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CONFERENCE INTERNATIONALE SUR LA MISE EN ŒUVRE DU PNDES : Bilan et transformation agro-sylvo-pastorale au menu des échanges


Dans la logique de reddition des comptes, le gouvernement burkinabè a initié une conférence internationale sur la mise en œuvre du Plan national de développement économique et social (PNDES). Cette conférence, placée sous le thème « accélérer la transformation agro-sylvo-pastorale », a ouvert ses travaux le lundi 9 juillet 2018 à Ouagadougou.

 

« Le secteur de la production agro-sylvo-pastorale occupe 86% de la population totale et fournit environ 45% des revenus des familles rurales mais, sa contribution à la création de la richesse nationale demeure très faible, soit environ 27,8% en 2017, en raison, principalement, du niveau particulièrement bas de la transformation des produits bruts », a fait savoir Hadizatou Rosine Coulibaly/Sori, ministre de l’Economie, des finances et du développement. C’était à l’ouverture des travaux de la conférence internationale sur la mise en œuvre du Plan national de développement économique et social (PNDES), le 9 juillet dernier à Ouagadougou. Et le thème retenu pour cette conférence, qui va s’étaler sur deux jours, est : « Accélérer la transformation agro-sylvo-pastorale ». Une rencontre qui va permettre d’évaluer les résultats obtenus au terme de deux années et demie d’exécution du PNDES et servira de cadre de réflexion et de propositions pour accélérer la transformation agro-sylvo-pastorale. Dans ce sens, Mamady Sanoh, vice-président de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina, soutient qu’un accent pourrait être mis sur l’aménagement et la gestion de parcs industriels spécialisés par filière, les incitations en matière d’investissement, la valorisation des résultats de la recherche et l’accompagnement pour l’innovation continue et la promotion de l’efficacité énergétique. Ainsi, les participants aux travaux auront à échanger sur les principales réalisations du PNDES et les réformes en cours pour améliorer la gouvernance économique et institutionnelle ainsi que le climat des affaires. Ils se pencheront également sur le niveau de mobilisation des ressources et les perspectives pour un financement optimal du PNDES ; le potentiel et les opportunités d’investissement dans la transformation agro-sylvo-pastorale ; le financement adéquat du Programme d’urgence pour le Sahel (PUS) et du Programme d’appui au développement des économies locales (PADEL) en vue de la promotion des économies locales. Et le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, de relever qu’il s’agira également « de faire le point sur la concrétisation des engagements pris, d’une part, par le gouvernement en matière de réformes et d’investissements et, d’autre part, par les partenaires publics et privés relatifs aux intentions de financements annoncées lors de la conférence de Paris ».

De 4% en 2014 et 2015, le taux de croissance a atteint 6,7% en 2017

 

En effet, la conférence, sur le PNDES en décembre 2016 à Paris, avait prévu une contribution à hauteur de 63,8% sur ressources propres et 36,2% sur contributions externes ou non publiques pour son financement. L’occasion est donnée, lors de cette conférence, de mesurer le chemin parcouru, les résultats engrangés et les défis qui se présentent, a souligné le ministre Hadizatou Rosine Coulibaly/Sori. Mais, selon le chef du gouvernement burkinabè, Paul Kaba Thiéba, les résultats d’étape sont très encourageants pour ce qui est du bilan de la mise en œuvre. Ajoutant que « nous sommes parvenus à replacer l’économie burkinabè sur un sentier de croissance forte » et ce, soutient-il, malgré un contexte national difficile avec l’insécurité, les attaques terroristes et l’agitation sociale. C’est dans ce sens qu’il fait savoir que le taux de croissance du Produit intérieur brut (PIB) qui était de 4% en 2014 et 2015, est ressorti à 5,9% en 2016 avant d’atteindre 6,7% en 2017. Pour justifier cette croissance, Paul Kaba Thiéba indique que cela résulte de la crédibilité de la politique et de la confiance que son gouvernement a su cultiver au sein de ses partenaires au développement. Une confiance renouvelée par ces partenaires, par la voix de Metsi Makhetha, coordinatrice résidente du Système des Nations unies, présidente de la troïka des partenaires techniques et financiers et Pierre Laporte, directeur des opérations, représentant le vice-président Afrique de la Banque mondiale. Pour Metsi Makhetha, il est important de s’appuyer sur des secteurs importants, et celui agro-sylvo-pastoral est un accélérateur qui offre des potentialités importantes tout en soulignant que le choix du thème est judicieux. Pierre Laporte confie que l’engagement du groupe de la Banque mondiale a été plus ou moins respecté, avant d’indiquer que son institution a approuvé, en juin 2018, pour le secteur eau et environnement un montant de 300 millions de dollars et que le 5 juillet dernier, il a été approuvé encore, dans le nouveau cadre de partenariat Banque mondiale – Burkina Faso, un montant de 2,3 milliards de dollars, soit environs  1 140 milliards de F CFA.

Antoine BATTIONO

 

 


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