HomeA la uneATTENTAT TERRORISTE CONTRE LE MUSEE DU BARDO : La Tunisie paie pour la qualité de sa démocratie

ATTENTAT TERRORISTE CONTRE LE MUSEE DU BARDO : La Tunisie paie pour la qualité de sa démocratie


Aucun pays n’est à l’abri de la colère des islamistes radicaux. La Tunisie vient de faire les frais de cette triste réalité. L’attaque terroriste contre le musée du Bardo, qui a laissé une vingtaine de personnes sur le carreau et fait de nombreux blessés, pour choquante et inadmissible qu’elle soit, n’en était pas moins prévisible. En effet, depuis sa révolution, la Tunisie a assisté à des assassinats de personnalités non vraiment élucidés. Cette réalité laissait entrevoir des failles dans le dispositif sécuritaire du pays. Mais cela n’est pas propre à la Tunisie, car on a vu des dispositifs sécuritaires censés être plus performants que celui de la Tunisie, être pris à défaut, comme ce fut le cas en France avec les attaques contre Charlie Hebdo. Difficile donc de jeter de prime abord l’anathème sur les sécurocrates tunisiens.

La Tunisie est une vitrine de la démocratie moderne dans le monde arabe

Ce, d’autant plus que les autorités avaient procédé à une vague d’arrestations de présumés terroristes avant cette fusillade et avaient indiqué qu’il y avait beaucoup trop de cellules terroristes dormantes dans le pays. Concernant le profil des auteurs de cette attaque, on n’a pas besoin d’être grand clerc pour savoir qu’ils appartiennent aux réseaux djihadistes. Car, qui peut avoir l’outrecuidance de déféquer dans le champ du roi si ce n’est le ver de terre ? Ceux qui sont capables de pareille audace et d’une telle barbarie, sont connus. Ce sont les islamistes radicaux. Le nom de leur groupe importe peu. Car ces groupes partagent le même gène de la barbarie et de l’obscurantisme. Et la Tunisie est particulièrement exposée. En effet, les jeunes Tunisiens constituent une frange importante des cohortes de djihadistes qui écument la Libye. Certainement que l’appât du gain, mais surtout le chômage, n’y sont pas étrangers. Car le chômage des jeunes est l’un des problèmes essentiels auxquels est confrontée la Tunisie. Il est la cause d’une radicalisation des jeunes et donc d’attaques terroristes de leur part. Le chômage avait, du reste, servi de carburant à la révolte des jeunes qui allait donner naissance au printemps arabe.
Autre cause et non des moindres de cette attaque : le label démocratique dont jouit le pays. La Tunisie, comme on le sait, est une vitrine de la démocratie moderne dans le monde arabe. Le courant laïc aura eu raison de la tendance islamiste dans la reconfiguration de la Tunisie post-insurrection. Le pays s’est abreuvé aux sources du « bourguibisme ». Résultat, une nouvelle loi fondamentale à faire pâlir d’envie bien des pays dits démocratiques, avec une place de choix accordée à la femme. Et cette option pour la laïcité a été réaffirmée par les Tunisiens lors des élections législatives où les islamistes d’Ennhada n’ont pas eu la majorité au Parlement, et à la présidentielle où le candidat Marzouki qu’ils ont soutenu, a fait chou blanc. La Tunisie est le seul pays arabe à réussir sa révolution, et la démocratie tunisienne qui brille comme un phare dans le monde arabo-musulman, lui vaut toute l’admiration et le soutien des Occidentaux. Bien entendu, cela n’est pas du goût des islamistes dont la haine vis-à-vis de l’Occident et de ses valeurs démocratiques est sans borne. C’est cela aussi qui a placé la Tunisie dans l’œil du cyclone djihadiste. En d’autres termes, la Tunisie paie pour la qualité de sa démocratie. Elle est punie pour être un pays qui a des atomes crochus avec l’Occident, et qui partage certaines de ses valeurs.

