HomeA la uneCONSEIL SUPERIEUR DE LA COMMUNICATION:Béatrice Damiba fait ses adieux au monde de la presse

CONSEIL SUPERIEUR DE LA COMMUNICATION:Béatrice Damiba fait ses adieux au monde de la presse


Un nouveau collège de conseillers sera bientôt installé au Conseil supérieur de la communication (CSC), pour poursuivre l’œuvre de Béatrice Damiba, présidente du CSC admise à la retraite. Afin de marquer d’une pierre blanche cette transition, elle a organisé un cocktail d’au revoir le 21 août 2014, à Ouagadougou. A l’occasion, elle a fait le bilan de ses six années passées à la tête de la structure suprême de la communication, et a échangé avec les responsables des différents organes de la presse nationale. Cet instant solennel de communion fut nostalgique, puisque beaucoup de professionnels de médias ont témoigné du mérite de la dame qu’ils qualifient affectueusement de «dame de fer », pour sa combativité et sa rigueur.

Juillet 2008-juillet 2014. Voilà six ans que Béatrice Damiba a été appelée à la tête du Conseil supérieur de la communication, alors qu’elle était ambassadeur du Burkina Faso à Vienne (Autriche). Avant de passer le témoin à celui qui va la remplacer, elle a convié confraternellement les responsables et professionnels de médias publics et privés nationaux, à un cocktail d’au revoir au cours duquel elle a dressé le bilan des acquis qu’elle a engrangés et des perspectives qu’elle laisse pour l’évolution du secteur de la communication au Burkina Faso. Ainsi, ils étaient nombreux les responsables des organes de presse, les responsables des agences de communication, les responsables des associations professionnelles du secteur de la communication, les parents et amis, etc., à venir assister, le 20 août dernier, à la reddition de comptes de la première responsable du CSC qui ira bientôt à la retraite. En termes de bilan, la présidente du CSC s’est félicitée non seulement de la consolidation des acquis engrangés par ses prédécesseurs, mais aussi de ceux qu’elle a pu engranger avec ses collaborateurs. Il s’agit de la livraison de 727 cartes de presse et laissez-passer aux hommes et femmes de médias, de l’adoption de la Convention collective, de l’ancrage de l’approche pédagogique de la régulation et de la communication sociale, de l’extension du paysage médiatique audiovisuel national à travers lequel on dénombre plus de 200 médias audiovisuels dont 34 radios publiques, 33 radios commerciales, 43 radios communautaires, 38 radios confessionnelles, 07 radios internationales, 32 télévisons publiques, 15 télévisions commerciales, 1 télévision communautaire. En plus de ces avancées, il faut retenir entre autres, l’implication active de son institution dans le processus de la Télévision numérique de terre (TNT), le renforcement de la coopération bilatérale et multilatérale avec certains pays de la sous-région, la déconcentration du CSC pour renforcer la régulation de proximité, l’organisation de la couverture médiatique des élections, le plaidoyer en faveur de la dépénalisation des délits de presse. Pour ce qui est de l’éthique et de la déontologie du métier de journalisme, elle a félicité les professionnels des médias pour la démocratisation de l’accès de la population à l’information, les articles d’investigation ou de dénonciation publiés, la régression d’auditions au niveau du CSC, etc. Au-delà de ces acquis, Mme Béatrice Damiba a exhorté les hommes et femmes de médias à plus de professionnalisme pour l’équilibre dans le traitement de l’information, le respect du droit à l’image qu’elle qualifie d’ « incivisme journalistique », la conduite de certaines émissions interactives et la modération des tribunes des internautes, la vérification systématique ou le recoupement des sources de l’information, etc. Au nom de la presse audiovisuelle et de la presse écrite privée, André-Eugène Ilboudo a félicité Mme Damiba pour l’héritage qu’elle laisse à la génération future, en l’occurrence l’adoption des mesures d’accompagnement pour la presse privée. Toutefois, il a exhorté la présidente à transmettre à ses successeurs, le chantier de la dépénalisation des délits de presse, afin que ce rêve soit une réalité pour la presse burkinabè.

Mamouda TANKOANO et Ezékiel ADA (Stagiaire)

 


Comments
  • Félicitation à Béatrice Damiba pour avoir dirigé avec doigté le CSC. Elle a su être ferme et souple à la fois dans les problèmes de régulation des médias et parvenait ainsi à un compromis avec les promoteurs des médias. Mais, le CDP aurait souhaité qu’elle qu’elle freine, voire empêche la liberté d’expression des médias quand des critiques sont adressées au pouvoir et au CDP. Le CDP est en train d’essayer de remplacer Béatrice par des acteurs de médias politisés qui lui sont proches comme Nathalie Somé ou Désiré Komboîgo. C’est un pari à hauts risques qui créera résistances et ébullition au sein des médias et de la classe politique qui ne se laisseront pas caporaliser par des soldats médiatiques du CDP. Affaire à suivre.

    22 août 2014
    • je voudrais tous simplement dire ,ne prenez pas tout acte pour incriminer le cdp. c’est un parti responsable”madame va a la retraite pourquoi n pas la remplacer?

      23 août 2014
  • Une concurrence déloyale est menée depuis un certain temps par une association au détriment des agences de publicité. Il s’agit de l’association Zama Venem de l’animateur Ambroise Tapsoba.Les associations ne sont pas qualifiées pour se transformer en régies publicitaires, toute chose contraire à leur récépissé. Cette association qui est du sérail du pouvoir et de la FEDAP-BC, influence les ministres et services publics pour obtenir auprès d’eux, des campagnes publicitaires qu’elle fait diffuser dans des médias. Les questions de communication sur le civisme, la sécurité ont longtemps été accaparées par cette association fourre-tout. Même actuellement, la campagne de communication sur le virus EBOLA est exécutée par l’association Zama Venem. C’est une concurrence déloyale aux agences de publicité et de communication. Ce n’est pas normal. Soit Zama Venem reste une association à but non lucratif ou elle se dissout pour créer une agence de communication en bonne et due forme. C’est la preuve que des marchés publics sont accaparés par des gens proches du CDP et des responsables du pouvoir, qui passent par des structures prêtes noms pour du business. Ce sont toutes ces pratiques qui empêchent le Burkina Faso d’émerger selon les bonnes règles de la gouvernance.

    22 août 2014

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