HomeA la uneBRUNO NABALOUM DE L’ADR : « Le peuple veut plus que jamais des révolutionnaires au pouvoir »

BRUNO NABALOUM DE L’ADR : « Le peuple veut plus que jamais des révolutionnaires au pouvoir »


L’Alliance des démocrates révolutionnaires (ADR) a tenu sa rentrée politique, le 27 janvier 2018 à Ouagadougou.  Mettant à profit cette activité, le parti a rencontré les journalistes pour donner sa lecture de la situation nationale après 2 ans de gestion du pouvoir par le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP).

Le secrétaire national chargé de la coordination des activités de l’Alliance des démocrates révolutionnaires (ADR), Bruno Nabaloum, a, le 27 janvier dernier lors de la rentrée politique de son parti, indiqué que le peuple burkinabè réclame un changement profond. « Le peuple veut plus que jamais des révolutionnaires au pouvoir », a-t-il dit. Car, selon lui, la situation actuelle est pire qu’avant avec un contexte marqué par « une crise politique et sociale ». Il en veut pour preuve, entre autres, les mouvements sociaux, la lenteur dans le traitement de certains dossiers judiciaires dont celui de Thomas Sankara et de Norbert Zongo et le manque de dialogue politique. « Le chef de l’Etat a l’obligation de rencontrer l’opposition politique annuellement. A la première rencontre, lorsqu’il a été élu en juillet 2016, le président avait fait savoir que cela serait trimestriel. Mais depuis ce temps, il n’y a plus jamais eu de rencontre avec l’opposition », a déploré Bruno Nabaloum. L’ensemble de ces aspects, selon les membres de l’ADR, laisse entrevoir un malaise profond révélateur de l’incapacité du régime actuel à apporter des réponses sérieuses aux préoccupations légitimes des populations. Et, pour eux, les réactions qui s’en suivent avec les remous sociaux sont l’expression que le peuple réclame des révolutionnaires au pouvoir pour une véritable transformation qualitative de la société. « Notre parti dans sa vision et dans sa conviction se prépare pour la gestion du pouvoir d’Etat à l’issue des prochaines élections dans la mesure où le peuple burkinabè réclame des révolutionnaires », a donc fait savoir Séraphine Compaoré, trésorière de l’ADR. Pour elle, la classe réactionnaire au pouvoir depuis la fin de la révolution démocratique et populaire a épuisé ses cartes et ne peut plus rien proposer ni concevoir de pertinente solution pour sortir le pays du « chaos ».

Pour rétablir l’autorité de l’Etat, l’on ne doit pas passer par des « extravagances minables »

« Ne pas accepter cette vérité ne fera que nous enliser davantage au grand dam des myopes politiques qui confondent ploutocratie et démocratie », a-t-elle souligné. Il faut, a ajouté la trésorière de l’ADR, travailler dans le renforcement des capacités des ressources humaines en vue d’aboutir à la « dé-mentalisation des esprits sur les pratiques du système Compaoré dont les produits tiennent encore les rênes du pouvoir ». Aussi, a estimé l’ADR, ceux qui manifestent leur joie du fait de la faillite du régime actuel et qui pensent que sur la base de leur expérience de gestion passée, reviendront au pouvoir se trompent. « Quant à ceux qui sont en prison, ils payent pour des actes qu’ils ont posés au moment où ils étaient forts », a martelé Séraphine Compaoré. En outre, de l’avis de l’ADR, pour rétablir l’autorité de l’Etat, l’on ne doit pas passer par des « extravagances minables » que l’on peut voir actuellement sur les réseaux sociaux ou encore de passer le temps à se targuer d’être élu démocratiquement et sans contestations. Ce qu’il faut, selon le parti révolutionnaire, c’est la transparence, la justice sociale et institutionnelle, le respect de ses engagements, des actes clairs de repentance et la traque effective des délinquants à col blanc. Par ailleurs, en droite ligne avec le thème de la rentrée politique qui est « l’ADR et le renforcement des capacités de ses ressources humaines pour une gestion prochaine du pouvoir d’Etat », le parti compte continuer son implantation sur l’ensemble du territoire burkinabè. Cela, dans le but d’avoir un maillage conséquent sur le plan national afin de mieux aller à l’assaut du pouvoir d’Etat en 2020.

Adama SIGUE


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