HomeA la uneBAC, SESSION 2017 : Un extrait du livre du Fondateur des Editions « Le Pays » pour commencer par les séries C et D

BAC, SESSION 2017 : Un extrait du livre du Fondateur des Editions « Le Pays » pour commencer par les séries C et D


Les épreuves du baccalauréat session 2017  ont débuté le 20 juin 2017 et se dérouleront jusqu’au 7 juillet prochain, sur tout le territoire national.  Ils sont 75 959 candidats répartis  dans 303 jurys et dans 138 centres d’examen,  à aller à la conquête  du premier diplôme universitaire.  C’est le gouverneur de la région du Centre,  Joachim Somda, qui a ouvert, au nom du ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, l’enveloppe contenant la  première  épreuve, le 20 juin 2017. C’était au  lycée municipal Rimvougré,  dans l’arrondissement  11 de la ville de  Ouagadougou. L’une des épreuves du français était un texte intitulé « L’Energie », tiré de l’ouvrage « Faut-il désespérer de l’Afrique ? » de Boureima Jérémie Sigué, par ailleurs  Fondateur du groupe de presse Les Editions « Le Pays ».

 

Les épreuves écrites et orales du Baccalauréat session 2017 se déroulent  du 20 juin au 7 juillet 2017 sur toute l’étendue du territoire national. L’enveloppe contenant la  première  épreuve a été  ouverte  au lycée municipal Rimvougré dans l’arrondissement  11 de Ouagadougou, par le gouverneur de la région du Centre, Joachim Somda.    Avant le début des épreuves, le gouverneur Joachim Somda a prodigué quelques conseils aux candidats. C’est ainsi qu’il s’est rendu  dans les salles  4, 5 et 6  du jury 134 logé au  lycée municipal Rimvougré,  pour encourager les candidats et leur donner quelques petites astuces. « Soyez  sereins ; pas de panique.  Restez  calmes,  attentifs à ce que vous   faites. Dites-vous que ce n’est pas extraordinaire. L’examen est le couronnement de  tout ce vous avez vu  au cours de l’année scolaire », a-t-il dit avant de rejoindre la salle prévue pour le lancement des épreuves.  Là,  l’anxiété et la peur se lisaient sur les visages des candidats. Il a fallu quelques anecdotes et blagues des membres de la délégation,  pour voir certains candidats esquisser des  sourires.  «  Je ne suis pas trop inquiet. Je sais que ça va aller», a soupiré Pegdwendé Wilfried Zongo, candidat pour la première fois au Baccalauréat série D. Quelques instants plus tard, le gouverneur prend la paire de ciseaux  et l’enveloppe contenant l’épreuve.

 

303 jurys et  138 centres d’examen

 

 

 Il la vérifie puis  l’ouvre  avant de la remettre aux surveillants.  Le premier sujet était un texte intitulé « L’Energie », tiré de l’ouvrage « Faut-il désespérer de l’Afrique ? » de Boureima Jérémie Sigué, par ailleurs  Fondateur du groupe de presse Les Editions « Le Pays ». Le  commentaire composé du  poème portait sur « Sur les chemins du bonheur » de Anicet Adaloué Lilou. Quant au 3e et dernier sujet, la dissertation, la réflexion est portée sur l’assertion de l’américain Ray Bradbury  : « Pour moi, il n’existe au monde que deux fonctions absolument honorables : la littérature, car elle soigne les esprits, la médecine, car elle permet de guérir le corps ».   Après avoir remis les enveloppes aux différents surveillants, la délégation a quitté la salle.  « Nous sommes venus ce matin,   au nom du  ministre,  procéder au lancement du BAC dans la région du Centre.  Le vœux que je formule est celui de succès et de réussite pour l’ensemble des candidats. Que la région du Centre soit, à l’heure du bilan,  la région où le nombre de candidats admis sera le plus élevé.  Je souhaite que cette session se passe bien. Qu’il n’y ait pas de fraude et que  tous les agents commis  à la surveillance, à l’organisation de cette session, accomplissent leur mission dans de très bonnes conditions », a souhaité le gouverneur de la région du Centre, Joachim Somda.

Pour Ibrahim Maré, maire de l’arrondissement 11 de la ville de Ouagadougou, c’est un honneur pour la population de  son arrondissement, d’accueillir la délégation de la région du Centre.  « Nous avons naturellement voulu nous associer à cet  événement pour souhaiter aux candidats qui composent dans notre ressort territorial, beaucoup de courage et bonne chance », a-t-il dit. 

