HomeA la uneASSASSINAT DU GENERAL ADOLPHE AU BURUNDI : Et si le coupable était Nkurunziza lui-même ?!

ASSASSINAT DU GENERAL ADOLPHE AU BURUNDI : Et si le coupable était Nkurunziza lui-même ?!


 

Le président burundais, Pierre Nkrunziza, avait donné une semaine à ses services de  renseignements pour débusquer les assassins de son homme de main, le général Adolphe Nshimirimana. Effectivement, sept jours après, les enquêtes ont donné satisfaction au président puisque le dimanche 2 août dernier, le parquet affirmait connaître l’identité de ceux qui ont perpétré l’attaque contre le général et qu’une partie du commando a été appréhendée.  Quelle efficacité ! Depuis le début de la crise burundaise, plus de 90 manifestants ont été tués, des opposants ont été assassinés. Ces faits datent de plusieurs mois et depuis, le pouvoir de Nkurunziza n’a jamais donné l’identité des auteurs de ces massacres. Mais voilà, en l’espace de quelques « heures », les services de sécurité du régime ont réussi à mettre la main sur ceux qui ont envoyé ad patres Adolphe. Pour une justice sélective, il n’y a rien à dire, c’en est vraiment une. Pour Nkurunziza et ses hommes, la vie de leur général est bien supérieure à celles des autres Burundais dont les cadavres peuvent être livrés aux charognards sans que cela n’émeuve le pouvoir. En agissant de la sorte, le dictateur voudrait-il laisser croire qu’il est en réalité l’instigateur de l’attentat contre son « ami » La question a tout son sens parce que dans cette Afrique des dictatures, les chefs d’Etat de la race de Nkurunziza, sont prêts à sacrifier les pièces maîtresses de leur dispositif répressif, pour peu qu’ils leur  fassent ombrage. En Afrique, le sang des victimes de crimes d’Etat sèche vite, et les Nkurunziza n’ont aucun scrupule à entasser dans leurs placards les cadavres.  

La rapidité de l’identification des auteurs  de la mort du général est pleine de mystères et laisse songeur

En un mot comme en mille, le président burundais pourrait bien être le commanditaire de l’assassinat du général. Il pourrait avoir acheté des volontaires pour endosser la responsabilité de sa sale besogne. En tant que dictateur très boulimique du pouvoir et disposant du trésor public, il peut le faire. Dans tous les cas, beaucoup d’éléments ne plaident pas en faveur de l’innocence de Nkurunziza. Les enquêtes sur la mort du général sont allées trop vite parce que le président lui-même en savait certainement bien des choses. En réalité, le « maître » de Bujumbura veut distraire l’opinion nationale et internationale en réorientant la crise dont il est le principal responsable, vers d’autres terrains. Il a oublié que les Burundais et la communauté internationale  n’ont pas la gueule enfarinée. La rapidité de l’identification des auteurs  de la mort du général, est pleine de mystères et laisse songeur. En plus d’avoir instrumentalisé politiquement le système judiciaire pour le transformer en une arme contre ses opposants, Nkurunziza a fait des services de sécurité de la République, une milice privée à sa solde. La preuve, les Imbonerakure arrêtent des citoyens, les torturent et personne ne trouve rien à redire. En clair, il n’est pas bon d’être opposant au Burundi, car le président se sert de l’alibi de l’assassinat du général pour mater tout ce qui bouge sur son passage.  Tout opposant, tout esprit critique est devenu pour lui une cible à abattre. La tentative d’assassinat de l’activiste des droits humains, Pierre-Claver Mbonimpa, pour qui évidemment les autorités se hâtent lentement pour trouver les coupables est assez illustrative de l’état d’esprit et des états d’âme de Nkurunziza. Mais l’homme fort de Bujumbura peut compter sur l’Histoire pour répondre de ses actes.

Michel NANA


Comments
  • Burundi : Le 3e mandat en deuil, le Lt-Gnl Adolphe Nshimirimana n’est plus !

