HomeA la uneATTAQUES TERRORISTES AU NIGERIA ET AU CAMEROUN : Boko Haram continue sa chevauchée diabolique

ATTAQUES TERRORISTES AU NIGERIA ET AU CAMEROUN : Boko Haram continue sa chevauchée diabolique


On ne sait plus par quel bout le prendre, tant il est insaisissable et imprévisible. Boko Haram, puisque c’est de lui qu’il s’agit, continue sa chevauchée diabolique, défiant toute autorité, s’il y en a encore une au Nigeria. Comme Ebola qui ravage sans pitié, Boko Haram tue et massacre tout sur son passage. Et souvent, ce sont des villages entiers qu’elle rase et incendie, semant la psychose chez des populations visiblement désemparées, qui ne savent plus à quel saint se vouer. En effet, pas plus tard que la semaine écoulée, alors que le monde entier s’apprêtait à accueillir dans la joie la nouvelle année, Boko Haram a enlevé une quarantaine de jeunes hommes, égorgeant au passage une dizaine d’autres. Peu avant, c’était un car de transport qui tombait dans une embuscade des fous d’Allah dont les hauts faits d’armes ne sont plus à démontrer. En tout cas, il serait fastidieux pour ne pas dire impossible d’avancer, à ce jour, avec une exactitude arithmétique, le nombre de personnes enlevées par Boko Haram, tant la liste est longue. Même la communauté internationale qui s’était fort émue au lendemain du rapt des deux cents jeunes lycéennes, semble manifestement résignée, au regard de la prouesse dont font montre les islamistes de Boko Haram. La preuve, c’est que même le Cameroun qui a sorti l’artillerie lourde, n’a pas encore réussi à faire plier cette araignée venimeuse qui continue de tisser sereinement sa toile au-delà des frontières nigérianes. Et son dernier haut fait d’arme est la prise, la semaine dernière, d’une autre base militaire dans l’extrême nord du Nigeria. Qui donc arrêtera Boko Haram ? Telle est la question que tout le monde se pose, au regard de la menace qui se fait de plus en plus grande.

Gookluck Jonathan n’aurait pas dû enjamber des macchabées pour annoncer sa candidature

De toute évidence, ce n’est pas le président nigérian, Goodluck Jonathan, qui pourra freiner les ardeurs de cette secte,  lui qui, visiblement dépassé, semble plus préoccupé par sa réélection que par l’équation islamiste. Goodluck Jonathan, il faut le dire, a perdu le Nord, au sens propre comme au sens figuré, si bien qu’il éprouve même une peur bleue de se rendre dans cette partie de son pays. Son déplacement annoncé à Chibok, au lendemain de l’enlèvement des 200 lycéennes, qui a été reporté, n’est plus aujourd’hui à l’ordre du jour. Politiquement affaibli depuis la démission en cascade de certains sénateurs de son parti, Goodluck Jonathan    fait feu de tout bois pour conserver le pouvoir, au grand dam du peuple nigérian qui souffre le martyre. Ayant montré ses limites, l’homme aurait dû débarrasser le plancher pour permettre l’avènement de nouvelles compétences, à l’instar de Muhammed Buari qui d’ailleurs, a fait de la question de Boko Haram, le thème central de sa campagne. Et en plus d’être un musulman, Muhammed Buari a l’avantage d’être un militaire qui, mieux que Goodluck Jonathan, pourrait apporter la réplique qui sied aux islamistes de Boko Haram.

En tout cas, à moins d’avoir fait le choix de l’égoïsme, Gookluck Jonathan n’aurait pas dû enjamber des macchabées pour annoncer sa candidature à la prochaine présidentielle, tant cela frise l’indécence. Peut-être doit-on l’inviter à méditer sur cette sagesse pleine d’altruisme de Montesquieu qui disait ceci : « Si je savais quelque chose qui me fût utile et préjudiciable au genre humain, je chercherais à l’oublier ; si je savais quelque chose qui me fût utile et qui ne l’est pour ma patrie, je le considèrerais comme un crime ».

Boundi OUOBA


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