COMMUNE DE SAABA : Des jeunes pour une augmentation du nombre de conseillers municipaux

La jeunesse de la commune de Saaba a dévoilé son initiative d’action de plaidoyer pour une augmentation du nombre des conseillers municipaux dans la zone de Saaba-centre. C’était le samedi 21 février 2015, lors d’une conférence de presse animée dans ladite localité.

La jeunesse de la commune de Saaba nourrit l’espoir de voir le nombre des conseillers municipaux de la zone de Saaba centre, revu à la hausse. Pour ce faire, elle a décidé de recourir à un plaidoyer médiatique pour faire entendre sa voix. La rencontre avec la presse, le 21 février dernier, s’inscrit dans cette perspective. Elle a connu la participation des différentes couches socio-professionnelles mobilisées pour soutenir la démarche qui vise, selon le représentant de la jeunesse de la zone du centre de la commune, Jean Simporé, à mieux faire passer leur message auprès des autorités compétentes. Du reste, celui-ci a dévoilé le contenu d’une lettre adressée par la jeunesse au ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité (MATDS) afin de lui demander de prendre en compte leur préoccupation. Dans cette lettre dont ampliation a été faite à la présidence du Faso, à la primature, au Conseil national de la transition (CNT), à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et à la préfecture du département de Saaba, les jeunes ont expliqué les motifs ayant conduit à leur requête. De l’avis de Joseph Dipama, un des conférenciers, le plaidoyer auprès du gouvernement a pour objet de demander, à la faveur de la relecture du code électoral, s’il y a une possibilité, de revoir le cas de la commune de Saaba dans sa zone du centre qui regroupe 5 villages, à savoir Saaba, Nioko 1, Bargo, Niongwarbin et Gambèla. « Il y a un flux très important de migrations vers ces zones. Ce qui fait que la population s’accroît. Et depuis 2006, elle a évolué de 20 à 40 mille à plus de 100 mille habitants. Alors que nous savons qu’au moment de la décentralisation, où nous rentrions dans la communalisation intégrale, la loi électorale avait donné à ces villages, 11 conseillers. Aujourd’hui, il est difficile que 11 conseillers puissent diriger ces 5 villages. Nous n’avons pas un baromètre, une possibilité de dire ou de revendiquer à la faveur de ce que nous constatons, un nombre exact de conseillers. Mais nous savons que les plus hautes autorités prônent la bonne gouvernance, veulent qu’à partir de 2015, les communes soient bien gérées, soient dans une paix et que le Burkina Faso puisse aller de l’avant », a déclaré Joseph Dipama. Pour lui, l’occasion de la période de transition doit être saisie pour résoudre la gestion difficile de la commune liée à la surpopulation. Si le temps passe, il sera difficile, a-t-il prévenu, que l’on résolve les problèmes y liés. « Mais comme la transition a eu l’audace de faire relire le code électoral, nous comprenons que c’est pour résoudre les insuffisances qui existaient et permettre au train de pouvoir reprendre les rails afin qu’il y ait une bonne gouvernance dans notre pays. C’est pourquoi nous voulons profiter de l’occasion pour poser notre doléance quitte à ce qu’ils voient dans quel cadre ils peuvent résoudre notre problème. Nous avons laissé la latitude aux gouvernants de voir quel critère, quelle démarche ils peuvent entreprendre pour venir en aide à ces populations du point de vue du nombre des conseillers », a-t-il renchéri. Et Joseph Dipama de rappeler qu’à la faveur de la communalisation intégrale, les conseillers municipaux sont les répondants des populations auprès du Conseil municipal et qui transmettent les problèmes, les doléances, et essayent en même temps d’apporter les solutions. Mais nous nous rendons compte que, de par le passé, il a été très difficile, a-t-il affirmé, aux 3 conseillers de Saaba-centre de pouvoir résoudre tous les problèmes en même temps. « C’est pourquoi, nous pensons que s’il y a une possibilité d’augmentation des conseillers, que l’on double, triple ou quadruple ; cela permettra d’assurer une bonne gouvernance de ces villages les temps à venir », a martelé Joseph Dipama. Celui-ci fonde beaucoup d’espoir, à l’instar des autres jeunes de Saaba- centre, qu’une issue favorable à la hauteur de leurs attentes sera trouvée. En attendant, la lettre en plusieurs exemplaires, a été remise au préfet du département de Saaba, par ailleurs, présidente de la Délégation spéciale de la commune, Sougrinoma Blanche Evelyne Yaméogo/Ouédraogo. Celle-ci a promis de transmettre les courriers à leurs destinataires. Quant au chef coutumier de Saaba, il a traduit sa solidarité, par le biais de ses représentants, à la démarche de la jeunesse. « Toutes les populations de Saaba veulent le développement de leur commune. Toute initiative qui peut contribuer au développement de Saaba, sera soutenue par le chef », ont rapporté les représentants du chef coutumier de Saaba à l’issue des échanges avec les journalistes.

Saïdou ZOROME (Collaborateur)