HomeA la uneBAC 2016 : 71 712 candidats à la recherche du visa universitaire  

BAC 2016 : 71 712 candidats à la recherche du visa universitaire  


 

L’administration des épreuves écrites du Baccalauréat de la session 2016 a débuté hier 21 juin 2016 sur l’ensemble du territoire national.  Dans la région du Centre, c’est le  Secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation,      Pr Tenga Pierre Zoungrana, qui a donné le top départ de la composition du premier sujet, au Groupe scolaire Sainte-Collette de Ouagadougou.

 

71 712 candidats, c’est le nombre d’inscrits au Baccalauréat, toutes séries confondues, de la session 2016.  L’administration des épreuves écrites a débuté le 21 juin dernier sur l’ensemble du territoire national et se poursuit jusqu’au 8 juillet prochain. La région du Centre, à elle seule, comprend 27 000 candidats répartis dans 108 jurys.  Il était  7h 45mn ce 21 juin, lorsque nous franchissions le grand portail du Groupe scolaire Sainte-Collette, sise à la Zone I de la ville de Ouagadougou, avec une délégation du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation. Devant les salles de composition, les surveillants procédaient à l’appel des candidats. « No matricule 1…, Mamounata Soré », lança un surveillant. « Présente ! », répondît la candidate. Dans certaines salles de composition, les candidats qui avaient déjà pris place, attendaient avec anxiété les épreuves. Contrairement aux années antérieures, tous les candidats avaient leurs sacs déposés devant les portes des salles de composition. Parmi eux, Saydou Sorgho, candidat au Bac D. Le regard de ce « bonhomme » tourné vers le tableau en disait long sur l’angoisse qui l’animait. « C’est la première fois que je prends part aux examens du Bac. Vraiment, j’ai peur car je ne sais pas comment seront les sujets. Inch Allah, ça va aller », a-t-il confié le visage anxieux. Sa voisine de gauche, Sakinatou Bénéwendé Sédégo, elle, s’est dite confiante.  «Je suis prête. Je n’ai pas trop peur car je me suis bien préparée », a-t-elle soutenu. Plus loin, Idrissa Soudré, adossé au mur, était en train de mâcher le capuchon de son stylo. Signe de peur ou habitude ? « Hum ! Dire que je n’ai pas peur serait faux. J’ai vraiment peur, car c’est la première fois que je prends part à un examen du Bac», s’est-il exprimé. 7h 25mn, la sirène du lycée retentît. « Il est l’heure », lança un surveillant à son collègue qui lisait le règlement intérieur. Pendant ce temps, le Secrétaire général (SG) du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation (MESRSI), Pr Tenga Pierre Zoungrana, prodiguait des conseils aux candidats de la salle voisine. 7h 30, il saisit l’enveloppe sous pli fermé, puis la présenta aux candidats avant de l’ouvrir.  Comme annoncé dans le chronogramme, c’est l’épreuve de Français qui a été servie comme « plat d’entrée » aux candidats des séries C et D avec 2 sujets au choix, composé de 3 pages chacun.   Et c’est parti pour 4 heures de cogitation.

60 914 candidats  inscrits pour le baccalauréat général

 

Jusqu’à 8h 15, aucun incident majeur n’avait été enregistré au Groupe scolaire Sainte-Collette. C’est du moins ce qu’a affirmé  le président des jurys de ce centre, Dr Julien Dabiré, par ailleurs enseignant de droit à l’Université Ouaga II. « Nous avons deux jurys : 38 et 39. Chaque jury comprend  270 candidats. Tout a bien démarré. Hier, nous sommes venus faire la mise en place. Pour l’instant, (NDLR : il était 8h 20), nous n’avons pas enregistré d’incident majeur et nous avons démarré à l’heure.  C’est à la fin de la 1re épreuve que nous saurons s’il y a eu des absents ou pas », a-t-il dit. De quoi donner des motifs de satisfaction au SG du MESRSI, Pr Tenga Pierre Zoungrana. « Ouagadougou, de par sa position particulière, permet de voir le dispositif mis en place sur l’ensemble du territoire national. Tout le  matériel a été déployé à bonne date dans les différents centres de composition. Nous avons constaté que le personnel requis a été également mis en place ce matin. Il ne manquait que les sujets. Ils sont arrivés à temps aussi. Tout est prêt pour que les épreuves du baccalauréat, comme ici et partout ailleurs au Burkina, se déroulent bien », a soutenu M. Zoungrana. De ses explications,  il ressort que tout risque de perturbation du déroulement de cette session a été écarté. Car, a-t-il rappelé, un terrain d’entente a été trouvé entre les 3 syndicats des enseignants et le gouvernement pour que le Bac puisse bien se dérouler dans les 13 régions du Burkina. Aussi, a-t-il assuré que des dispositions ont été prises pour empêcher la fraude. « La fraude est comme une opération chirurgicale. Tout le génie que nous développons chaque année pour contrecarrer la fraude, les fraudeurs, eux aussi, mettent du génie pour parvenir à leurs fins. Il faut donc une longueur d’avance sur eux. Alors, dévoiler nos stratégies serait une façon de leur tendre la main. Mais soyez rassurés, nous avons tiré leçon de ce qui s’est passé l’année dernière pour sécuriser davantage la session et atténuer la fraude », a-t-il lancé aux journalistes.

