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ATTAQUES TERRORISTES QUOTIDIENNES AU BURKINA


L’heure est grave !

En riposte aux attaques terroristes répétées, l’armée burkinabè a lancé, le 4 février dernier, une vaste opération de sécurisation dans les départements de Kain et Bahn dans la région du Nord et Bomboro dans la région de la Boucle du Mouhoun, qui a permis de neutraliser 146 terroristes. Et ce n’est pas tout. Des sources non encore officielles, indiquent qu’une cinquantaine d’assaillants ont été abattus suite à une attaque perpétrée à Oursy. Bravo aux Forces de défense et de sécurité (FDS) qui, par cette opération de salubrité publique contre ces envahisseurs aux desseins obscurs, apportent du baume au cœur des Burkinabè qui subissent au quotidien les assauts meurtriers de ces adeptes du mal. C’est bon pour le moral de la troupe, et c’est aussi bon pour le moral du peuple burkinabè qui ne demande qu’à être débarrassé de cette vermine qui est en passe, si ce n’est déjà fait, de confisquer sa liberté et de prendre complètement en otage la quiétude de populations qui ne rêvent que de meilleures conditions de vie.

C’est à se demander si la tactique des terroristes ne procède pas d’une stratégie d’encerclement

Pourvu que ça dure ! En tout cas, ils sont nombreux les Burkinabè à espérer que ce coup dur porté à la bête immonde, marquera un tournant pour nos troupes qui sont depuis fort longtemps sur la brèche et qui ont déjà payé un lourd tribut dans cette guerre contre un ennemi sans visage.

Cela dit, l’arbre ne doit pas cacher la forêt. Car, des efforts et des attaques d’envergure, il en reste encore à déployer pour espérer venir à bout de l’araignée venimeuse qui ne fait que tisser sa toile et semble avoir atteint sa vitesse de croisière, tant les attaques sont devenues quasi quotidiennes. En effet, au départ confinée au Nord du pays, l’hydre terroriste s’est progressivement métastasée pour se retrouver dans les régions de l’Est, de la Boucle du Mouhoun, du Houët, du Sud-Ouest, et dans toutes les autres localités du pays qui ont été mises sous état d’urgence. Même l’Ouest, qui semblait jusque-là épargné, est à présent touché avec les récentes attaques du poste frontalier de Yendéré et de la gendarmerie de Siniéna sur l’axe Banfora-Niangoloko-frontière de la Côte d’Ivoire. C’est à se demander si la tactique des terroristes ne procède pas d’une stratégie d’encerclement avant de passer à une étape supérieure. Et il faut craindre que ces illuminés ne soient déjà à une étape avancée dans la mise en œuvre de leur funeste projet.

Quoi qu’il en soit, force est de constater qu’aucune région du pays n’est aujourd’hui épargnée par les forces du mal qui semblent prendre un malin plaisir à vouloir en contrôler tout le pourtour. L’heure est donc grave ! C’est pourquoi il est impératif que les autorités prennent la pleine mesure de la situation pour organiser la riposte à la hauteur du péril. Cela recommande, entre autres, que nos FDS ne soient pas toujours sur la défensive. Il faut plutôt travailler à inverser la tendance pour avoir l’initiative des opérations sur le terrain de façon à ne laisser aucun répit aux terroristes. En cela, l’opération militaire du 4 février dernier qui a permis de mettre hors d’état de nuire plus d’une centaine d’assaillants, doit être renouvelée autant que faire se peut contre ces ennemis de notre peuple qui doivent être traqués jusque dans leurs chiottes.

Le Burkina est aujourd’hui engagé dans une guerre qu’il n’a pas le droit de perdre

Par ailleurs, l’armée, dans sa composante la plus élevée, doit prendre toute la mesure du péril et la hiérarchie militaire, dans son ensemble, doit mouiller le maillot en évitant soigneusement de donner l’impression d’envoyer les jeunes gens à l’abattoir. D’un autre côté, il faudra travailler à donner à l’armée tous ses ressorts afin que cela se ressente dans son opérationnalité sur le terrain, avec une capacité d’anticipation élevée, qui devrait lui permettre, à très court terme, de passer de la réaction à l’action. Il faut bannir la logique de l’attentisme pour s’inscrire dans la dynamique des frappes préventives. Jusque-là, c’est l’ennemi qui attaque et les FDS contre-attaquent. C’est l’ennemi qui impose le lieu et le timing. Ce logiciel est dangereux et mortel. Il faut vite en sortir. Par ailleurs, il faut bien se le dire, au-delà des questions d’équipements, notre armée semble traîner un lourd boulet dans la chaîne de commandement. Car, à en croire certaines sources, le renseignement fonctionne bien. Mais c’est au niveau du traitement de l’information et de la prise de décision que ça bloque et que des améliorations s’imposent pour mieux déjouer les plans de l’ennemi.

En tout état de cause, le Burkina est aujourd’hui engagé dans une guerre qu’il n’a pas le droit de perdre. Qu’elle nous ait été imposée ou pas, notre seul salut réside dans la victoire sur l’ennemi commun. Il n’y a pas d’autre issue. C’est pourquoi, aujourd’hui plus que jamais, les Burkinabè doivent savoir faire bloc pour sauver la patrie en danger, en restant soudés comme un seul homme, pour bouter les terroristes hors de leur territoire. Car, qu’on le veuille ou pas, cette guerre n’est pas celle d’une seule personne. C’est la guerre de tout le peuple burkinabè. Car, c’est le peuple burkinabè qui est attaqué, c’est le peuple burkinabè qui est fortement ébranlé dans ses fondements, c’est le peuple burkinabè qui se meurt. C’est pourquoi, s’il est vrai que les forces de défense et de sécurité ont le devoir régalien d’assurer la défense du territoire et la sécurité des personnes et des biens, le peuple, de son côté, ne doit pas être en reste. Et, à défaut d’être au front, chaque Burkinabè a le devoir de collaborer avec les FDS en faisant remonter toute information pouvant permettre de déjouer les projets et les stratégies de l’ennemi. C’est une question de vie ou de mort. Et la vie doit triompher de la mort.

 

« Le Pays »

 

 

 

 


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