    Cette matinée dominicale du 2 août 2015 restera une journée inoubliable dans l’Histoire du Cndd-Fdd, du régime Pierre Nkurunziza, de la famille, des amis et de tous les proches du Lieutenant-Général Adolphe Nshimirimana ! Alors que ce jour macabre avait bien commencé pour ce haut gradé de la Force de Défense Nationale, la mort a frappé d’une manière impitoyable et irréversible sur sa vie très mouvementée et en « dents de scie ! » Adolphe Nshimirimana n’est plus ! La nouvelle est tombée comme la bombe atomique larguée sur Hiroshima et Nagasaki en terre nippone, le 5 août 1945, par l’armée américaine ! Vite, elle s’est répandue comme une trainée de poudre à Bujumbura, dans tout le Burundi, avant d’être à la Une de toutes les conversations de la diaspora burundaise sur les cinq continents ! L’information était également sur les grandes chaines et télévisions internationales au cours de cette fin du week-end !

    Des assassins sur commande

    Selon plusieurs sources concordantes et indépendantes, le Lieutenant-Général Adolphe Nshimirimana est tombé aux environs de 8h 45, heure du Burundi ! Son Pick-Up s’engageait sur la RN1, Bujumbura-Bugarama, non loin de la gare du Nord. Vite, une autre camionnette de la Force de Défense Nationale (FDN) arrive à grande allure et dépasse celle de l’homme le plus puissant du pouvoir Cndd-Fdd, véritable bouclier du Dictateur Pierre Nkurunziza. Soudain, ses occupants, des hommes en uniformes, d’une précision extraordinaire et d’un professionnalisme hors-norme, lance deux roquettes, suivies d’un déluge de tirs à l’arme automatique sur le pick-Up de ce chargé des missions à la présidence de la République. Ce dernier meurt sur le champ, en plus de quatre de ses gardes du corps, avec deux blessés graves dont leurs jours seraient en danger, d’après certains témoins oculaires ! C’est la panique générale ! La gare du Nord se vide en quelques factions de secondes ! Mais qui a réellement tiré sur ce créateur du 2e et du 3e mandat de Pierre Nkurunziza ?

    Rien n’est encore connu avec certitude pour l’instant, les enquêtes continuent ! D’après le discours de Pierre Nkurunziza, il faudrait que dans un délai n’excédant pas une semaine, les auteurs de ce crime doivent être arrêtés pour être juger et condamner ! Aujourd’hui, ce pouvoir dictatorial et sanguinaire de Bujumbura, a distribué des armes et des uniformes militaires, aux miliciens qui se déplacent souvent en charroi militaire et policier. A tel point que les véritables assassins du Lieutenant-Général Adolphe Nshimirimana risquent de fondre complétement dans la nature. Surtout qu’ils sont parvenus à prendre la poudre d’escampette ! Mais si les enquêtes parviennent à se faire, ce qui n’est pas garantie pour le moment, et que le discours présidentiel ordonne de trouver les assassins en une semaine, la bastonnade et les tortures inhumaines risquent de demander aux moutons d’accepter qu’ils sont des lions !

    Et créer ainsi, des assassins sur commande, tout en sacrifiant gratuitement et malheureusement, des innocents ! Peut-être des opposants, déclarés ou potentiels, comme étant les véritables assassins du Lieutenant-Général Adolphe Nshimirimana, l’homme qui tirait plus vite que son ombre sur des opposants politiques, des jeunes manifestants paisibles et sans armes, sans aucun état d’âme, comme s’il buvait sa tasse de café ! C’est pourquoi son assassinat a produit une liesse générale dans les milieux de l’opposition et de la Société Civile. Particulièrement chez les jeunes manifestants contre ce 3e mandat, terroriste, illégal et illégitime du Dictateur Pierre Nkurunziza. En quelques minutes seulement, des photos de son cadavre jonché du sang, avec des blessures sur la tête, un impact d’une balle qui a percé sa poitrine, … circulaient comme du vent sur les réseaux sociaux !

