HomeSportsCAN GABON 2017 : Les Etalons rassurent davantage

CAN GABON 2017 : Les Etalons rassurent davantage


Les Etalons poursuivent leur belle chevauchée à la CAN Gabon 2017. C’est ainsi qu’ils ont dominé avec la manière, les Aigles de Carthage de Tunisie par 2 buts à 0 dans l’après-midi du samedi 28 janvier 2017 au stade de l’Amitié d’Angondjé à Libreville, en ouverture des quarts de finale de cette compétition.

 

Face aux Aigles de Carthage de la Tunisie pour le premier quart de finale de la CAN Gabon 2017, le coach des Etalons, Paulo Duarte, a surpris plus d’un observateur dans la composition de son équipe. En possession de celle-ci, les uns et les autres se demandaient à quel jeu voulait jouer le technicien portugais dont l’équipe n’enregistrait pas de contre-performance, en titularisant Ibrahim Blati Touré et Cyrille Barros Bayala en lieu et place de titulaires habituels dont Sibiri Alain Traoré. Seul lui avait plus d’un tour dans son sac parce que son objectif était de bloquer les couloirs avec deux milieux défensifs, Charles Kaboré et Blati Touré pendant que Cyrille Bayala et Bertrand Traoré permutaient dans les couloirs offensifs droit et gauche avec Préjuce Nakoulma en pointe et Abdou Razack Traoré en soutien derrière. Pendant ce temps, l’entraîneur tunisien, Henry Kaspeczak, n’a pas changé son dispositif tactique, surtout offensif, en alignant les mêmes cadres avec cette fois, Wahbi Khazri à droite de l’attaque, ramenant le joueur de couloir, Sliti Naïm, derrière l’attaque. Mais, durant le premier quart d’heure, on a senti les Burkinabè plus présents offensivement, avant que les Tunisiens ne réagissent sans être percutants, donnant l’impression d’être plus lourds. Bien en place tactiquement avec un bon regroupement dès la perte du ballon, les Etalons qui savaient bien remonter le ballon ont offert moins d’opportunités aux Aigles de Carthage qui avaient du mal à retrouver leur rythme de jeu. En fermant le jeu de couloirs et l’entrejeu des Tunisiens, les Burkinabè ont fait preuve d’une solidarité exemplaire, d’un bloc équipe.

Et pour faire douter davantage leurs adversaires, ils ont mis une certaine pression sur la défense tunisienne où trois joueurs et non des moindres, ont écopé d’un carton jaune dans les trente premières minutes, à l’image des centraux Syam Habib Ben Youssef et Mohamed Ali Yacoubi et le latéral gauche, Aymen Abdennour. Ce qui a amené cette défense à jouer avec beaucoup de méfiance et de prudence. Les Etalons n’en demandaient pas mieux, grâce à des joueurs de métier qui ont du vécu tels que Charles Kaboré, Préjuce Nakoulma, Bakary Koné, Steeve Yago, Aristide Bancé, Abdou Razack Traoré ou encore Bertrand Traoré. Mais, le coaching gagnant de Paulo Duarte intervient avec l’entrée de Aristide Bancé qui avait comme des fourmis dans les jambes, et tenait enfin à prouver quelque chose dans cette compétition. Il le réussit de fort belle manière, trois minutes après son entrée, soit à la 80e mn en permettant au Burkina de souffler à travers ce superbe but sur coup franc. Déstabilisés, les Aigles de Carthage offrent un véritable boulevard aux Etalons à la 85e mn, lorsque tous montés pour jouer un corner à la recherche de l’égalisation, ils prennent le but du K.O sur un superbe kick and rush conduit par Préjuce Nakoulma. Ce dernier, élu homme du match, a beaucoup bousculé la défense tunisienne par sa vivacité, sa combativité. Une victoire bien méritée, obtenue par une belle formation burkinabè tactiquement bien organisée, avec une bonne fraîcheur physique. Maintenant, les regards sont tournés vers les demi-finales qui se joueront le mercredi 1er février au stade de l’Amitié d’Angondjé.

