HomeA la uneATTAQUES REPETEES DANS LE NORD :  Le Burkina a-t-il perdu le Nord ?

ATTAQUES REPETEES DANS LE NORD :  Le Burkina a-t-il perdu le Nord ?


S’il y a une nouvelle dont les Burkinabè se seraient bien passés en ce début d’année où les vœux unanimes pour la Nation, étaient le retour de la sécurité à l’intérieur des frontières nationales, ce sont les récents évènements de la province du Soum. En effet, un habitant de Djibo répondant au nom de Mamadou Dicko, aurait échappé de justesse à une tentative d’enlèvement au cours de laquelle il a reçu plusieurs balles. Un autre, Amidou Tamboura, originaire de Sibé, un village de la commune rurale de Tongomael , a, quant à lui, eu moins de chance et est tombé sous les balles assassines de son propre fils, un adepte de l’IRSAT, du nom de cette organisation religieuse de Malame Ibrahim Dicko, l’homme qui a revendiqué l’attaque de Nassoumbou contre les positions de l’armée burkinabè. Les évènements, tels que relatés, laissent penser à des règlements de comptes entre condisciples du même maître,  mais n’en demeurent pas moins graves pour la sécurité collective dans le Soum et dans tout le pays. En effet, le moins  que l’on puisse dire, c’est que ces évènements dessinent peu à peu les traits du Djelgodji musulman que le « Ben Laden national » projette de créer dans le Sahel burkinabè. Malame Ibrahim Dicko profite visiblement de la faible présence de l’Etat dans une région où l’histoire et le mode de vie transhumant des populations à ouvert les espaces et rendu poreuses les frontières, pour écrire en lettres de sang la genèse de son Etat islamique.  Et ce n’est pas la présence des militaires burkinabè et autres forces de sécurité qui se font tirer dessus comme des lapins, qui pourra dissuader ces fanatiques. On peut donc légitimement se demander, au sens propre comme au figuré, si le Burkina n’a pas perdu le Nord. Mais mythe ou réalité, le Burkina paie cash son laxisme. La radicalisation de Malame Ibrahim Dicko n’est pas passée inaperçue. L’homme prêchait au vu et au su de tous sur les ondes d’une radio FM de la place et ses contacts avec le prédicateur radical, Amadou Koufa, n’étaient un mystère pour personne. Tout se passe comme si l’on a laissé faire, peut-être au nom de la tolérance religieuse et de la laïcité de l’Etat, alors que le seul fait du voisinage géographique et historique avec le Nord malien, pouvait servir de prétexte pour prendre des mesures préventives.  Mais l’heure n’est plus aux regrets stériles. Le fantôme est dans la maison, et il faut à présent l’en extirper. Mais comment ? Telle est la question !

La présence renforcée de l’armée pourrait mieux sécuriser les populations

Il faut décréter l’Etat d’urgence dans le Nord comme l’a fait le voisin nigérien à Diffa et envoyer une véritable armée pour parer à toute éventualité. Avec ces attaques répétées, il faut, en effet, craindre comme au Mali voisin, l’extension du djihad avec pour visée la matérialisation de l’Etat islamique  souhaitée par le prédicateur et ses  zélateurs.  Toute tergiversation des autorités burkinabè qui se sont jusque-là contentées de discours  et de mesurettes qui ont fini par galvaniser ou immuniser les groupuscules islamistes, aurait pour conséquence de faire installer la Charia à Djibo comme on l’a vu à Tombouctou avec ses insoutenables images de flagellations publiques, de lapidations ou  de mutilations des populations. La présence renforcée de l’armée pourrait mieux sécuriser les populations qui pourraient, de ce fait, se montrer plus coopératives en termes de renseignements. Pour l’instant, elles ne peuvent que céder aux intimidations parce que le plus souvent, le prix de leur vie est le silence. Au-delà de la zone déjà infectée, l’Etat doit faire preuve de plus de pro-activité en ouvrant l’œil et le bon sur toutes ces écoles qui s’ouvrent et dont les contenus d’enseignements sont sujets à caution. Il doit travailler intimement avec la Communauté musulmane  et les populations pour démasquer et détruire ces nids avant que les essaims n’en échappent pour envahir tout le pays. Et c’est maintenant qu’il faut agir. Car plus tard, ce serait peut-être trop tard !

SAHO


Comments
  • la charia ne se limite pas seulement “avec ses insoutenables images de flagellations publiques, de lapidations ou de mutilations des populations” non et non. Ne raisonnez pas comme les ennemis occidentaux de l’islam.Dans la charia islamique et pratiqué par les pays islamiques il y’a également des droit et des devoirs de ses citoyens.arrêtez de vous foutre des musulmans et faite du journalismes.dans votre constitution dite soutenables y’a t’il pas la peine de morts et d’autre peine plus atroce moralement que physiquement pour les condamnés.le burkina Faso a besoin d’union et non de désunion. A force de vous lire sa énerve à la fin.tout musulman qui ne croit pas à la loi islamique n’en est pas un.si la loi de la république prime dans nos rue la charia prime dans nos cour ou nous somme les maitres des lieux.SIMPLEMENT….
    En savoir plus sur http://lepays.bf/attaques-repetees-nord-burkina-a-t-perdu-nord/#1mIZW0jVC1MhpFCQ.99

    4 janvier 2017
    • Apparemment l’évocation de la Charia en ses aspects négatifs vous donne la grattouille mais le journaliste n’a rien inventé. Tombouctou a bien été le théâtre de scènes cruelles et inhumaines de la part de gens qui prétendaient appliquer la loi islamique. C’est vous qui dans l’allergie que vous développez quand on parle de Charia faites des amalgames qui d’ailleurs sont symptomatiques de votre appartenance à certaines idéologies radicales. Appliquez si vous voulez la Charia dans votre cours, pourvu qu’elle ne s’exporte pas dans les nôtres.

      4 janvier 2017

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