Après le lycée Rimvougré, nous avons recueilli les propos de certains candidats après la première épreuve.  Si certains ont été « avares » en mots, d’autres, par contre plus prolixes,  ont trouvé les épreuves abordables.   «  C’était un peu abordable  et on espère que Dieu nous aidera », a dit Auguste Bagré,  candidat  série D au jury 34 de la ville de Ouagadougou.  «  On  ne peut pas dire que c’est difficile ou facile. Mais, dans l’ensemble,    c’était bon  à prendre. Mais ça dépendra de l’appréciation des  correcteurs  », a repris Marie Reine Soubéiga, candidate en série A4  du même jury.

Pour cette session 2017,  selon les chiffres du ministère en charge de l’enseignement supérieur,   de la recherche scientifique et de l’innovation,  ce sont au total 75 959 candidats qui planchent sur les sujets. Les candidats de la session normale de 2017 sont répartis  dans 303 jurys et  138 centres d’examen, pour aller à la conquête du premier diplôme universitaire.  Les candidats au BAC A4 constituent les plus gros effectifs ou options, avec respectivement 27 571 et 37 471 candidats. Les régions du Centre et des Hauts-Bassins enregistrent les plus gros effectifs avec 27 872 et 11 580 candidats respectivement,  contre 1 024 pour la région du Sahel qui a  le plus petit effectif.  26 454 personnes dont les présidents de jurys, les surveillants, les correcteurs, les secrétaires de jurys, les encadreurs pédagogiques, ont également été mobilisées   pour  l’organisation du baccalauréat. Le budget alloué à l’Office du baccalauréat pour son fonctionnement et l’organisation de l’examen du baccalauréat session 2017 s’élève à 4 026 596 750  CFA.  La session 2017 est aussi marquée par la prise en compte d’une nouvelle option de baccalauréat professionnel section industrielle, à savoir  le baccalauréat professionnel option coupe couture.

Signalons que c’est à  Koupéla,  chef-lieu de la province du Kouritenga dans la région du Centre-Est, que le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation a procédé au  lancement officiel de la session.

 

Issa SIGUIRE

 

 

 

 

EPREUVE DE FRANÇAIS

 

Cette épreuve comporte trois (3) pages.

 

NB : Le candidat est tenu de préciser sur sa copie le sujet choisi sous peine de pénalité.

Traiter un (1) sujet parmi les trois (3) suivants.

 

1er  sujet : Contraction de texte

 

« L’énergie»

 

En tout état de cause, les délestages représentent un danger permanent pour la paix intérieure, une bombe sociale à retardement. Il est naïf, voire irresponsable, de parler d’émergence sans avoir résolu de façon diligente et définitive l’équation énergétique. Tout discours sur l’Emergence, qui n’a pas d’abord solutionné les questions de l’énergie, n’est que fable. Pire, toute rhétorique sur un développement autocentré, auto-entretenu et durable, qui ne prenne pas en compte l’Energie est insincère, trompeuse et démagogique. La production, la conservation, la commercialisation de milliers de produits, un nombre incalculable de prestations, sont tributaires aujourd’hui d’une seule et même matrice: l’Energie. «Un pays sans industrie est un champ de ruine.» Comment industrialiser sans cette denrée vitale ?

L’ex-URSS a compris, dès les premières heures qui ont suivi la révolution d’octobre 1917, l’importance incommensurable de l’Energie électrique. Et dans Nouvelle

économie politique (N.E.P.), elle lui a donné toute sa place. On connaît la suite, qui fut très heureuse non seulement pour l’industrialisation, mais aussi pour les villes et les villages de l’ensemble du territoire soviétique. Cette vision holistique et salvatrice de Lénine a été, au demeurant, l’élément fondateur de la puissance économique et militaire de l’Union soviétique.

 

C’est dire que l’énergie apparaît de plus en plus aujourd’hui comme l’un des facteurs irréfutables du développement économique et social. On comprend dès lors qu’il y ait aujourd’hui une option de plus en plus marquée de nos chefs pour le soleil, cet astre qui, sur instruction des dieux, nous livre chaque jour gratuitement de l’énergie pour notre vie et pour nos activités sur la terre.

 

L’énergie solaire est donc une grande idée et le dire est une lapalissade(1).

