HomeA la uneCLAP DE FIN DES ETATS GENERAUX DE LA JEUNESSE : Des recommandations pour mettre fin au chômage

CLAP DE FIN DES ETATS GENERAUX DE LA JEUNESSE : Des recommandations pour mettre fin au chômage


 

Ouverts le  15 novembre 2017, les états  généraux de la jeunesse  ont  refermé leurs  portes  le 18 novembre dernier.  Placée sous  le thème «Quelle  gouvernance pour une contribution optimale de la jeunesse au renouveau politique, économique et social du Burkina Faso ? », cette rencontre a permis aux jeunes  de formuler   des  recommandations,  résolutions et des engagements afin de venir à bout des maux qui minent la jeunesse burkinabè.  C’était en présence du président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré.

 

Réunis  à Ouagadougou du 15 au 18 novembre 2017 à la faveur des états  généraux de la jeunesse, les jeunes  venus des villes et des campagnes du Burkina et même ceux de la diaspora ont formulé des recommandations aux autorités burkinabè afin que les choses aillent dans le bon sens pour eux.   La cérémonie de clôture, intervenue le 18 novembre dernier, a connu la présence effective du président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, des membres du gouvernement, des  représentants des partenaires  techniques et financiers et même des personnalités  venues des pays amis voisins comme  Sidi Tiémoko Touré,  ministre de la Promotion de la jeunesse, de l’emploi des jeunes et du service civique de la Côte d’Ivoire.   Lecture des recommandations, des résolutions et des engagements, prestations d’artistes-musiciens, remise de chèques à des jeunes entrepreneurs ont été,  entre autres, les temps forts de cette cérémonie.

Après avoir écouté   les recommandations  et engagements des jeunes qui se résument,  essentiellement  à la réforme du système éducatif, la mise en place de  fonds conséquents pour le financement des projets des jeunes, le président  du Faso, Roch Marc Christian Kaboré,  a donné l’assurance qu’il fera ce qu’il  peut pour la mise en application  des conclusions des travaux.   Ce fut l’occasion pour lui  d’inviter les jeunes à plus de travail, de rigueur et  de civisme. Les opportunités existent au Burkina,  il suffit de se mettre au travail,  a-t-il dit.  L’agriculture, les services, les technologies de l’information et de la communication, les secteurs innovants comme celui des  start-up sont, entre autres,  des  domaines qui offrent plus de possibilités aux jeunes. D’ailleurs, a-t-il ajouté, un fonds de l’ordre de 10 milliards de F CFA  pour une durée de 5 ans a  été mis à la disposition des jeunes pour le financement des start-up.

Pour sa part, le ministre de la Jeunesse, de la formation et de l’insertion professionnelles, Dr Smaïla Ouédraogo, s’est félicité pour  la qualité des travaux et les résultats auxquels ils ont abouti.  Pour lui, ces résultats ouvrent  des perspectives nouvelles pour le Burkina, puisqu’ils  constituent   un tableau de bord sur lequel le gouvernement va concentrer ses  actions  en faveur des jeunes.

Issa SIGUIRE

 

 

Recommandations

 

A l’endroit des pouvoirs publics

 

– Elaborer une stratégie nationale de mise en œuvre de la Décennie africaine pour la formation et l’emploi des jeunes dans les domaines professionnel, technique et entrepreneurial (2018-2027);

– Réduire le coût d’accès à la formation professionnelle dans la recherche de l’équité ;

– Orienter et valoriser le Volontariat dans le sens de la fixation des jeunes dans les terroirs ;

– Accorder au moins 30% du budget national à la promotion de l’éducation et de la formation ;

– Augmenter le budget du ministère en charge de la jeunesse à au moins 5% du budget national ;

– Renforcer l’effectif des professionnels de la jeunesse pour assurer l’encadrement de proximité des jeunes dans les communes ;

– Prendre en compte le genre dans les projets et programmes destinés aux jeunes ;

– Doter les structures chargées de l’animation et de l’encadrement des jeunes du ministère de la Jeunesse de moyens conséquents;

– Opérationnaliser l’option de l’autonomisation et de la responsabilisation des jeunes en définissant une déontologie d’action qui précise les modalités concrètes de la participation et de l’engagement citoyen des jeunes ;

– Redéfinir et approfondir les initiatives, les actions et les cadres de dialogue avec la jeunesse ;

– Promouvoir une bonne communication et une bonne gouvernance dans le secteur de la jeunesse ;

– Améliorer et intensifier les offres de services pour les jeunes ;

– Promouvoir le partenariat entre les acteurs et les intervenants dans le secteur ;

– Promouvoir la recherche-action dans le domaine du développement du capital humain jeune en vue de tirer pleinement profit du dividende démographique ;

– Créer un cadre organisationnel représentatif de la jeunesse au Burkina ;

– Affirmer et assurer la prise en compte de la dimension jeune dans la formulation, la mise en œuvre et le suivi des politiques, projets et programmes nationaux de développement ;

– Moraliser la gouvernance foncière et agraire, en mettant en place des unités communautaires de veille et de suivi de l’exploitation du patrimoine foncier national Promouvoir l’entrepreneuriat agricole et la vulgarisation des résultats de la recherche et de l’innovation ;

