Home7 jours dans le BulkiemdéBERNARD SAVADOGO, S.E DE L’ANEB / KOUDOUGOU : « Nous comptons organiser une marche meeting le 5 février prochain »

BERNARD SAVADOGO, S.E DE L’ANEB / KOUDOUGOU : « Nous comptons organiser une marche meeting le 5 février prochain »


La crise à l’université de Koudougou perdure car il n’y a toujours pas de solution capable de concilier toutes les parties. Toutes les rencontres tenues en vue de la résorber ont accouché d’une souris. C’est dans ce contexte que nous avons rencontré le secrétaire exécutif de l’ANEB/Koudougou, Bernard Savadogo, pour recueillir les préoccupations et inquiétudes des étudiants sur la crise.

« Le pays » : Qu’est-ce qui divise les étudiants et l’administration?

Bernard Savadogo : La crise à l’université a atteint des proportions inquiétantes. Avec la grève des enseignants qui est venue s’ajouter à d’autres problèmes pendants, les activités académiques et pédagogiques sont paralysées. Et notre souhait est que le problème soit résolu le plus vite possible pour que nous puissions reprendre les cours. Comme on a l’habitude de le dire, les administrateurs pris individuellement n’ont pas de problème avec les étudiants, mais dès lors qu’ils ont des responsabilités et qu’ils ne les respectent pas, les étudiants et les stagiaires vont se mobiliser pour défendre leurs intérêts. Voilà la situation actuelle qui nous divise.

Les concertations et les échanges que vous avez eus avec les autorités sont-ils prometteurs?

Malheureusement non. Pour le moment, rien de concret n’est sorti de notre dialogue avec les autorités. Cela est dû au manque de volonté de nos autorités aussi bien universitaires que gouvernementales, car elles connaissent toutes le problème. C’est pourquoi nous sommes d’ailleurs en grève.

Etes-vous plus sensibles à la thèse des enseignants ou à celle de l’administration?

En tout cas, nous ne pouvons pas condamner les enseignants. C’est un problème pécuniaire portant sur des arriérés non honorés depuis 2012. Je crois que si quelqu’un travaille, il doit être rémunéré. Les revendications des enseignants sont légitimes. L’argument de l’université, selon lequel il y a un manque d’argent, n’est pas convaincant, puisque gouverner, c’est prévoir. Ce n’est pas aujourd’hui que les autorités savent que nos universités ont besoin suffisamment de financement pour travailler. Tout le monde connaît les difficultés que les étudiants vivent ; même les revendications des enseignants ne datent pas d’aujourd’hui.

Que comptez-vous faire maintenant?

Nous resterons toujours mobilisés. Nous comptons organiser une marche-meeting le 5 février prochain au haut-commissariat du Boulkièmdé pour nous faire entendre davantage.

Modeste BATIONO

 


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