HomeA la uneCOMMUNE DE NOUNA-SONAGESS:Des incompréhensions autour d’un terrain

COMMUNE DE NOUNA-SONAGESS:Des incompréhensions autour d’un terrain


Au moment où le ministère de l’Agriculture et la sécurité alimentaire (MASA) et la Société nationale de gestion du stock de sécurité alimentaire (SONAGESS) s’apprêtent à lancer la collecte des céréales bord champs à Nouna, une histoire de terrain fait l’objet d’incompréhensions entre la SONAGESS et la mairie de Nouna. Pour en savoir davantage sur cette histoire, nous avons approché les différentes parties qui nous donnent ici leurs versions.

 

L’ambiance était joviale le 28 août 2014 à la mairie de Nouna. Pour cause, la commune venait de se doter d’un bâtiment flambant neuf qui abritera, entre autres, les bureaux des deux adjoints ; du service de l’Etat civil ; de la régie des finances et d’une salle de réunion. A 09h, en l’absence du 1er adjoint, Pascal Symboro, c’est le 2e adjoint, El Hadj Pathé Allaye Sangaré, qui nous ouvrait largement ses portes. «Je suis venu pour mieux comprendre cette histoire de terrain qui existe entre la mairie de Nouna et la SONAGESS», avons-nous introduit. «Je ne connais pas beaucoup de choses sur le dossier du terrain en question», a prévenu le 2e adjoint. Poursuivant, il a fait savoir que, selon ce qu’il a appris, des parcelles avaient été délimitées dans cette zone, il y a fort longtemps. «Ces parcelles ont même été attribuées. Cette année, la mairie a fait diffuser un communiqué radiophonique pour sommer les propriétaires des parcelles non mises en valeur à le faire sous peine de se les voir purement et simplement retirées», a-t-il précisé. Selon El Hadj Pathé Allaye Sangaré, «c’est en apprenant que la SONAGESS a sollicité une extension pour atteindre le goudron que les attributaires se sont empressés de construire leur terrain pour ne pas faire les frais du communiqué radiophonique», a ajouté M. Sangaré. Néanmoins, et selon lui, les tractations se poursuivent. «Mais la mairie n’a aucune force pour retirer les parcelles à leurs attributaires officiels», a-t-il conclu. Pour Harouna Zerbo, secrétaire général de la mairie, c’est un lotissement qui date d’au moins 20 ans. Il a reconnu que l’aire du magasin de la SONAGESS est inaccessible aujourd’hui «mais tous ceux qui barrent l’accès au goudron pour ce magasin sont chacun sur son propre domaine», a-t-il précisé. Poursuivant son explication, il a fait savoir que la SONAGESS a sollicité un terrain de 4 ha. Pour lui, une solution sera trouvée car l’utilité sociale de la SONAGESS n’est plus à démontrer. «C’est vrai que nous sommes confrontés au manque d’espace, mais avec le Conseil municipal, je reste confiant qu’une solution sera trouvée. Donc, il n’y a pas lieu de s’alarmer», a rassuré Harouna Zerbo. En attendant, les constructions montent juste en face du magasin de la SONAGESS. Situé à la sortie est de Nouna, sur la route de Ouagadougou, ce magasin est placé à quelques encablures du nouveau goudron mais reste caché par une dizaine de parcelles qui le séparent de la grande voie. Et ces constructions entravent les manœuvres pour les chauffeurs lors des ravitaillements pour ce magasin. «Lorsque j’ai vu les constructions monter, j’ai averti mon coordonnateur régional basé à Dédougou», a déclaré Clément Zerbo, magasinier-vendeur de la SONAGESS de Nouna. Selon ses explications, le 14 février 2014, une équipe de la SONAGESS a séjourné à Nouna où elle a même rencontré la mairie. Et depuis lors, c’est le silence radio pendant que les constructions continuent. Cette situation a amené la SONAGESS, par le biais de son intérimaire d’antan, Safiata Ouédraogo/Ilboudo, à saisir la mairie de Nouna par courrier N02014-0092/SONAGESS/DG/DAP/SL. Datée du 20 février 2014 et arrivée à Nouna le 22 février 2014, cette lettre est restée jusque-là sans réponse. Selon Clément Zerbo, le dernier ravitaillement de son magasin date du 10 juin 2014. «Pourtant, le camion était à Nouna dans la semaine du lundi 18 au dimanche 24 août 2014 mais il a continué à Solenzo sans nous ravitailler et sans que je ne sache pourquoi», s’est-il désolé. Pour conclure, Clément Zerbo a souhaité «qu’une solution soit vite trouvée pour le bonheur de toute la population».

                                                                               Hama Hamidou DICKO

 

 


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