HomeEchos des provincesBITUMAGE DE L’AXE KANTCHARI-DIAPAGA-FRONTIERE DU BENIN : Les populations demandent au gouvernement de respecter ses engagements

BITUMAGE DE L’AXE KANTCHARI-DIAPAGA-FRONTIERE DU BENIN : Les populations demandent au gouvernement de respecter ses engagements


Des ressortissants de la province de la Tapoa, dans la région de l’Est, organisent une  grande marche le 6 février 2017 pour interpeller les autorités sur le bitumage de l’axe Kantchari-Diapaga-frontière du Bénin.  Cette marche est l’initiative du  Comité de veille Bual’hamu de la Tapoa (CVBT) qui a organisé une Assemblée générale le 22 janvier dernier, à Diapaga, pour  lancer un appel à la mobilisation de tous les fils et filles de la localité.

 

Annoncé à plusieurs reprises par les autorités, le bitumage de la route  Kantchari-Diapaga-frontière du Bénin reste toujours un mirage. Ces deux dernières semaines, tous les véhicules en provenance de Namounou, Tambaga, Logobou, Tansarga et Partiaga et en partance pour la capitale, Ouagadougou, sont obligés de contourner cet axe pour emprunter la route  Nadiabonli-Ougarou-Fada, a confié ce lundi 30 janvier, Mahamane Tankoano, un ressortissant de la province. La cause, la route est dans un état défectueux, a-t-il expliqué, le pont de Boudieri situé à une vingtaine de kilomètres de Diapaga, est complètement délabré. Face à cette situation, les ressortissants de la province de la Tapoa ont décidé, à l’issue d’une Assemblée générale tenue le 22 janvier dernier,  d’organiser une grande marche de protestation et d’interpellation le 6 février prochain. Selon Rodrigue Gnoula, l’un des porte-paroles du Comité de veille Bual’hamu de la Tapoa (CVBT), les ressortissants de la Tapoa veulent, à travers cette marche,  manifester non seulement leur mécontentement face aux promesses non tenues du gouvernement relatives au bitumage de routes dans la Tapoa, mais aussi exiger la construction du pont de Boudiéri, le bitumage de la route Kantchari-Diapaga-frontière du Bénin, la construction de nouvelles routes et l’entretien du réseau routier à l’intérieur de la province. Pour lui, il s’agira d’une marche pacifique et le grand rassemblement se fera à la gare routière de Diapaga, sous le coup de 7h 00. « Toutes les 8 communes de la province convergeront à Diapaga ce jour-là, avec de fortes délégations. Des camions transporteront les manifestants des communes pour Diapaga, le chef-lieu de la province. Les uns viendront donc en camions, les autres à moto, etc. Des délégations, notamment  des fils et filles de la Tapoa vivant hors de la province sont aussi attendues.  Le grand rassemblement aura lieu sous le coup de 7h 00 à la gare routière de Diapaga. La marche démarrera à 10h 00, avec un itinéraire bien précis.  De la gare routière, les marcheurs se dirigeront vers le rond-point de Diapaga. Puis, après avoir scandé quelques slogans et messages selon les catégories, corps de métiers et couches socio-économiques et professionnelles, un mot des forces vives de la province sera remis aux autorités provinciales. A l’issue de cela, les manifestants poursuivront la marche jusqu’au carrefour de Namounou et Tansarga, puis ils feront demi-tour pour rejoindre la sortie de la ville sur l’axe Diapaga-Kantchari. Là, la marche prendra fin avec un mot de rassemblement des forces vives de la province pour les luttes à venir. Dans le processus d’organisation, des rencontres d’information et de mobilisation des forces vives dans les communes de la province sont réalisées et la détermination est de taille dans toutes les communes. Les habitants de la Tapoa sont en colère », a-t-il soutenu.

