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CAN 2017 : Plus de 2 milliards de F CFA dépensés par le Burkina


Près d’une dizaine de jours après la CAN Gabon 2017, le ministère des Sports et des loisirs a décidé de faire le bilan financier de la participation du Burkina Faso à cet événement, le mardi 14 février 2017, dans ses locaux, à Ouagadougou. Tout en reconnaissant qu’il  y a eu des écueils dans la gestion de cet événement et sans entrer dans les détails, le ministère avoue que c’est le manque de communication qui a suscité des incompréhensions.

De la participation des Etalons à la CAN Gabon 2017 qui s’est soldée par une médaille de bronze, les uns et les autres avaient déjà une idée du bilan sur le terrain. Maintenant, il s’agissait de savoir combien de francs a coûté cette compétition et comment elle a été gérée par les premiers responsables du sport burkinabè. C’est ainsi que le ministère des Sports et des loisirs en a fait le point à la presse, le 14 février dernier. Et comme l’argent est le nerf de la guerre, le ministère, à travers son Directeur de l’administration et des finances (DAF), Vincent de Paul Nikièma, a livré des chiffres. On retiendra du rapport financier qu’il a présenté, que le budget prévisionnel de fonctionnement, financé majoritairement sur le budget de l’Etat, était de 3 276 862 600 F CFA. Celui-ci intégrait les primes de qualification, la préparation à Marrakech au Maroc, la participation à la CAN dont le premier tour, les quarts de finale, les demi-finales et le match de la troisième place. Et le DAF de préciser que le budget a été activé au fur et à mesure des résultats atteints. Au niveau des chèques mobilisés pour faire face aux dépenses, on avait la somme de 2 746 666 549 F CFA dont 903 693 226 F CFA pour la prise en charge de la préparation et 1 842 973 323 FCFA pour la prise en charge au Gabon. Des dépenses effectives pour la préparation, Vincent de Paul Nikièma relève la somme de 903 693 226 F CFA et 1 696 027 329 F CFA pour le séjour au Gabon, soit une dépense totale de 2 599 720 555 F CFA. Ajoutant qu’il apparaît pour ce qui est disponible sur les écritures, la somme de 146 946 014 F CFA pour dire tout simplement, ce qui reste à la suite des dépenses effectuées à la date du 13 février, soit la veille de la conférence de presse. En revenant sur les différents soutiens, le DAF a fait savoir que l’Assemblée nationale est intervenue à hauteur de 10 millions de F CFA et l’UEMOA, à hauteur de 50 millions de F CFA tout en indiquant que ce n’est pas de l’argent à inclure dans le budget annoncé. Il a poursuivi en disant qu’au sujet de la souscription, ils n’ont obtenu qu’une somme de plus de 50 mille F CFA sur le compte Airtel money. Ce qui a fait dire au ministre Taïrou Bangré que ce fut un échec, mais en soulignant que des opérateurs économiques ont fait savoir qu’on venait de sortir du Tour cycliste international du Faso et qu’il y avait également d’autres considérations. Son souhait, dit-il, était de faire partir plus de personnes que prévu au Gabon.

Il faut relever, selon un confrère, qu’on avait l’impression d’avoir enregistré deux délégations burkinabè en une seule CAN au Gabon. Et en réponse, le ministère a relevé que son

contingent était de 180 personnes pendant que la Fédération burkinabè de football (FBF) a fait déplacer 37 personnes à ses frais. Mais, précise-t-il, c’est le département des Sports et des loisirs qui a délivré les ordres de mission. Mais combien les joueurs ont-ils gagné au total, à l’issue de cette CAN 2017 ? A cette question, les responsables du ministère des Sports et des loisirs ont indiqué qu’il a été décidé, en réunion entre les différentes parties, que les concernés ont souhaité qu’on ne divulgue pas les montants. Au sujet des bruits qui ont circulé à Libreville sur les aspects des tarifs des hôtels et autres prises en charge, le directeur de cabinet, Boureima Coulibaly, est revenu sur cette affaire sans entrer dans les détails. Il s’est expliqué en disant que les montants qui leur ont été donnés lors de la mission en tant que précurseurs, étaient différents de ceux présentés dès leur retour en terre gabonaise et que les factures sont là pour justifier ses dires. Qu’à cela ne tienne, ils ne sont pas allés dans les moindres détails lors des explications. Pour ce qui concerne la non-décoration de certains membres de l’encadrement technique, le ministre des Sports et des loisirs, Taïrou Bangré, confie n’avoir pas eu toutes les informations nécessaires sur cet aspect, mais que le président du Faso lui a demandé par la suite de voir comment intégrer ces derniers au niveau de son département. Il n’a pas manqué de revenir sur le sujet des supporters pour lesquels, dit-il, il faut une autre organisation de l’Union nationale des supporters des Etalons (UNSE) pour qu’elle puisse se prendre en charge lors des prochains évènements. Le ministre Taïrou Bangré a saisi l’opportunité pour faire une mention spéciale aux joueurs, à l’encadrement technique, à la FBF, à l’UNSE, à la communauté burkinabè vivant au Gabon de même qu’à la presse.

 

Antoine BATTIONO


Comments
  • J’avoue que j’avais un certain estime pour ce Ministre des sports, mais depuis cette affaire de « Détournements ou de Deals sombres » sur l’hébergement des supporters des étalons et de la délégation Burkinabé à la Can 2017 au Gabon, il est permis de douter quant à leur sincérité. J’imagine qu’une mission de prospection était au Gabon et qu’Il y’a-t-il eu des réservations d’hôtels avant l’arrivée des délégations ? Quel est le prix réel par nuit de la chambre d’hôtel : 40.000 FCFA ou 70.000 FCFA ? Car les délégués n’ont reçus que 30.000 FCFA de frais de séjour au lieu de 60.000 FCFA, puisqu’il était prévu en tout la somme de 100.000 FCFA par jour et par membre de la délégation. Il est donc clair que ce cadre en question du Ministère des sports « a grugé purement et simplement » les membres de la délégation Burkinabé. Du reste, si ce cadre du Ministère des sports n’a pas été rapatrié et sanctionné comme il se doit à la mesure de ses actes indignes, on peut penser qu’il s’agirait de Deals entre gens du Ministère jusqu’à preuve du contraire. Car les explications données le 14 février sont loin d’être tout à fait convaincantes. Alors, quand on parle à longueur de journée de Bonne Gouvernance et de Gouvernance Vertueuse applicable désormais au Faso, et que des cadres et pas des moindres dans nos Ministères (cas de la mauvaise gestion des infrastructures aussi) érigent la mauvaise gestion et les détournements de deniers publics en système de gouvernance ; il y’a vraiment lieu de s’inquiéter sérieusement pour l’avenir de ce pays. Que Dieu sauve le Burkina Faso. Salut !

    15 février 2017

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