HomeEauBURKINA FASO : Zoom sur les 15 zones humides

BURKINA FASO : Zoom sur les 15 zones humides


Pour une meilleure conservation de ses zones humides, le Burkina a adhéré depuis 1990 à la convention de Ramsar. Cette convention  est relative aux zones humides d’importance internationale, particulièrement comme habitat des oiseaux d’eau.

Selon les chiffres de cette convention publiée depuis 2009, le Burkina Faso possède 15 zones humides.

 

En tant que partie contractante à la convention de Ramsar, le Burkina Faso s’est engagé à promouvoir autant que possible une utilisation rationnelle des zones humides, leur conservation par l’établissement de réserves naturelles ainsi que la coopération pour la gestion des zones humides contigües et des espèces dans ces zones. C’est ainsi que, de trois zones humides classifiées en 1990, 12 autres font désormais partie de zones humides d’importance internationale, selon le point focal de la convention Ramsar. (NDLR : confer encadré).  On estime le potentiel productif de ces zones humides en poisson de l’ordre de plus de 100 espèces réparties dans environ 24 familles et 59 genres. Au nombre de ces espèces, 9 familles de celles-ci sont principalement exploitées. Il s’agit, selon le CONAGESE, 1999,  de celle des cichlidae, des centropomidae, mochokidae, des clariidae, bagridae, des claroteidae, characidae, des mormyridae et des osteoglossidae. Dans ces mêmes zones, une compilation des plantes aquatiques fait état de 191 algues et 185 espèces de flore aquatique et semi-aquatique composées à majorité d’angiospermes et de cryptogames de grande taille. Ces chiffres établis à partir d’un nombre réduit de plans d’eau explorés, incitent à croire que le Burkina Faso peut être un champ à grande potentialité de diversité biologique aquatique qu’il faut découvrir. Le Burkina Faso, faut-il le rappeler, dispose de plus de 1 347 plans d’eau comprenant des barrages, des mares, des lacs des seuils des boulis (Fondation 2iE, 2009). Environ 400 retenues sont pérennes (Zerbo et al. 2001) et sont constituées principalement des lacs de barrages de Bagré, de Moussodougou, de Ziga, du Sourou, de la Kompienga, de Oumarou Kanazoé, de Dem, de Bam, de Loumbila, de Douna, etc. Ces retenues d’eau totalisent près de 40% des superficies en eau pérenne. A ces retenues s’ajoutent les fleuves et rivières dont le Mouhoun, la Pendjari, l’Oti, la Comoé, la Kompienga, le Béli, la Faga, la Tapoa, la Léraba, la Sirba, le Goroual, le Nakambé et le Nazinon. Ces grands ensembles qui couvrent près de 200.000 hectares de superficies (soit près de 80% de la capacité de stockage d’eau du pays), constituent des lieux favorables au développement des ressources halieutiques, d’espèces animales comme les crocodiles, les hippopotames, etc., et une importante flore aquatique. Et c’est pour protéger toutes ses potentialités que le Burkina Faso est devenu signataire de la convention de Ramsar qui fait obligation aux pays membres de tenir compte de la conservation des zones humides dans leurs plans d’aménagement des sols et de formuler et d’appliquer ces plans de façon à promouvoir, dans la mesure du possible, l’utilisation rationnelle des zones humides se trouvant sur leur territoire.

 

Source : Convention sur la diversité biologique


Comments
  • Très intéressant comme article, malheureusement je n’ai pu voir la localisation de ces différentes zones humides afin de m’assurer qu’elles ne font déjà pas l’objet d’une exploitation anarchique car objet d’une compétition féroce entre l’exploitation agricole, l’élevage et les besoins en bois de chauffe. De même les écrits dans ce domaine ne font pas cas du lac de Higa dans le sahel. initialement ce lac était exploité par des bozzos venus du mali. puis plus rien. Peut on mieux m’informer sur l’intérêt que présente cette retenue.

    19 juillet 2015

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