Pour rappel, sur les 71 712 candidats inscrits à cette session, on dénombre 45 356 garçons et 26 356 filles, représentant respectivement 63,25% et 36,75% de l’effectif total des candidats inscrits. Aussi, 60 914 candidats sont inscrits pour le baccalauréat général, 10 044 candidats pour le baccalauréat technologique et 754 candidats pour le baccalauréat professionnel. Les 71 712 candidats de la session normale 2016 sont répartis à travers 276 jurys qui sont logés dans 120 centres  d’examens accueillis dans 30 villes. Le budget prévisionnel de l’organisation de cette session dont le lancement officiel a eu lieu dans la région du Centre-Sud sous la présidence du Pr Filiga Michel Sawadogo, ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, est estimé à 3 072 562 000 F CFA.

Mamouda TANKOANO

ENCADRE 1

Propos de quelques candidats après la composition de la première épreuve

Esther Coulidiati, candidate au Bac G2 : « Il y a eu certaines parties auxquelles  nous ne nous attendions pas »

 « Ce matin, nous avons composé en Comptabilité. J’ai trouvé le sujet abordable. Il y a eu certaines parties auxquelles  nous ne nous attendions pas. Mais, dans l’ensemble, ça va.  Je souhaite que les autres sujets soient aussi abordables. »

Jean Dondassé, candidat au Bac A4 : « Les 2 sujets de dissertation étaient abordables »

« Nous avons composé en philosophie. Il y avait 3 sujets au choix. Dans ma salle de composition, beaucoup ont choisi le commentaire composé au détriment des 2 sujets de dissertation. En tout cas, les 2 sujets de dissertation étaient abordables pour moi. Ce soir, nous composons en anglais. Nous souhaitons que ce sujet et les autres qui vont venir soient aussi abordables. »

Propos recueillis par M.T.

ENCADRE 2

Epreuve de philosophie série A4

(NDLR : Trois sujets étaient au choix)

1er Sujet : Peut-on s’émanciper sans l’apport des autres cultures ?

2e Sujet : La preuve est-elle ce qui fonde toute vérité ?

3e Sujet 3 : Commentaire de texte.

Dégager l’intérêt philosophique du texte suivant à partir de son étude ordonnée.

 (NDLR : Il s’agit d’un texte de Joseph de Maistre, Les Soirées de Saint Petersburg, (1821), éd. Pelagaud, 1850 tome II, p. 27).


Comments
  • J souhaite d’abord une bonne chance a tous les candidats. J’espere que les eleves de terminales viendront dementir les affirmations des uns et des autres sur la mediocrité des eleves eu egard des résultats desolants du BEPC. j’invie par la même occasion l’opinion à a voir un autre regard sur l’education. Pour certains, le niveau a baisser ety prennent pour preuve le fait que certains eleèves n’arrivent pas a construire une phrase correct sans fautes. c’est un jugement mal fondé car, on ne saurait mesurer le niveau d’un eleve sur seulement la base de capacité à parler ou écrire en français, une langue qui lui a été imposé. la non maîtrise de la langue n’enlève rien a la capacité d’analyse d’un individus. je n’ai rien contre la français mais, rien ne dis que si les questions lui avaient été posées dans sa langue maternelle il ne serait pas capable de répondre avec précision. c’est donc malheureux de voir certaines personnes et pas des moindre dire a qui veut l’entendre que le niveau des eleves est médiocre et en veullent pour preuve leur maîtrise de la langue française. il y a lieu de revoir le système educatif et l’adapter à l’évolution c’est a ce seul prix que l’on pourra porter un bon jugement sur le niveau des enfants. j’etais de passage; a bon entendeur…

    22 juin 2016
  • en tout cas, du courage aux candidats. parce que le plus dur reste à venir c’est bien d’avoir autant de prétendants au premier diplôme universitaire, mais c’est la suite qui pose problème pour preuve, faites un tour à l’université de Ouaga. les années académiques se chevauchent, on peut faire 2 à 3 ans dans la même classe sans pour autant avoir redoublé, bref, un grand n’importe quoi. c’est vraiment triste, pour des gens considéré être dans le temple du savoir.
    aux jeunes futurs bachelier, attachez bien la ceinture car la route est longue et le combat ardu. .

    22 juin 2016
  • vivement la fin du BAC pour lire les perles. serieusement,on se demande souvent si on doit en rire ou en pleurer. le niveau de l’enseignement est plus bas que terre. il y a des eleves de terminale qui ne peuvent meme pas faire une bonne phrase en francais. et le pire est que dans 2 ou 3 ans, ce sont eux quu reviennent enseigner les enfants. ou vas t’on avec ca??

    22 juin 2016
  • a ceux qui vont rater le BAC cette année, ne vous decouragez pas! vous avez une bonne excuse, le burkina a mal à son enseignement en général. les resultats du BEPC sont la preuve concrete? mais peut il en etre autrement si certains de ceux qui vous transmettent le savoir n’ont eux meme pas le niveau? certains fondateurs d’ecoles privée preferent confier l’education des enfants à des personnes non qualifiées juste pour une question de benefices. c’est eux les premiers crimininels? aussi, il faut reconnaitre que notre systeme educatif est à repenser pour notamment l’adapter aux besoins du marché de l’emploi. Sinon ca ne sert à rien de donner le BAC aux gens si c’est pour qu’ils l’utilise pour decorer leur chambre

    22 juin 2016
  • bsr vraiment excuse les épreuves n’étaient pas compliquées mais on dirait c’est pas ce qu’on a traité que nos professeurs ont corrigé.vraiment désormais si le gouvernement peut tout faire que les élèves récupèrent leurs copies.

    13 août 2016

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