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CIMETIERE MUNICIPAL DE GOUNGHIN : Jean-Baptiste Natama conduit à sa dernière demeure


 

Décédé  le  18  mars dernier, Jean-Baptiste Natama a été inhumé le  22 mars  au cimetière municipal de Gounghin à Ouagadougou. Parents, amis, compagnons de lutte, membres du gouvernement y étaient  pour lui rendre un ultime hommage et lui  dire adieu.

 

 30 août 1964 -18 mars 2018,  Jean-Baptiste Natama s’en est allé pour toujours !  Oui !  Jean-Baptiste Natama repose désormais  au cimetière municipal de Gounghin.  La mort a eu raison de lui  après   54  années de vie sur terre.   Ses compagnons de lutte, ses amis, connaissances et membres du gouvernement lui ont rendu un vibrant hommage. Au cimetière municipal de Gounghin, c’était l’émoi pour ses proches. Sur les visages se lisaient la tristesse, la désolation, l’émotion et la compassion. Les plus émotifs se remarquaient par les larmes !  C’est dans cette ambiance que  trois oraisons funèbres ont été dites pour honorer sa mémoire. Il s’agit de celle du représentant de la Jeune chambre internationale (JCI), de celle de ses compagnons de lutte et celle du gouvernement par la voix du ministre de la Communication, Rémis Fulgance Dandjinou. «Nous voulons  exprimer notre fraternelle affection et compassion à vous tous ici éprouvés par cette douloureuse épreuve»,  a indiqué   le  ministre de la Communication et des relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement.  Mais avant le message du gouvernement,  le  Sénateur  Aly Diaby  a,  au nom de la JCI, salué les efforts de l’homme, de son vivant. Un homme  extraordinaire, courageux, volontaire, droit,  humain, vertueux,  digne de confiance !  En tout cas, il n’a pas tari d’éloges pour saluer celui qui fut     le premier président de la section locale de la Jeune chambre internationale  Ouaga soleil en 1995.  « Pour  un coup d’essai, ce fut un coup de maître », a-t-il soutenu.  Tout comme Aly Diaby,  Adama Rouamba, représentant des compagnons de lutte du défunt,    ceux-là  mêmes qui ont  soutenu sa candidature à l’élection présidentielle de 2015 au pays des Hommes intègres,  est revenu sur le combat de l’homme pour son panafricanisme.

Les panafricanistes ne meurent pas

 

Le Burkina entier aurait voulu qu’il  continue de vivre pour  bénéficier de son savoir-faire,   mais hélas !  La nature a ses règles auxquelles nul ne peut échapper.  « Nous nous sommes résolus au fait que tous les hommes sont mortels.  Et tu es un homme, un grand homme.  Alors,  tu es mort.  Cependant, les patriotes qui ont tant  honoré et apporté à la patrie,  ne meurent jamais. Patriote, tu l’as été dans l’âme et dans les faits. Les panafricanistes ne meurent pas », a-t-il dit.  Mais qu’à cela ne tienne,   a-t-il laissé entendre, Jean-Baptiste est  de ceux-là qui laissent une trace qui empêche l’oubli.

En rappel, après sa radiation de l’armée  en 1990, lors de la période de « rectification »   mise en place par Blaise Compaoré, Natama a occupé plusieurs postes dans différentes institutions nationales et internationales. Il a notamment été conseiller principal du Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies au Burundi et au Rwanda (1999-2000), expert-analyste au Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR, en 2001) ou encore secrétaire permanent du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP, 2006-2008).

En 2012, il avait été nommé directeur de cabinet de Nkosazana Dlamini-Zuma, la présidente de la commission de l’Union africaine (UA). En 2015, l’ex-colonel sankariste démissionne pour rentrer au pays et se présenter à la première présidentielle depuis le départ de Blaise Compaoré. Sa candidature avait été soutenue par la Convergence patriotique pour la renaissance-Mouvement progressiste (CPR-MP), une coalition regroupant une quinzaine d’associations et de groupements politiques.

Issa SIGUIRE

 

 

 

 


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