HomeOmbre et lumièreCNTB ET PREOCCUPATIONS DU MONDE DU TRAVAIL : Pas d’état de grâce pour le nouveau régime

CNTB ET PREOCCUPATIONS DU MONDE DU TRAVAIL : Pas d’état de grâce pour le nouveau régime


Faire le point de ses actions de plaidoyer engagées depuis le début de son programme en 2014 et bien avant. C’est l’objet de la rencontre initiée avec la presse par la Confédération nationale des travailleurs du Burkina (CNTB), le lundi 21 décembre 2015 à Ouagadougou.

Les préoccupations liées au monde du travail constituent de grandes préoccupations pour la Confédération nationale des travailleurs du Burkina (CNTB) qui en fait des actions de plaidoyer depuis 2014 et même avant. C’est pour en parler que les premiers responsables de cette centrale syndicale ont rencontré la presse, le 21 décembre dernier à Ouagadougou. Et ces préoccupations, selon le secrétaire général confédéral de la CNTB, Augustin Blaise Hien, se résument en la relecture de la loi 033 portant régime juridique applicable aux emplois et aux agents des EPE ; l’adoption de conventions collectives pour le secteur des mines et le secteur de l’enseignement privé ; la ratification de la Convention 189 de l’OIT sur le travail décent en faveur des travailleurs domestiques ; l’autonomisation des centres de formation professionnelle ; l’allègement des conditions d’accès aux fonds alloués à l’emploi notamment pour les jeunes et les travailleurs déflatés ; le contrôle des entreprises par l’inspection du travail à travers la dotation des inspections de travail de moyens nécessaires à l’exécution de leurs missions. Toutes ces actions, affirme Augustin Blaise Hien, ont fait l’objet de rencontres avec les différents acteurs dont les travailleurs des secteurs concernés, le patronat et les autorités administratives et politiques. Le constat au niveau de la CNTB est que les choses évoluent de façon lente à cause du contexte national et d’une réticence des politiques vis-à-vis du syndicat.

Le secrétaire général confédéral Augustin Blaise Hien relève malgré tout quelques avancées qui leur donnent espoir. Il s’agit, entre autres, des discussions en cours actuellement qui devraient permettre dans un meilleur délai à l’adoption de la Convention collective de l’enseignement privé ; la volonté politique de relecture de la loi 033 ; l’augmentation de l’enveloppe financière du Fonds d’appui aux travailleurs déflatés et retraités depuis 2012 ; le processus en cours pour la ratification de la Convention 189 de l’OIT, interrompu par l’insurrection populaire d’octobre 2014 ; la volonté politique de soutenir les centres de formation professionnelle. La relecture effective de la loi 013 est à y mettre également et qui, de facto lance le débat sur la relecture d’autres textes similaires. Augustin Blaise Hien et ses camarades de lutte interpellent déjà le gouvernement entrant de prêter une attention pressante à leurs préoccupations. Et de souligner qu’ils ne laisseront pas d’état de grâce aux prochains dirigeants du pays qui viennent d’être élus et ne sont pas étrangers aux problèmes puisqu’ils connaissent bien les réalités des travailleurs. En parlant d’actions pressantes, Augustin Blaise Hien et ses camarades Thomas Paulin Ouédraogo et Drissa Soaré déclarent que la Convention collective sectorielle des mines reste l’une des plus pressantes.

Antoine BATTIONO

 


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