HomeOmbre et lumièreBOYCOTT DU FLAMBEAU DU 11 DECEMBRE 2018 : Les OSC de Pô s’expliquent

BOYCOTT DU FLAMBEAU DU 11 DECEMBRE 2018 : Les OSC de Pô s’expliquent


 

 

La coordination des OSC de la province du Nahouri a organisé, le samedi 6 janvier 2018, dans la salle des fêtes de la mairie de Pô, une conférence de presse sur la célébration de la fête nationale au Centre-Sud. L’objectif était de situer les raisons du boycott du flambeau de cette cérémonie.

Prévue pour 9 heures, c’est autour de 9h 50mn que la conférence de presse a effectivement démarré. D’entrée de jeu, le coordonnateur provincial des OSC de la province, Aouporé Akowerabou, a remercié la population pour cette forte mobilisation et sa reconnaissance à la presse locale pour son accompagnement. Pour lui, l’objectif de cette rencontre d’échanges est de donner toutes les informations sur les motivations qui ont poussé la jeunesse à s’ériger contre l’entrée du flambeau à Pô le 12 décembre 2017.
La parole a ensuite été donnée au chargé de communication de la coordination, Xavier Kouguibé, pour expliquer les tractations qui ont abouti à l’action de boycott du flambeau. Depuis le début du mouvement le 12 décembre, explique-t-il, de mauvaises informations sont entendues partout et l’objectif est de saper la lutte engagée. « Certaines personnes de mauvaises fois distillent des informations selon lesquelles nous sommes contre Manga. Absolument faux, nous ne sommes pas contre Manga », a-t-il dit. Il a ajouté que plusieurs rencontres préparatoires du 11 décembre 2018 ont été organisées. De ces rencontres, a indiqué le chargé de communication, « il ressort que des investissements prévus, rien n’est envisagé pour le Nahouri et le Bazèga ». « Nous sollicitons 10 km de goudron au Nahouri, 10 km au Bazèga, une salle de spectacle, la réfection de la salle de ciné, l’aménagement d’infrastructures sportives, la construction de logements sociaux, la réhabilitation de la maison des jeunes », a-t-il révélé. Pour la coordination, il ne s’agit nullement d’une répartition équitable des investissements prévus dans le cadre du 11 décembre dans la région.
De nombreux intervenants ont unanimement apprécié la lutte de la coordination. Ils ont suggéré l’implication de toutes les filles et fils de la province, sans distinction de couleurs politiques, d’ethnies et de sexes afin que cette action aboutisse. Pour Oulele Katiana, coordinatrice des femmes de Tiébélé, il est impérieux d’associer les anciens, les coutumiers, les maires, les députés, les jeunes, les femmes, bref toutes les filles et tous les fils de la province dans cette lutte.

Nitin Bruno OULON
(Correspondant)


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