    Le « Terminator, » exécuteur des sales besognes

    Ce qui est contraire à la culture burundaise et à l’Ethique et à la Déontologie journalistique. Même si tous les utilisateurs des réseaux sociaux, ne sont pas nécessairement des professionnels des médias ! Mais qui pouvait mettre fin à cet embouteillage sur les réseaux sociaux ? Personne ! Même l’ombre du Lieutenant-Général Adolphe Nshimirimana faisait très peur aux burundais et aux étrangers, particulièrement depuis l’assassinat de trois sœurs italiennes de la paroisse de Kamenge, en septembre 2014 ! Sans oublier l’assassinat ignoble du Vice-président de l’Olucome, Ernest Manirumva, en avril 2009, plusieurs Fnl jetés dans la Ruvubu, … Pas mal d’autres crimes contre l’humanité, des crimes de guerre et un affairisme hors pair, caractérisé notamment par le trafic illicite de minerais burundais et congolais, de l’Ivoire venu de la Tanzanie et de la drogue forte en provenance du Brésil et de la Thaïlande !

    Quoi qu’il en soit, les ennemis potentiels du Lieutenant-Général Adolphe Nshimirimana se recrutent également au sein même du Cndd-Fdd. Et dans les hautes sphères de la présidence de la République ! Aussi, les arguments pour le liquider sont légions. Surtout que les chances de pérenniser ce 3e mandat commencent à fondre visiblement comme du beurre laissé sous ce soleil tropical du Burundi ! En effet, le Lieutenant-Général Adolphe Nshimirimana était le « terminator, » présumé exécuteur de toutes les sales besognes commanditées par un collège d’un trio de Généraux, sans foi ni loi, proches de leur parrain et complice, Pierre Nkurunziza, moralement responsable devant la Constitution burundaise, de l’état de la Nation, jusqu’au 25 août 2015, date de la fin de son deuxième et dernier mandat légitime à la tête du Burundi.

    Face à ce 3e mandat incertain, compte tenu de son rejet par toute la communauté nationale et internationale, le Lieutenant-Général Adolphe Nshimirimana constitue automatiquement un fardeau encombrant, un colis gênant, qu’il faudrait vite s’en débarrasser, au risque de se retrouver demain, devant la Cour Pénale Internationale ! L’heure de nettoyer l’écurie pour ces gangsters sonne déjà ! Comme les vieux pirates esclavagistes, lorsque le navire prend de l’eau ou quand les provisions commencent à faire défaut, ce sont les moins vigilants et les plus faibles de leurs passagers qui sont sacrifiés en première position ! Rien ne peut donc empêcher de croire que le Lieutenant-Général Adolphe Nshimirimana est victime de son propre camp, de ses propres amis et de ses collaborateurs, conscients du calvaire qui les attend au prochain carrefour, très bientôt !

    La Main du Tout-Puissant frappe fort

    Dans tous les scénarios possibles, le Lieutenant-Général Adolphe Nshimirimana reste dans l’œil du cyclone, dans la ligne de mire. Avec un passé lourd, chargé et rouge de sang, avec un zèle politico-mafieux, piétinant toutes les lois en vigueur au Burundi, instrumentalisant à volonté toutes les Institution de la République en toute impunité, sans revenir sur tous les foyers brisés et déchirés à cause de lui, avec la main sur la gâchette, … le Lieutenant-Général Adolphe Nshimirimana s’était attiré toutes les foudres de la terre et des cieux, ainsi que toutes les malédictions possibles. Sa fin devrait être logiquement méchante, impitoyable et impossible à y résister, pour lui et ses compagnons d’infortune ! Une bonne leçon pour ses complices, toujours dans les hautes sphères de la République et dans les milieux d’affaires. Un carton jaune contre la mafia burundaise occupant toujours le haut du pavé et de la pyramide burundaise !

