BENEDICTION DES COUPLES HOMOSEXUELS PAR L’EGLISE PROTESTANTE UNIE DE FRANCE: Les églises et missions évangéliques du Burkina se démarquent

La Fédération des églises et missions évangéliques (FEME) a animé une conférence de presse le jeudi 21 mai 2015, à son siège à Ouagadougou, pour donner sa position sur l’homosexualité. Cette initiative fait suite à la décision de l’Eglise protestante unie (EPU) de France qui a béni, le 17 mai dernier, des couples homosexuels. La FEME dit se démarquer de cette position qui, a-t-elle estimé, va à l’encontre de ce que disent les saintes écritures. « Nous ne condamnons pas la personne, mais l’acte et si d’aventure, la personne qui pratique cela se repent, nous l’accepterons et nous prierons toujours pour elle », a déclaré le pasteur Samuel Yaméogo, président de la FEME.

L’Eglise protestante unie (EPU) de France a décidé, le 17 mai 2015, de bénir des couples homosexuels. Une information qui a été relayée par les médias et qui a jeté un trouble dans l’esprit de bien de personnes, suscitant ainsi des interrogations chez certains fidèles de la FEME et chez des citoyens qui, selon le pasteur Samuel Yaméogo, ignorent ce que représente cette église. Face donc à cette situation, la Fédération des églises et missions évangéliques (FEME) a jugé bon de donner sa position pour éviter tout amalgame. C’est pourquoi elle a tenu à rencontrer les journalistes, le 21 mai dernier, afin que ceux-ci servent de relais auprès de l’opinion publique. Au cours des échanges avec la presse, le pasteur Samuel Yaméogo et ses collaborateurs ont laissé entendre que la FEME, tout comme les autres mouvements évangéliques de France, se démarque de cette décision qu’elle trouve contraire aux Saintes écritures. Aussi la FEME lance-t-elle un appel à tous ceux qui vivent une situation d’homosexualité et d’autres formes de péchés, à se repentir afin de se réconcilier avec Dieu.

Selon les animateurs de la rencontre, la doctrine biblique est claire en ce qui concerne l’homosexualité. Pour eux, l’Ecriture condamne l’homosexualité aussi bien que toute forme de relation sexuelle hors mariage. Elle affirme par ailleurs que le mariage hétérosexuel et monogamique est la forme normale, instituée par Dieu. Et de poursuivre que « si un homme couche avec un homme comme on couche avec une femme, ils ont commis tous les deux une horreur ; ils seront punis de mort et leur sang retombera sur eux ».

Outre cette rencontre avec les Hommes de médias, la FEME entend animer d’autres rencontres publiques avec les différentes couches sociales pour expliquer davantage sa position, car, selon ses responsables, d’aucuns pensent que, comme cela vient de la France, eux aussi sont d’avis. Pourtant, tel n’est pas le cas. « Nous ne voulons pas que cela crée une confusion dans la tête de nos compatriotes », a dit le pasteur Samuel Yaméogo. Pour sa part, il a souligné, répondant aux questions des journalistes, n’avoir pas encore reçu de demande de bénédiction de couple homosexuel et que si d’aventure, cela arrivait, il refuserait parce que c’est contraire à ce que dit la Bible. A son avis, l’homosexualité est contre nature et n’existe pas dans la culture burkinabè. « La morale également condamne cela », a-t-il mentionné. La FEME a souligné qu’elle n’oblige personne et que l’Eglise protestante unie de France est libre de revenir ou pas sur sa position. Pour les conférenciers, cette église représente une minorité mais la question n’est pas à ce niveau ; c’est une question de croyance et de conviction.

Christine SAWADOGO