HomeBaromètreME BARTHELEMY KERE A PROPOS DE L’ENROLEMENT BIOMETRIQUE:« Nous n’avons pas la possibilité technique de faire une prolongation »

ME BARTHELEMY KERE A PROPOS DE L’ENROLEMENT BIOMETRIQUE:« Nous n’avons pas la possibilité technique de faire une prolongation »


Le 27 juin 2014, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a entrepris une visite de terrain dans 8 sites d’informations (stands-com) et d’enrôlement à Ouagadougou. Le but de cette visite a été, pour le président de la CENI, Me Barthélemy Kéré, de s’imprégner des réalités vécues par les agents afin de dégager des perspectives pour plus de d’efficacité dans le processus d’enrôlement.

 

Débuté dans les villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso le 17 juin dernier, l’enrôlement biométrique ne connaît pas beaucoup d’engouement de la part des populations. C’est ce qui est ressorti de la visite de terrain effectuée le 27 juin dernier par le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Me Barthélémy Kéré. Malgré cette situation, il n’y aura pas de prolongation car, a-t-il dit, « dès le 1er juillet, nous allons déployer nos missions à l’étranger. Nous n’avons donc pas la possibilité technique de faire une prolongation maintenant ». Entre 35 000 et 40 000 cartes ont été distribuées pendant les 10 premiers jours de cette phase, a confié Me Barthélémy Kéré, sur les 630 emplacements d’enrôlement à Ouagadougou et 288 à Bobo-Dioulasso. Au regard de cette faible mobilisation, le président de la CENI a, une fois de plus, lancé un appel à la classe politique pour qu’elle mobilise ses militants. « La participation est mitigée pour le moment. Depuis le début, nous avons une centaine seulement d’enrôlés », a révélé Patrice Segda, opérateur de kit à Dassasgho. 4 sites d’informations (stands-com) situés dans les yaars et 4 sites d’enrôlement de différents quartiers de la ville de Ouagadougou ont reçu la visite du président de la CENI et son équipe. Le but de cette visite a aussi été de rencontrer les agents de la CENI déployés dans les « Yaars » de Ouagadougou pour mener une campagne de sensibilisation et d’informations auprès de la population et particulièrement ceux qui sont dans le besoin de s’enrôler à ce jour. Ces « stands-com », disposés dans 11 yaars, sont régulièrement animés par des agents de la CENI déployés sur place. Ceux-ci sont chargés de renseigner tous ceux qui le désirent sur les différents sites d’enrôlement, sur les différentes conditions à remplir pour se faire enrôler et de recueillir les préoccupations des électeurs. « Nous sommes là pour sensibiliser les populations sur les moyens de se faire enrôler facilement. Nous avons des gens qui viennent au marché et qui n’habitent pas à côté. Alors, nous leur indiquons le site le plus proche de leur domicile pour qu’ils puissent s’enrôler. Nous guidons plusieurs personnes vers les sites d’enrôlement et certains reviennent nous montrer leurs cartes », a expliqué Bassolé Roseline, chef de la documentation à la CENI, animatrice « stands-com » au marché de Paglayiiri. Mais ces « stands-com » rencontrent aussi des difficultés comme l’a souligné Alima Rouamba, animatrice « stands-com » au marché de Gounghin. « Ce que nous déplorons, ce sont les agressions verbales. Il y a certains qui pensent que nous sommes là pour le compte d’un parti politique et ils viennent nous insulter. Mais nous leur expliquons que la CENI est neutre, que chacun est libre de prendre sa carte et d’aller voter le parti qu’il aura choisi de suivre », a-t-elle mentionné. Par ailleurs, le président de la CENI a reconnu qu’en dépit de tout, cette sortie leur a permis de toucher du doigt certaines réalités. En effet, il est ressorti que les personnes ayant perdu leurs cartes d’électeur trouvaient la procédure de récupération longue. Ainsi, plusieurs d’entre elles préféraient se faire établir de nouvelles cartes auprès des opérateurs. Face à cette situation, le président de la CENI a indiqué qu’il était judicieux de revoir la campagne d’octroi de duplicata en simplifiant la procédure.

« Nous allons impliquer largement les démembrements pour que ceux qui sont éloignés puissent obtenir le duplicata sans aucune difficulté », a-t-il promis avant de poursuivre que : « pour ceux qui ne veulent pas récupérer leurs cartes d’électeur et préfèrent se faire enrôler simplement, cela ne pose pas de problème juridique ou technique. Si la personne s’est déjà enrôlée et qu’elle se fait enrôler une deuxième fois, elle n’apparaîtra pas deux fois sur le fichier électoral. Car, lorsque nous allons procéder au dédoublonnage, nous allons identifier les personnes qui se sont enrôlées en double et la loi oblige d’effacer la précédente inscription pour garder l’inscription récente ».

Adama SIGUE

 


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