ATTAQUES TERRORISTES AU BURKINA : Yayi Boni exprime sa compassion à Roch Marc Christian Kaboré

Après les attaques terroristes du 15 janvier dernier au Burkina, le président béninois, Yayi Boni, est venu témoigner sa solidarité et celle de ses pairs de la sous-région ouest-africaine au peuple burkinabè. Il a été accueilli à l’aéroport international de Ouagadougou le 18 janvier 2016 par le président Roch Marc Christian Kaboré. C’était en présence du président de l’Assemblée nationale, Salifou Diallo, des membres du gouvernement et des chefs militaires et paramilitaires.

 

« C’est inimaginable. (…) Qu’est-ce qui peut conduire à une telle haine ? Franchement parlant, je suis dépassé.» Ce sont là les mots du président béninois, Yayi Boni, après la visite guidée du procureur du Faso sur les lieux des attaques terroristes du 15 janvier dernier à Ouagadougou. En effet, après que son avion a atterri à l’Aéroport international de Ouagadougou le 18 janvier 2016, le président Yayi Boni s’est par la suite rendu sur l’avenue Kwame N’Krumah en compagnie du président du Faso. « Je suis venu, a-t-il dit, en mon nom et en celui de mes pairs de l’Afrique occidentale, aussi bien de l’UEMOA, de la CEDEAO que de l’Union africaine, transmettre cette solidarité de toute la sous-région au président Roch Marc Christian Kaboré et au peuple burkinabè ». Rappelant que le peuple burkinabè venait de sortir d’une période de transition avec brio, Yayi Boni a regretté cette violence terroriste qui a frappé le « pays des Hommes intègres » en quête de paix et de prospérité.

 

Mutualiser les efforts pour lutter contre le terrorisme

 

« Nous sommes de cœur avec le président du Faso, son gouvernement et tout le Peuple burkinabè. Vous n’êtes pas seuls », a-t-il assuré. Et d’ajouter que par ces attaques, c’est toute la sous-région qui a été frappée et non le Burkina Faso seul. « Nous n’allons pas croiser les bras, nous allons réagir et riposter », a lancé Yayi Boni. Selon lui, il appartient à la sous-région de préparer une réponse appropriée pour la sécurité des peuples. Pour lui, ces évènements, après ceux du Radisson Blu de Bamako, viennent rappeler la nécessité pour la sous-région de mettre en commun ses efforts pour en finir avec l’insécurité. « Nous devons mutualiser nos moyens d’informations et nos moyens militaires pour lutter efficacement contre le terrorisme. Comme vous le savez, c’est un phénomène transfrontalier qui ne concerne pas seulement l’Afrique de l’Ouest. Nous sommes dans une guerre asymétrique et il faut que nous puissions former notre armée à ce nouveau type de combat », a ajouté Yayi Boni. A l’en croire, une session extraordinaire des chefs d’Etat leur donnera l’occasion d’ouvrir les débats sur la question sécuritaire de la sous-région et de passer directement à l’action. « Nous remercions le président Yayi Boni pour avoir fait le déplacement lui-même, au nom du peuple béninois et de celui de tous les peuples d’Afrique de l’Ouest, de la CEDEAO pour venir témoigner de leur solidarité et présenter leurs condoléances aux familles éplorées », a dit pour sa part le président Roch Marc Christian Kaboré. Selon lui, cette visite est un encouragement pour le peuple burkinabè. Le président du Faso a également assuré que malgré les difficultés, le peuple burkinabè ne pliera pas l’échine face au terrorisme et restera mobilisé pour le combattre. « La situation qui s’est présentée nous prouve que nous devons mettre au centre de nos préoccupations immédiates, la lutte contre le terrorisme qui est un frein au développement et qui vise à déstabiliser l’Etat de droit que nous venons de gagner après un long combat », a dit le président du Faso. Et de conclure que désormais, des dispositions seront prises pour éviter de telles tragédies.

 

Thierry Sami SOU