HomeA la uneATTENTATS TERROSISTES AU BURKINA FASO : Le sous-secrétaire chargé des affaires étrangères d’Italie

ATTENTATS TERROSISTES AU BURKINA FASO : Le sous-secrétaire chargé des affaires étrangères d’Italie


Après l’attentat terroriste qui a durement secoué le
Burkina Faso le 15 janvier dernier, le pays des Hommes intègres ne cesse de recevoir la compassion de pays amis. Le mercredi 20 janvier 2016, c’est le sous- secrétaire chargé des affaires étrangères d’Italie, Mario Julio, qui est venu traduire la solidarité de son pays au Burkina Faso. Il a été accueilli à sa descente d’avion par le ministre des Affaires étrangères, de la coopération et des Burkinabè de l’extérieur, Alpha Barry.

« C’est une visite d’amitié. Vous savez combien je suis personnellement lié à ce pays, à son évolution et combien l’Italie est liée au Burkina Faso avec toute la présence d’une centaine d’ONG ici. Je suis venu aussi porter notre solidarité concrète après les événements de l’autre jour, l’attentat terroriste, où, comme vous le savez, sont morts un enfant italien, sa mère, sa grand-mère et sa tante. » Ce sont là les premiers mots du sous-secrétaire chargé des affaires étrangères d’Italie à l’endroit de la presse, à l’issue d’un bref entretien qu’il a eu avec Alpha Barry, ministre des Affaires étrangères, de la coopération et des Burkinabè de l’extérieur, qui l’a accueilli à sa descente d’avion le 20 janvier dernier.
Pour l’Italien, on est, comme toujours, devant le défi de ces actes de terrorisme djihadiste. Et de mentionner : « Vous avez vu la kyrielle d’attentats en Indonésie, Bamako, Paris, Beyrouth, Istanbul ; c’est un défi global. Nous sommes sur une frontière devant ce défi global et les pays amis doivent être unis devant ce challenge qui, naturellement, fait peur à tous, mais nous devons garder la tête froide parce que, le terrorisme n’a jamais gagné nulle part dans l’histoire du monde ». A son avis, le Burkina en particulier a été frappé parce qu’il est « un modèle de cohabitation, de paix où chrétiens et musulmans cohabitent en paix, où tout le monde a toujours habité en paix ». « Il faut préserver cette paix qui est un exemple parce que la peur est mauvaise conseillère », dira-t-il. Aussi, tous ces attentats, selon lui, font grandir la peur, la peur fait grandir le soupçon, le soupçon fait grandir l’hostilité et, par conséquent, on risque de se retrouver, a-t-il souligné, dans des situations pires. Pour le sous-secrétaire chargé des affaires étrangères d’Italie, « les Etats, les gouvernements, les sociétés civiles doivent garder la tête froide, résister à cette vague d’attentats. La police et les Forces de sécurité doivent faire leur travail de répression, mais les populations doivent garder leur climat, pour ce qui est du Burkina, de cohabitation et de paix qui est le leur ».
Le ministre Alpha Barry a, lui, apprécié cette visite en ces termes : « Nous sommes très heureux de cette visite, très réconfortés. Cette visite est très importante pour nous d’autant plus que c’est la preuve que le Burkina est toujours un pays auquel on peut toujours faire confiance, qu’on peut toujours fréquenter ; c’est un pays où, avec les dispositions qui sont prises, les choses doivent repartir de plus belle et, comme l’a dit le ministre, on ne doit pas céder face au terrorisme et sa visite en est la preuve. Nous le remercions et nous remercions l’Italie pour cette marque de confiance au Burkina. »
Le visiteur du jour a prévu, au cours de son séjour, de rencontrer le président du Faso, échanger davantage avec le ministre des Affaires étrangères, de la coopération et des Burkinabè de l’extérieur, rencontrer le papa de l’enfant italien, aller sur les lieux de l’attentat, rencontrer l’archevêque et la communauté italienne vivant au Burkina. Pour ce qui est de la coopération entre les deux pays, le ministre Barry a laissé entendre que c’est une belle coopération, assez particulière, directe, humaine qui concerne les ONG, les populations. Il a, en outre, mentionné la forte communauté burkinabè qui vit en Italie et qui a un retour d’investissement « remarquable » au Burkina ; « cela se voit dans leurs villages », a-t-il relevé. Et de poursuivre : « C’est souvent ce genre de coopération que l’on demande toujours. On espère avec cette visite du ministre Mario Julio, voir comment explorer d’autres voies pour pouvoir intensifier cette coopération. »

Christine SAWADOGO


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