Et comme on le sait, une grande idée appelle, pour sa mise en œuvre, de grands sacrifices, parmi lesquels une ferme volonté politique et des investissements conséquents. «Les hommes ne font jamais rien de bon que par nécessité», disait Nicolas Machiavel. L’énergie solaire étant aujourd’hui plus que jamais une nécessité et, face aux délestages inopinés et prolongés qui font lentement mais sûrement le lit de leur disgrâce, les gouvernants africains doivent impérativement devancer l’iguane dans l’eau en prenant des mesures hardies et irréversibles en faveur de ce nouveau sésame qui a par ailleurs l’avantage d’être propre et de n’avoir aucun pouvoir d’agression sur l’environnement. On attend donc que ceux qui conçoivent et dirigent les politiques de développement s’immergent profondément dans l’énergie solaire comme du reste dans l’énergie éolienne qui ne demande, elle aussi, qu’à être honorée par les dirigeants africains. L’avènement d’une économie verte, toujours plus forte et plus prometteuse, est aussi à ce prix. Si les gouvernants assument cette responsabilité avec conviction, ils en verront toutes les inductions heureuses portées de tous, c’est susciter et diversifier des comportements économiques jusque dans les villages où l’écolier n’apprendra plus ses leçons à la lueur du bois de chauffe allumé par sa mère pour la cuisine. C’est alors qu’on verra croître, entre autres, le pouvoir du pagne, c’est- à-dire celui de la femme africaine dont l’implication dans l’économie rurale est déjà trop forte. Que l’on vulgarise l’énergie solaire partout au sein de la communauté rurale et l’on verra le réveil généralisé des campagnes africaines. Elle donnera à coup sûr le réveil de toutes les énergies assoupies. Les femmes, cette autre moitié du ciel, renforceront leur position de tracteur de l’économie rurale. Il est évident que toute politique en matière d’énergie solaire, qui ne tient pas compte d’une détaxe, dans la durée, des produits y afférents, sera inopérante. L’Etat a l’obligation régalienne d’accompagner les opérations de ce secteur par des actions concrètes de facilitation.

 

Boureima Jérémie Sigué, Faut-il désespérer de l’Afrique? Les Editions « Le Pays », Ouagadougou, 2014.

 

  1. Lapalissade: vérité évidente.

 

 

Questions (20 points)

 

1) Résumé (8 points)

Vous résumerez ce texte de 653 mots au quart (1/4) de sa longueur.

Une marge de 10% en plus ou en moins sera admise. Vous mentionnerez à la fin de votre résumé le nombre exact de mots employés.

 

2) Vocabulaire (2 points)

Expliquez, selon le contexte, les expressions suivantes :

– Denrée vitale,

– Délestages inopinés.

 

3) Discussion (10 points)

«Tout discours sur l’Emergence, qui n’a pas d’abord solutionné les questions de l’énergie, n’est que fable.» Partagez-vous cette opinion de Boureima Jérémie Sigué?

 

 

 

 

2e  sujet : Commentaire composé

 

 

Sur les chemins du bonheur

 

Marche sur les chemins du bonheur.

Marche sans te retourner.

Marche sans crainte des inconnus du chemin.

Marche sans peur de tracer toi-même

Ta propre route.

Si tu rencontres la contradiction

Trouve au fond de ton cœur les eaux nécessaires

Pour adoucir sa chaleur.

Si tu rencontres la joie

Laisse-la jaillir, sans te retenir et partage-la

Sans regret.

Marche sur les chemins du bonheur.

Accepte et partage la vie sans te résigner.

Le passé est déjà vieux, ménage-le.

Le futur est à découvrir,

Travaille à le rendre radieux.

Le présent, c’est ton cadeau, savoure-le.

Les chemins du bonheur sont en toi

Découvre-les

Et que de toi vienne le bonheur du monde.

 

Anicet Adaloué LlLlOU, Espère toujours ! Editions kraal, 2013.

 

Vous ferez de ce texte un commentaire composé. Sans dissocier le fond de la forme, vous pourriez, par exemple, montrer comment l’auteur expose les obstacles à l’atteinte du bonheur ainsi que les solutions pour y accéder.

 

3e   sujet: Dissertation

 

Sujet: « Pour moi, il n’existe au monde que deux fonctions absolument honorables: la littérature car elle soigne les esprits, la médecine, car elle permet de guérir les corps »

 

A l’aide d’exemple précis, discutez ces propos de l’Américain Ray BRADBURY.


Comments
  • 3éme sujet dissertation

    23 avril 2018
  • Demande le sujet corriger de la discussion de français session 2017

    11 janvier 2021

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