HomeA la uneBURKINA – TAIWAN:Reconnaissance du mérite de Wang Win-Lin

BURKINA – TAIWAN:Reconnaissance du mérite de Wang Win-Lin


Après de bons et loyaux services rendus au Burkina, le premier conseiller de l’ambassade de Taïwan au Burkina, Wang Win-Lin, rentre dans son pays. Et bien avant son départ, l’Etat burkinabè lui a rendu un hommage, le vendredi 25 juillet 2014 en l’élevant au rang de Chevalier de l’Ordre national.

 

« Pour tous les actes posés dans le cadre du développement du Burkina en général et celui du monde rural en particulier, au nom du président du Faso, cette médaille vous est décernée ce jour 25 juillet 2014 en reconnaissance de tout ce que vous avez eu à faire pour le peuple burkinabè ». C’est en ces termes que s’est exprimé le ministre de l’Agriculture et de la sécurité alimentaire, Mahama Zoungrana, avant d’élever le premier conseiller de l’ambassade de Taïwan au Burkina, Wang Win-Lin au rang de Chevalier de l’Ordre national. C’est en 2008 qu’il est arrivé au Burkina pour occuper la fonction de premier secrétaire à l’ambassade de Taïwan et, selon le ministre Mahama Zoungrana, son professionnalisme et son abnégation au travail lui ont valu d’être nommé en 2011, alors qu’il était toujours en poste, premier conseiller à l’ambassade jusqu’à la fin de sa mission. Ce que le Burkina retient de ce titulaire d’une maîtrise en littérature, c’est qu’il est arrivé au moment où la crise caractérisée par la flambée des prix des denrées agricoles et s’est fortement engagé sur le terrain à aider le gouvernement burkinabè à préparer le plan d’actions pour la relance de la production agricole et la réalisation de la sécurité alimentaire. De lui, le premier responsable du département de l’Agriculture et de la sécurité alimentaire dira qu’il a travaillé à accompagner, sur le plan technique, la réhabilitation des ouvrages d’art, des réseaux d’irrigation, de drainage et de circulation dont l’objectif spécifique est de réparer ou réhabiliter les dysfonctionnements et les dégradations constatées.

Homme de terrain, Wang Win-Lin a aussi travaillé à accroître les revenus des riziculteurs, à renforcer la sécurité alimentaire nationale pour réduire les importations de riz à travers l’accroissement de la production de riz au Burkina comme l’a relevé Mahama Zoungrana. Cet accompagnement a permis l’aménagement et la mise en valeur de plus de 7 500 hectares de bas-fonds en cinq ans, à l’intensification de la riziculture par l’utilisation de variétés performantes de riz et la fumure organique à base de la paille de riz, à la diversification des productions sur les sites afin d’accroître les revenus des producteurs et améliorer leur situation nutritionnelle. Il s’est investi à mettre en chantier le projet de construction de l’usine de décorticage de riz à Dédougou et à la mise à projet de l’usine de formulation d’engrais à partir du phosphate du Burkina. Au Burkina, le nom de Wang Win-Lin peut être associé au riz puisqu’il a contribué au renforcement des capacités des acteurs dans les domaines de la production, de la transformation et de la commercialisation du riz et à valoriser la production par l’installation de matériels post-récoltées. On retrouvait Wang Win-Lin dans les domaines du social et de la santé, travaillant à garantir l’accès des pauvres aux services sociaux de base et à la protection sociale à travers la construction de nouvelles infrastructures sanitaires, notamment la construction de Centres de santé et de promotion sociale (CSPS) et de Centres médicaux. Il a également apporté son assistance technique et administrative à la gestion de l’hôpital national Blaise Compaoré. Le ministre Mahama Zoungrana indique que l’homme s’est véritablement mis au service du gouvernement burkinabè et pour tous ses efforts, la nation ne peut que lui être reconnaissante. Très ému par la distinction et les hommages à son endroit, Wang Win-Lin se dit touché parce qu’il constate que c’est le dernier jour de son travail au Burkina et il lui était difficile d’exprimer ses sentiments tout en retenant du Burkina des images d’un pays où le travail prime.

Antoine BATTIONO

 


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