    Le fait qu’il est assassiné dans son fief de Kamenge, son quartier natal, parmi les siens et non loin de son bar « mythique,» c’est un signe qui prouve à qui veut voir, que malgré une haute protection des armes et des gris-gris venus tout droit de grands sorciers de la région, la sanction divine arrive toujours au moment opportun ! Et aucune force, visible ou invisible, ne peut l’arrêter ! Ce n’est qu’un début ! Les surprises de ce genre pourraient venir allonger la liste des présumés criminels qui seront bientôt humiliés et neutralisés en pleine rue, devant leurs victimes d’hier et en toute impuissance ! La Main du Tout-Puissant va encore frapper, tout le monde est déjà averti. Malheureusement, ces criminels encore en puissance sont gonflés par une arrogance sans précédent. Ils ne craignent plus Dieu, en dépit du fait qu’ils vont chaque Dimanche à l’Eglise !

    En définitive, cette disparition du Lieutenant-Général Adolphe Nshimirimana constitue un coup de massue sur la tête du Dictateur Pierre Nkurunziza. Il était le véritable pilier et pierre angulaire de son régime sanguinaire et dégradant ! C’était lui qui huilait la machine broyeuse contre l’opposition politique et la société civile. C’était lui qui fracassait chaque doigt qui se levait dans les rangs du Cndd-Fdd pour exiger un changement positif et radical, en vue de remettre le parti au pouvoir et le pays tout entier, sur les rails de la Démocratie et du Respect de la Loi. Et réinstaurer par coup, la Bonne Gouvernance et le Développement au Burundi ! C’était lui qui nommait et dégommait aux hautes fonctions politiques, diplomatiques, militaires, policières et administratives ! C’était lui le poumon et le cœur, l’alpha et l’oméga, les pieds et la tête, le bec et les ongles, … du pouvoir Nkurunziza ! C’était lui le « gardien du temple ! » C’était lui le bâtisseur du deuxième et du troisième mandat de Pierre Nkuruziza, le gendarme et le magistrat du palais !

    L’Aigle de Pierre Nkurunziza se déplume

    Ce n’est donc pas pour rien, que pour la première fois depuis le 25 août 2005, avec l’arrivée de Pierre Nkurunziza au palais présidentiel, comme locataire légitime, ce despote burundais fait un discours à la Nation, pour pleurer et rendre hommage à l’un de ses principaux collaborateurs ! Pourtant, des morts importants pour le pays sont régulièrement et fréquemment enregistrés sous son régime de terreur, sans aucune réaction personnelle et officielle, faite directement devant les écrans et les ondes des médias burundais ! Preuve de plus que le Lieutenant-Général Adolphe Nshimirimana n’était pas n’importe qui pour Pierre Nkurunziza et sa clique ! Tout indique que personne dans la bergerie présidentielle ne pourra le remplacer aussi valablement, dans les plus brefs délais, compte tenu de la méteo politico-sociale de l’heure !

    L’Aigle de Pierre Nkurunziza est fortement mouillé. Il se déplume considérablement. Il ne va plus jamais voler très haut ! Sa chute libre comme une brique vide sur un chantier en stand-by depuis longtemps n’est plus qu’une question de quelques jours. Le compte-à-rebours a déjà commencé. La révolution populaire est en marche. Elle engage stratégiquement sa vitesse de croisière. Elle appuie sur son turbo ! Les « freedom fighters » ne veulent plus négocier avec les terroristes. Ces combattants sont désormais partout et rien au monde ne pourra plus les faire reculer ! Gars à toute personne qui voudra arrêter leur marche sur Bujumbura ! Le Lieutenant-Général Adolphe Nshimirimana n’est plus. Vive le Lieutenant-Général Adolphe Nshimirimana ! Que la Terre lui soit légère et Paix à son Ame ! Dieu est Grand ! Avec lui, tous les obstacles sont des tremplins. A Bon Entendeur Salut !

    Thierry Ndayishimiye
    Le 4 aout 2015

    11 août 2015

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