une soupe », se sont séparés.

Antoine BATTIONO

 

Quelques réactions

Marie Rose Sawadogo/Ouédraogo, députée ADF/RDA

« C’est un évènement extrêmement triste qui nous frappe, parce que le décès du Dr Salifou Diallo, président de l’Assemblée nationale, a été brusque. Donc, nous sommes restés dans la stupéfaction. Mais nous avons décidé d’aller le chercher en France où il est décédé et le ramener… Nous ne pouvons qu’exprimer un sentiment de tristesse, d’abandon. Quel que soit le bord politique auquel chacun appartient, il a essayé, au niveau de l’AN, de faire en sorte que chaque parti puisse s’exprimer et dire ce qu’il pense. Il a essayé de faire régner une certaine cohésion. Nous ne pouvons que regretter sa mort et lui rendre hommage. »

Adama Traoré, militant MPP

« Nous sommes venus accueillir la dépouille mortelle du président de l’Assemblée nationale qui s’en est allé. Ce que nous souhaitons, c’est que la terre du Burkina lui soit légère et qu’il repose en paix. Nous voulons lui témoigner qu’à travers son œuvre, il n’est pas mort pour rien. Nous allons continuer son œuvre afin qu’elle ne reste pas dans les tiroirs. Nous avons compris tout ce qu’il nous a légué et nous, ses élèves, allons chercher à faire mieux que notre professeur. »

Isabelle Véronique Mokou, institutrice à Sabou

« C’était extraordinaire ! La population est sortie massivement pour réserver un accueil digne de ce nom à Salifou Diallo. Notre pays a perdu un grand homme qui a beaucoup travaillé pour le bien-être de ses concitoyens. C’est vraiment un grand baobab qui est tombé. Depuis que j’ai appris la nouvelle, je suis choquée, je n’arrive toujours pas à digérer la situation. C’est pour me rendre compte de la réalité que j’ai fait le déplacement de l’aéroport. Que la terre libre du Burkina Faso, celle de nos ancêtres, lui soit légère ! »

Propos recueillis par CD

Vu et entendu

Vous avez dit pluie ?

Alors que l’arrivée de la dépouille mortelle de Salifou Diallo était annoncée pour hier 15h, une première pluie s’est abattue sur la capitale aux environs de 15h moins le quart. Il a fallu attendre 16h 20mn pour que l’on aperçoive le « Pic du Nahouri » avec à son bord la dépouille mortelle du président de l’Assemblée nationale. L’avion s’étant stationné, les officiels ont formé une haie pour l’accueil de la dépouille. Mais c’est au moment où quelques personnes procédaient au retrait du cercueil du « Pic du Nahouri » que la pluie a repris de plus belle, encore plus dense. Depuis le passage devant les officiels jusqu’à la sortie du véhicule funèbre portant le cercueil du fret de l’aéroport de Ouagadougou, le ciel a ouvert ses vannes comme pour témoigner sa compassion au peuple burkinabè et apaiser les milliers de cœurs meurtris. Et deux personnes qui conversaient en suivant le cortège ont lancé : « Salifou Diallo était vraiment un grand homme. Malgré la pluie, les gens sont sortis. Qu’il repose en paix ».

Forte mobilisation de la presse

La presse était fortement mobilisée pour la couverture de l’arrivée de la dépouille mortelle de Salifou Diallo. Et malgré la pluie qui tombait fortement, les Hommes de médias ont tenu à immortaliser ces instants de vives émotions. Et ils étaient nombreux les journalistes qui étaient trempés jusqu’aux os. Mais là n’est pas le problème. En effet, ils sont nombreux ceux qui ont vu leurs outils de travail (dictaphones, appareils photos, portables, etc.) prendre un sérieux coup du fait de la pluie. Certains, notamment les photographes et cameramen, ont emballé leurs appareils avec les gilets qui leur avaient été donnés pour la circonstance.

Rassemblés par CD


No Comments

Leave A Comment