 

Antoine BATTIONO (Envoyé spécial)

 

 

 

Propos d’après-match

 

Paulo Duarte, sélectionneur national des Etalons

 

« Je pense avoir surpris la Tunisie »

 

« Notre préoccupation n’était pas la peur, mais les coups de pieds arrêtés où la Tunisie est forte avec des joueurs athlétiques, alors que nous avons en défense des joueurs qui ne sont pas de très grande taille, entre 1,85m et 1,95m. En dehors de cela, c’est une victoire qui me fait plaisir parce qu’elle nous permet d’être présents dans le carré d’as. Mais, il faut relever que nos garçons ont beaucoup élevé leur niveau de jeu. N’oublions pas non plus que sur le plan de la fraîcheur physique, nous avons eu un jour de plus que la Tunisie pour récupérer. Dans ce match, je pense avoir surpris la Tunisie en changeant des joueurs clés parce que derrière, cette équipe a des joueurs costauds, mais un peu lents. Ma volonté aujourd’hui est d’arriver le plus loin possible comme tous les autres adversaires, de mettre en place une équipe qui a la capacité mentale de gagner, tout en rêvant de faire mieux qu’en 2013, même si nous savons que cela va être difficile.»

 

Henry Kasperczak, sélectionneur national des Aigles de Carthage

 

« L’équipe burkinabè a mérité sa qualification »

 

« Je pense que l’équipe burkinabè a mérité plus que nous et a gagné ce quart de finale. Je suis d’accord que notre équipe n’a pas démontré ses qualités et nous n’avons pas retrouvé en la Tunisie la rage de vaincre. Cela s’explique par le fait que nous étions un peu fatigués dans le mouvement, surtout dans la progression du ballon. Nous n’arrivions pas à accélérer le jeu par manque de fraîcheur physique. A un certain moment, à 0-0, nous avions toujours l’espoir de faire la différence. Malheureusement, nous prenons un premier but sur coup de pied arrêté avant de prendre un deuxième sur contre, alors que nous étions tous dans le camp adverse. Je suis déçu comme tous les joueurs, les dirigeants et le peuple tunisien de cette élimination.»

 

Abdou Razack Traoré, milieu de terrain des Etalons

 

« Nous restons humbles en continuant de travailler »

 

« Dans un quart de finale, soit vous gagnez ou vous êtes éliminés. Donc, nous ne pouvions pas nous exposer, prendre un but et courir derrière l’égalisation. Il faut gérer le match et je pense que c’est ce que nous avons fait. Le plus important était la qualification pour les demi-finales et nous l’avons réussie. Nous avons joué en équipe en attendant le meilleur moment et cela s’est réalisé. Les gens disent que ça ressemble à 2013, mais nous restons humbles en continuant de travailler.»

 

Charles Kaboré, milieu de terrain et capitaine des Etalons

 

« Nous pensons maintenant à la demi-finale »

 

« Tout le groupe est à féliciter parce que nous constituons une équipe unie et nous formons une famille. Nous le prouvons sur le terrain et c’est cela notre grande force. Nous devons penser maintenant à la demi-finale sans chercher à sauter une étape pour parler de finale tout en restant modestes.»

 

Aristide Bancé, attaquant des Etalons

 

« Je dédie mon but au peuple burkinabè »

 

« Je dédie mon but au peuple burkinabè. Sur le coup franc, Steeve Yago me dit de faire une Bancé et je n’oublierai pas cela. Mais comme c’est mon point fort, je ne me pose pas de question en utilisant bien mon pied, et le ballon va dans les filets, permettant de libérer les Burkinabè qui étaient sous pression comme nous, les joueurs. En tant que remplaçant, cela dépend de la façon dont on rentre dans le match et personnellement, j’avais envie de prouver quelque chose et je tombe sur un coup franc qui constitue l’une de mes forces. Cela fait plaisir surtout que ce n’était pas évident dans la phase de poules mais maintenant, nous voulons faire mieux qu’en 2013.»