 

« Paul Kaba Thiéba avait promis le bitumage de la route en 2016 »

 

Pour Théodore Tankoano, ressortissant de la Tapoa, la raison de cette marche est légitime. « Il y a eu de nombreuses promesses et nous avons trop patienté. C’est une province qui regorge de nombreuses potentialités touristiques.  Pourtant, il ne se passe pas une semaine sans qu’on n’enregistre un cas d’accident de la circulation sur cette route, à cause de son état très défectueux. Depuis le temps de Blaise Compaoré, on nous a promis que cette route sera bitumée. Dans un de ses meetings présidentiels tenus en 2010,  l’ancien Premier ministre, Paramanga Ernest Yonli, qui est d’ailleurs un fils de la localité, disait que si d’ici 2012, l’axe Kantchari-Diapaga-frontière du Bénin n’était pas bitumé, il ne reviendrait plus battre campagne dans la localité. Et que s’il revenait dans la Tapoa pour animer un meeting, il ne s’exprimerait plus en langue gourmantché mais en chinois. C’étaient des discours démagogiques. Maintenant que lui, il n’est plus aux affaires, le régime de Roch Marc Christian Kaboré veut aussi lui emboîter le pas.  Car rien qu’en janvier 2016, devant l’Assemblée nationale, l’actuel chef du gouvernement, Paul Kaba Thiéba, avait cité l’axe Kantchari-Diapaga-frontière du Bénin comme un des projets de construction et de bitumage dont les financements avaient déjà été acquis », a-t-il soutenu. Ce jour, se rappelle-t-il, le Premier ministre avait laissé entendre que les travaux seraient lancés en 2016. Mais, s’est-il plaint, on  a l’impression que la Tapoa et même toute la région de l’Est, est délaissée. « Car depuis 2016, aucun signe d’espoir ne pointe à l’horizon. Nous en avons marre des promesses qui ne sont pas tenues », a-t-il martelé.

 

Les réseaux sociaux pour mobiliser les fils et filles de la province vivant hors de la localité

 

Pour la réussite de la marche, ils sont nombreux, depuis le 22 janvier dernier, notamment les fils et filles de la localité qui utilisent des canaux de communication, à savoir les réseaux sociaux pour sonner la mobilisation. Et des slogans, on en trouve : «  Tenez vos promesses », «  Trop c’est trop », « Les promesses non tenues, la Tapoa n’en veut plus », « On veut notre goudron », « Le développement de la Tapoa, c’est maintenant ou jamais », « Non à l’abandon de la Tapoa », « Non à l’oubli de la Tapoa, à la marginalisation de la Tapoa », « Beaux discours, zéro action : c’est fini » « La Tapoa est loin de la capitale, mais c’est le Burkina » , « Non à l’oubli, non à l’exclusion », « Bitumer les voies de la Tapoa, ça vous fait quoi », « La Tapoa en a marre de voir mourir ses fils sur le pont de Boudiéri », « La route du développement passe par le développement de la route », etc. De l’avis de Rodrigue Gnoula, ces slogans visent à galvaniser tous les ressortissants de la province qui vivent hors de la localité à apporter leur soutien multiforme à cette marche.

 

Mamouda TANKOANO

 

 


Comments
  • jespere que vous vouler mentire san repare notre voi de tambaga nous seront pa dacore avec vous

    6 février 2017
  • francement la tapoa à eu ds promesse depuis le regime de blaise compaoré 27 ans des gestions cathastrophique maintena ont n fatigué me en retard mieu vaut que jamais si les promesses n seront plus satisfaisante en 2020 ont va plus voté nous n sommes pas ds animaux bn entendeur mr6.

    22 août 2018
  • francement la tapoa à eu ds promesse depuis le regime de blaise compaoré 27 ans des gestions cathastrophique maintena ont n fatigué me en retard mieu vaut que jamais si les promesses n seront plus satisfaisante en 2020 ont va plus voté nous n sommes pas ds animaux bn entendeur mr6.

    22 août 2018

Leave A Comment