HomeOmbre et lumièreCOMMERCIALISATION DES SUCRERIES AU BURKINA : Cette concurrence déloyale qui inquiète les industriels

COMMERCIALISATION DES SUCRERIES AU BURKINA : Cette concurrence déloyale qui inquiète les industriels


S’il y a un secteur qui rapporte gros, c’est bien celui de la production et la commercialisation des boissons sucrées que l’on appelle généralement sucreries. Mais comme tout secteur florissant, on y rencontre parfois des cas de fraude et de contrefaçon sur fond de concurrence déloyale ; si fait que le consommateur ne sait plus finalement à quel produit se vouer. C’est le cas, par exemple, de cet industriel et de cet importateur qui se disputent le monopole d’une même marque.

Dans notre édition du 16 janvier 2019, nous publiions un article sur des cas de fraude et de contrefaçon signalés dans le secteur de la production et de la commercialisation des sucreries. Toute chose qui avait attiré l’attention de la Ligue des consommateurs du Burkina (LCB) qui a voulu en savoir davantage en enquêtant sur le phénomène. C’est ainsi qu’avec la collaboration des forces de l’ordre, la LCB a pu saisir deux camions en provenance du Mali, qui transportaient lesdites boissons sucrées incriminées. Après vérification, il ressort que cet importateur qui est un Burkinabè d’origine, est en règle. Tous ses documents sont au grand complet si fait que la LCB et les forces de l’ordre ont vite fait de le relâcher. Seulement, il se pose un autre problème. Car ces boissons importées sont vendues moins cher que les boissons de la même marque implantée à Bobo-Dioulasso. Conséquence, l’industriel de Bobo fait face à une sorte de concurrence déloyale qui menace sa survie dans un contexte national marqué par la morosité économique. Or, en plus des impôts qu’elle paie, son entreprise emploie plus de deux cents personnes ; ce qui n’est pas rien quand on connaît les proportions importantes que prend le chômage dans notre pays. De ce qui nous est revenu, le ministre du Commerce, de l’industrie et de l’artisanat qui dit préférer les industriels aux importateurs, avait ordonné l’arrêt d’importation de ce produit. Mais rien n’y fit, puisque l’intéressé a même vu sa licence d’importation renouvelée en début mars dernier. Alors, question : pourquoi en dépit des injonctions du ministre Harouna Kaboré, ce produit continue-t-il d’être importé ? La question reste posée d’autant que l’industriel basé à Bobo-Dioulasso dispose du monopole d’exploitation à lui délivré par la maison mère dépositaire de la marque qui a même demandé à son embouteilleur du Mali d’arrêter « ses exportations vers le Burkina Faso. » (lire encadré). En tout cas, pour l’heure, tous les regards sont tournés vers le ministre Harouna Kaboré qui doit prendre ses responsabilités. Par sa capacité à résoudre ce problème, on saura, comme il aime à le dire, s’il préfère les industriels aux importateurs.

Frédéric TIANHOUN (Collaborateur)


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