La Tunisie a besoin de la solidarité internationale

Et la cible ne fait que le confirmer. De sources sécuritaires, la première cible était le Parlement où devait être discuté un projet de loi relatif à la lutte contre le terrorisme. Certainement que ce projet devait renforcer la surveillance et la neutralisation des terroristes. Les islamistes radicaux n’ont pas voulu assister, les bras croisés, à l’adoption d’un dispositif légal censé mieux les traquer. Leur projet était donc de s’en prendre aux représentants du peuple tunisien et de semer la terreur dans le pays. S’étant rendu compte du niveau de sécurité élevé au Parlement, ils se sont rabattus sur cette cible non moins emblématique de l’Occident qu’est le musée du Bardo. En effet, ce musée est un haut lieu de brassage culturel. C’est un condensé de civilisations dans le bassin méditerranéen. Et, fidèle à leur logique obscurantiste qui les pousse à détruire des monuments historiques majeurs comme ce fut les cas au Nord-Mali et récemment en Irak, les jihadistes ont trouvé en ce musée une cible de rechange idéale. En perpétrant cette attaque, ils frappent la culture, mais aussi le tourisme. Et pour un pays comme la Tunisie où le tourisme constitue un secteur vital, un tel acte a des répercussions socio-économiques des plus désastreuses.
Il appartient donc aux autorités tunisiennes de relever les défis qui s’imposent au pays. Celui de sécuriser le territoire et regagner la confiance des touristes. Le pouvoir du président Beiji Caïd Essebsi qui a déjà réagi avec promptitude à cette attaque terroriste, devra davantage peaufiner ses stratégies de traque de ces islamistes radicaux. Il est déjà heureux que des Tunisiens de tout bord se donnent la main pour montrer que le pays est debout contre ces monstres. Il est vrai que la bataille sera de longue haleine. A la détermination du peuple tunisien, le gouvernement doit ajouter des mesures sociales fortes. En effet, il faudra travailler à donner plus de chances aux jeunes de trouver du travail, et de vivre décemment. Cela pourra contribuer à les éloigner de la tentation d’intégrer les réseaux djihadistes. C’est, du reste, l’une des promesses de campagne du président Essebsi. Cette mesure ne peut porter ses fruits que si l’environnement géographique du pays est sécurisé. Les djihadistes ont certainement frappé la Tunisie, dans l’optique de lui enlever son label d’îlot de stabilité dans cette sous-région bouillante. Son voisin, la Libye notamment, est un chaudron et un eldorado pour les islamistes radicaux de tout poil. Et la facilité avec laquelle les combattants vont et viennent entre la Libye et ses voisins, augmente la probabilité d’actes terroristes de ce genre. Il urge donc que la Libye retrouve sa stabilité et qu’elle soit débarrassée de ces groupes terroristes. Car, tant que ce sanctuaire djihadiste y aura droit de cité, point de sécurité dans les autres pays, surtout voisins. La communauté internationale devrait aussi se hâter d’aller au secours de la Libye, mais aussi de ses voisins. Elle devra peser de tout son poids pour l’avènement d’une nouvelle Libye stable, sécurisée et démocratique. Cela passe certes par le dialogue politique entre groupes libyens opposés et modérés, mais aussi par le combat contre la vermine que sont les djihadistes. La Tunisie a donc besoin de la solidarité internationale dans ce combat. Il faut espérer que l’Union africaine se donne enfin les moyens de jouer tout son rôle dans les efforts pour relever ce défi sécuritaire auquel est confrontée la Tunisie en particulier, mais aussi l’ensemble de ses pays membres exposés en général.

« Le Pays »


Comments
  • Après l’éclipse solaire ni la fin de ce terrorisme ni la fin d’israél ni l’application de la charia islamique par les arabes normal la fin du monde ce vendredi 27.3.2015 ces multiplies séismes dans le monde en Algérie et a Batna en particulier 100% la mort de satan le patron des terroristes en islam la fin du monde après les multiplies séismes si la fin du monde aux non musulmans de convertir a l’islam pour éviter ces chiens de l’enfer Gia Daech Boko Haram et les chiens de satan les francs maçons les ennemis des prophètes et les ennemis de l’islam a l’enfer the end

    22 mars 2015
  • Ce qui est arrivé à la Tunisie n’ est rien que le (haqk) droit des AMAZIGHS qui a été enterré par les colons français et une poignée d’étrangers arabes.
    Partout où il est bafoué le droit des BREBERE de la NUMIDE aujourd’hui AMAZIGH et TOUAREG le commanditaire sera puni par ALLAH

    26 mars 2015

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