 

Sliti Naïm, milieu de terrain des Aigles de Carthage

 

« Nous sommes tombés face à une belle équipe du Burkina »

 

« Nous sommes tombés face à une belle équipe du Burkina qui a beaucoup d’expérience. Nous aurions dû faire la différence lors de la première période à travers quelques occasions franches que nous n’avons pas su concrétiser. Le Burkina a su gérer la deuxième partie et tout se joue sur un coup franc d’Aristide Bancé et après, les choses étaient plus faciles pour eux. Quand tu prends un but à la 80e mn dans un quart de finale, mentalement, cela déstabilise et fait mal. La suite, nous courons derrière l’égalisation en nous mettant tous devant et nous prenons un deuxième but. Physiquement, nous avions l’impression d’être moins bien mais, je ne me cache pas derrière ça parce que si nous avions marqué lors de la première partie, on aurait vu une belle Tunisie après. Mais, nous étions devant une équipe qui nous a créé moins d’espaces dans le jeu.»

 

 

Des échos de la CAN

 

– Les journalistes du Burkina, présents à cette CAN, n’étaient pas orphelins dans la tribune de presse du stade de l’Amitié d’Angondjé lors du match Burkina-Tunisie. En effet, les confrères de la Côte d’Ivoire et du Mali, dont les équipes nationales ont été éliminées dès le premier tour, nous ont déclaré haut et fort qu’ils sont désormais Burkinabè. Cela s’est ressenti lorsque Aristide Bancé a marqué son but sur coup franc puisqu’un confrère de la Côte d’Ivoire n’a pas hésité un seul instant à venir vers nous pour manifester sa joie et dire en même temps que c’est aussi leur joueur. Aristide Bancé joue à l’ASEC Mimosas. Il n’a pas manqué de nous confier qu’il est présentement le meilleur joueur du Championnat ivoirien. A la fin du match, les confrères ivoiriens et maliens n’ont pas hésité à féliciter leurs confrères burkinabè qu’ils croisaient.

 

– Les Lions indomptables du Cameroun touchent présentement le pactole. Selon des confrères de ce pays, chaque joueur a eu droit à la somme de 15 millions de F CFA comme prime de qualification et 12,5 millions de F CFA pour avoir franchi le premier tour. Ils devraient empocher chacun, la somme de 15 millions de F CFA pour avoir passé l’étape des quarts de finale et il est prévu un peu plus lorsqu’ils iront en finale. Maintenant, pour ce qui est de la promesse de 500 millions de F CFA de l’ancien international camerounais, Samuel Eto’O Fils, les confrères camerounais nous ont fait savoir que ce ne sont que des rumeurs et qu’il s’agit d’un individu qui a fait cette publication.

 

– Dans la délégation burkinabè présente au Gabon pour ne pas dire les supporters, il y a des personnes venues comme on le dit souvent sous le couvert de l’Etat et d’autres qui ont effectué le déplacement avec leurs moyens, parce qu’ils aiment le football dont Amed Moussa Diallo, président du conseil d’administration de l’Institut africain de management (IAM) bien reconnaissable à ses cheveux grisonnants. Cet homme, bien humble, reste toujours disponible en invitant des confrères pour échanger sur certains aspects tactiques du jeu burkinabè et le choix de certains joueurs. Après avoir suivi tous les matchs de la poule A du Burkina, Amed Moussa Diallo est rentré à Ouaga pour des affaires et est revenu à Libreville à la veille des quarts de finale, affirmant que c’est parce qu’il croyait en la qualification des Etalons devant les Aigles de Carthage. On espère qu’il nous prédira une qualification des Etalons pour la finale.

 

– Dans ce genre d’évènements, les journalistes sont régulièrement sollicités par d’autres médias pour donner leur avis avant ou après certains matchs. C’est dans ce sens qu’à Libreville, notre confrère Lassina Sawadogo de la RTB/Télé a été invité par la Radio nationale du Gabon comme consultant pour le match Burkina-Tunisie. Cette radio a décidé de renouveler cette expérience pour les demi-finales et certainement, pourquoi pas la finale dans l’espoir que le Burkina sera au rendez-vous ? 


Comments
  • Commentaire…je suis fière des etalonts car ils sont entrain de prouver qu’ils sont des burkinabès a l’honneur de leur peuples puisse dieu benit le burkina faso

    31 janvier 2017

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