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 CONGRES ORDINAIRE DU CDP


Le consensus ou la mort politique

C’est, en principe, demain 5 mai que s’ouvre à Ouagadougou, le congrès ordinaire du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), ex-parti au pouvoir. C’est le deuxième du genre depuis la chute du fondateur dudit parti, Blaise Compaoré, refugié à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Ce sera l’occasion de battre le rappel des troupes et de faire une introspection afin de sortir le parti des sentiers battus de la chamaillerie permanente. En tout cas, le constat que je fais personnellement,  c’est que le CDP, contrairement à ce que pensent certains, n’est pas mort. Je ne suis pas un militant de ce parti mais quand j’observe de très près, je me rends compte qu’il a encore de la ressource. Pour peu qu’il arrive à surmonter ses petites bagarres internes, il peut faire mal. Il suffit de regarder comment le président Eddie Komboïgo, peu avant le congrès, arrivait à mobiliser les foules à travers le pays, pour s’en convaincre. Donc, que ceux qui ont des yeux pour voir, regardent bien. Le CDP, je le répète, n’est pas mort. Non. Loin s’en faut. C’est vrai, le parti a connu une véritable traversée du désert depuis l’insurrection populaire de 2014. Les divisions internes se sont vite signalées, cristallisant parfois les tensions. Pour moi, cela n’a rien d’anormal. Les crises au sein d’un parti, traduisent une vitalité qui, loin de constituer un goulot d’étranglement, doit, pourtant, lui permettre de repartir du bon pied. Du reste, les contradictions existent dans tous les partis. Et là où il n’y a pas de contractions, règne la pensée unique, elle-même préjudiciable à la démocratie.

Les querelles byzantines doivent être rangées aux oubliettes

On a vu des partis qui donnaient  l’impression de couler comme un fleuve tranquille, mais qui ont vite volé en éclats ; les militants ayant estimé, à un moment donné, que l’on ne prenait pas leurs préoccupations en compte. Donc, le CDP n’a pas à rougir. S’il s’organise, il peut faire bouger des montagnes. C’est  pourquoi les premiers responsables se doivent de prendre de la hauteur. Seul doit primer l’intérêt du parti. Les querelles byzantines auxquelles l’on a assisté, doivent être rangées aux oubliettes. Elles ne doivent pas l’emporter sur l’essentiel.  C’est pourquoi je souhaite que les uns et les autres fassent preuve de retenue, pour que ce congrès ne divise pas davantage les militants plutôt que de les réunir. C’est un défi énorme, mais c’est n’est pas impossible, pour peu que les uns et les autres acceptent de se surpasser. Il y a un temps pour tout ; un temps pour la contradiction et un temps pour le consensus. Et je crois personnellement qu’à quelques pas de la présidentielle de 2020, l’heure doit être à l’union et à l’apaisement des cœurs. Le CDP a déjà tant souffert. Et il ne faut pas que ses premiers responsables en rajoutent avec des comportements peu honorables pour de simples questions d’ego. Moi, c’est le conseil que j’ai à donner en tant que simple observateur. Car, comme vous le savez, je ne suis personnellement ni de la droite ni de la gauche. C’est le point de vue d’un simple citoyen que je suis. Certes, je suis fou, mais je sais observer ce qui se passe autour de moi. En tout cas, pour terminer, je souhaite que ce congrès soit une réussite. A défaut, ce serait la mort politique du CDP. Et c’est peu dire que les adversaires  riront sous cape. Donc, tout le monde est prévenu.

« Le Fou »


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