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AUGMENTATION DU PRIX DE L’EAU:La LCB interpelle l’ONEA


La Ligue des consommateurs du Burkina (LCB), à travers la déclaration ci-dessous, interpelle l’ONEA sur l’augmentation du prix de l’eau. Pour la LCB, rien ne peut justifier cette augmentation alors que le quotidien des populations n’a connu aucune amélioration. Lisez !

 

La Ligue des consommateurs, par ma voix, vous remercie pour la constante disponibilité que vous manifestez à chaque fois qu’une situation de sollicitude vous interpelle. C’est avec vous et avec vos analyses pertinentes et vos critiques objectives qu’ensemble, nous allons travailler pour l’amélioration des conditions de vie des consommateurs.

Aujourd’hui nous allons essentiellement nous attarder sur trois sujets :

. la hausse du prix de l’eau,

. l’augmentation continue des frais de scolarité,

. le déclassement, la vente des espaces verts; et l’expropriation des populations suite à des lotissements.

  1. I) L’augmentation du prix de l’eau

En rappel, la couverture et l’accessibilité en eau potable du plus grand nombre figurent au premier plan dans les objectifs du millénaire pour le développement.

Il est alors inopportun et anachronique qu’au moment où notre pays figure parmi les derniers du monde dans le classement de l’indice humain de développement du PNUD, l’on procède à une augmentation de la tarification de l’eau. Contrairement à la communication de la nationale des eaux, les ménages les plus démunis sont bel et bien concernés par cette augmentation parce qu’en l’espèce, il est quasiment impossible pour une famille de quatre ou cinq membres de consommer moins de 8 m3 en 30 jours. La tranche de 9 m3 à 15 m3 qui a connu une variation de 430 F à 445 F soit une augmentation de 15 F CFA, concerne bel et bien les couches sociales vulnérables. Cette situation entraînera inexorablement la réduction du nombre des ménages couverts par l’ONEA, due à l’impossibilité d’honorer les factures d’une part, et d’autre part la baisse en nombre de nouveaux abonnés. C’est pourquoi nous interpellons l’ONEA à ne pas appliquer la nouvelle mesure.

  1. II) La hausse des frais de scolarité

En cette période de rentrée scolaire où les parents d’élèves ont été durement éprouvés par une hausse incessante de la scolarité des années écoulées; on constate de nouveau une augmentation significative de la scolarité dans de nombreux établissements pour l’année scolaire 2014-2015. Nous lançons un appel au gouvernement pour une réelle régulation du secteur de l’éducation. L’éducation est et doit rester l’apanage de la souveraineté de l’Etat. Les privés ne sont rien d’autre que des accompagnateurs. Un Etat responsable ne peut laisser l’éducation de ses filles et fils entre les mains de spéculateurs sans vergogne.

III) Déclassement des espaces verts et les lotissements.

Depuis maintenant plusieurs années, on assiste impunément au déclassement des espaces verts dans les secteurs de la ville de Ouagadougou et dans plusieurs localités de notre pays. Plusieurs fois, les populations ont bruyamment manifesté pour exprimer leur indignation et désapprobation. Nonobstant les pleurs et les larmes, on continue de déclasser et de vendre des espaces verts. Cette situation suscite en nous plusieurs interrogations :

. Dans quel Etat sommes-nous pour que des individus s’organisent en réseaux de corrupteurs et de corrompus pour s’approprier les espaces vitaux à la population et indispensables à une citée urbaine?

. Le rôle d’un maire se limite-t-il à la vente illicite de terrains d’habitation et d’espaces verts ?

. Les maires ignorent-ils la place et le rôle des espaces verts dans un schéma d’urbanisation?

Au regard de toutes ces observations et interrogations, nous interpellons le gouvernement, le ministre de l’Habitat et de l’urbanisme, de l’aménagement du territoire et de la décentralisation, à apporter des réponses idoines à nos préoccupations.

Nous lançons un appel pressant à toutes les organisations de la société civile à mutualiser leurs forces, afin d’empêcher le bradage de notre patrimoine commun.

Mesdames Messieurs les journalistes, nous vous remercions une fois de plus pour le déplacement et renouvelons notre attachement aux préoccupations des consommateurs et nous compterons sur vous pour toujours, dans la défense de nos intérêts communs.

LCB Consommons Encore Mieux !

Serge Horace BAMBARA Président de la section du Kadiogo /LCB


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