– Prendre toute disposition de nature politique, législative et institutionnelle ou sociale pour assurer une forte implication de la jeunesse dans la lutte contre l’incivisme, l’extrémisme violent et la lutte contre l’insécurité et toutes les formes d’agression contre le pays ;

– Résoudre le problème récurrent des retards de paiement des bourses des étudiants burkinabè à l’étranger et au niveau national qui les rend souvent vulnérables ;

– Prendra des mesures pour arrêter l’immixtion de certains politiques dans la cohésion au sein de la communauté burkinabè vivant à l’extérieur ;

– Mettre à disposition des professionnels de la jeunesse du ministère de la Jeunesse dans les ambassades pour encadrer la jeunesse ;

– Réviser le système d’évaluation dans les universités publiques ;

– Créer un fonds spécifique pour accompagner les étudiants de 3e cycle ;

– Mettre en place un comité de suivi des résolutions des Etats généraux de la jeunesse ;

– Rénover la Maison du Burkina à Paris ;

– Intégrer l’enseignement professionnel dans les écoles ;

– Mener des plaidoyers auprès des sociétés minières pour la création d’un fonds de soutien aux jeunes ;

– Créer des lignes budgétaires dans les collectivités territoriales pour la promotion de la jeunesse ;

– Réaliser une étude sur les créneaux porteurs d’emplois des jeunes ;

Rouvrir les unités industrielles fermées pour favoriser la création d’emplois des jeunes ;

-Multiplier les incubateurs d’entreprises.

A l’endroit des partenaires techniques et financiers

– Organiser des rencontres d’échanges, directs et inclusifs, périodiques ou ponctuelles entre les PTF et les populations des localités dans lesquelles ils interviennent ;

– Renforcer le suivi-évaluation des projets dans les différents domaines d’intervention.

 Source : Rapport de  synthèse

 

Résolutions et engagements pris par les jeunes

 

– Regrouper en structures faîtières et/ou par objectif (écologie, santé, environnement, socioéducatif, etc.) en vue de mieux accompagner les politiques de développement à l’échelle  nationale et régionale ;

– Prendre une part active à la mobilisation totale dans la lutte contre l’incivisme, l’extrémisme violent et la lutte contre l’insécurité et toutes les formes d’agression contre le pays ;

– Veiller à mériter et à renforcer le leadership des jeunes dans la vie de la Nation ;

– Créer des clubs de dialogue dans les établissements secondaires et supérieurs pour la promotion du civisme en milieu scolaire ;

– Développer et renforcer les initiatives de sensibilisations et de lutte contre l’incivisme et la violence en milieu jeune ;

– Respecter et travailler à faire respecter les valeurs démocratiques, d’intégrité, d’honnêteté et de probité des Mouvements et associations de jeunesse (MAJ) au sein de la société ;

– Aider à une meilleure appropriation et une participation des populations à la mise en œuvre des projets et programmes de développement à travers des campagnes de communication ;

– Observer les bonnes pratiques de gouvernance associative (équité, probité, exemplarité, responsabilité, transparence, redevabilité) ;

– Sensibiliser leurs pairs à adopter des comportements citoyens en collaboration avec toutes personnes-ressources (leaders communautaires, autorités) ;

– Créer un bosquet des jeunes dans toutes les localités et mettre en place des brigades vertes pour la réalisation de pépinières et autres activités éco-citoyennes ;

– Assumer pleinement les responsabilités qui nous seront confiées.

Source : Rapport de  synthèse

 

 

 


Comments
  • D’abord, selon notre humble avis, le thème des Etats Généraux de la jeunesse devait se limiter à: « Quelle gouvernance pour une contribution de la jeunesse dans la relance économique et social du Burkina Faso ? ». Car, la force de la jeunesse Burkinabé est trop souvent utilisée pour des « politiques politiciennes ». En cela, c’est une perte de temps, alors que la situation de chômage chronique des jeunes dans notre pays a surtout besoins de plus d’entreprises et d’entrepreneurs viables dans l’économie nationale. Certes, l’implication de la jeunesse dans la politique dans une moindre mesure peut être utile, mais il faut surtout mettre en place des politiques économiques vigoureuses génératrices d’emplois, cela est encore mieux. En outre, tout cela passe par une transformation structurelle et vigoureuse de l’économie nationale ; et il ne suffit pas de se réjouir d’une croissance économique de 6% ou plus basée sur l’or et les infrastructures qui ne sont pas à eux seuls en mesure de créer des milliers ou des millions d’emplois. Certains, l’on déjà affirmé : le PNDS tel que mise en œuvre est une véritable arnaque et ne peut pas faire émerger sérieusement le Burkina Faso. En conclusion, il faut tenir compte des critiques objectives et constructives car: « Pour agir sur le chômage, il faut urgemment développer les filières professionnalisantes et techniques dans l’éducation et accompagner vigoureusement les secteurs agricoles et industrielles de transformation économique et sociale ». Que Dieu sauve le Burkina Faso. Courage et Salut !

    21 novembre 2017

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