HomeA la uneCONFERENCE SUR LES QUESTIONS PENITENTIAIRES:Pour que les prisons ne deviennent pas des mouroirs d’espoirs

CONFERENCE SUR LES QUESTIONS PENITENTIAIRES:Pour que les prisons ne deviennent pas des mouroirs d’espoirs


Pour la première fois, la conférence internationale des Nations unies sur les questions pénitentiaires dans les opérations de paix se tient en Afrique, précisément au Burkina Faso. Depuis le 8 juillet dernier les délégués à cette 5e conférence planchent à Ouagadougou sur des sujets d’actualités autour du thème : « Promouvoir des partenariats et de meilleures pratiques en soutien des programmes de réforme du système pénitentiaire dans les opérations de paix des Nations unies ». La rencontre prendra fin le 10 juillet 2014.

 

Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Dramane Yaméogo, qui représentait le Premier ministre à l’ouverture de la 5e Conférence sur les questions pénitentiaires, a interpellé les participants à faire leur la conviction de l’écrivain français, Yves Simon qui exhortait de faire en sorte que « la prison cesse d’être une blessure pour les corps, pour les esprits et un mouroir des espoirs ». Cette citation à-propos résume l’importance de cette 5e rencontre que l’Afrique abrite pour la première fois, du 8 au 10 juillet 2014. Ce sont environ 150 participants du monde entier qui vont, trois jours durant, examiner les problèmes et les défis actuels. Aussi, dégageront-ils des approches visant à soutenir les autorités nationales des pays qui sortent des conflits. Une dizaine de communication seront dispensées. Des sous-thèmes seront abordés. On retient entre autres les sujets liés à la promotion des partenariats, au genre, à la direction pénitentiaire nationale et régionale, la gestion des crises, la surpopulation carcérale, les détentions prolongées et les infrastructures pénitentiaires.

La représentante du Secrétaire générale des Nations unies à l’ONUCI, Mme Aichatou Mindaoudou, présente à la conférence a exprimé sa gratitude au Burkina Faso pour avoir accepté d’abriter cette rencontre avant de s’attarder sur un exemple porteur qui est les conditions pénitentiaires récemment développées en Côte D’Ivoire. Pour elle, il faut de nouveaux mécanismes pour offrir des services de qualité dans les maisons de détention. Elle n’oublie pas de mentionner qu’il y a des changements importants à opérer. Alors, conclut-elle, c’est ensemble que « nous insufflerons la dynamique nécessaire ».

Ce n’est pas par hasard que le Burkina accueille cette première «  rencontre africaine » de la conférence internationale. Le ministre de la Justice, Dramane Yaméogo, a saisi l’opportunité pour faire noter que c’est « fort de son rang honorable de premier pays contributeur en officiers pénitentiaires dans les opérations de maintien de la paix des Nations unies » que le Burkina Faso a tenu à « assurer le pari de l’organisation » de cette conférence.

En effet, foi de Dramane Yaméogo, de juillet 2006 à juin 2014, ce sont au total 157 personnes de la Garde de sécurité pénitentiaire qui ont été déployés dans les opérations de maintien de la paix. Depuis le 1er juillet de cette année, on compte une quarantaine d’officiers correctionnels burkinabè présents dans les opérations de maintien de la paix en Haïti, RDC, Côte d’Ivoire et République Centrafricaine.

Le représentant du Premier ministre a tenu à rappeler que les questions de prison ne doivent pas être considérées comme la préoccupation des seuls personnels pénitentiaires. C’est pourquoi la rencontre de Ouagadougou regroupe non seulement des magistrats des personnels pénitentiaires, mais aussi des travailleurs sociaux, des personnels de santé, des experts nationaux et internationaux et des acteurs de la société civile.

 

Alexandre Le Grand ROUAMBA

 

 


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