HomeBaromètreCONTRE LA MODIFICATION DE L’ARTICLE 37 :Le RPN appelle à une pétition

CONTRE LA MODIFICATION DE L’ARTICLE 37 :Le RPN appelle à une pétition


Le bureau exécutif national du Rassemblement politique nouveau (RPN) était face aux hommes de médias le 16 juillet 2014 à Ouagadougou. C’était à l’occasion de son 9e anniversaire où ses membres ont décliné leur position sur la situation nationale. Ceux-ci disent être pour la mise en place du Sénat, pour la tenue du référendum contre la modification de l’article 37 de la Constitution. Ainsi, ils en appellent à une pétition contre la modification de celui-ci.

 

L’effervescence politique nationale autour de la question de la modification de la Constitution fait parler plus d’un au Burkina Faso. En effet, le Rassemblement politique nouveau (RPN), est favorable à la mise en place du Sénat et la tenue du référendum, mais contre la modification de l’article 37 de la Constitution. Pour cela, ce parti politique de l’opposition appelle tous les autres partis politiques et autres organisations désireuses de l’alternance, à une pétition contre toute velléité de modification de l’article 37 de la Constitution. L’appel a été lancé au cours d’une conférence de presse que ses membres ont animée le 16 juillet dernier, à l’occasion de son 9e anniversaire. Selon le président du parti, Harouna Dicko, la pétition est une voie sûre et légale pour un changement pacifique inédit au Burkina. « Nous insistons sur cette pétition car elle est l’ultime recours pacifique et légal pour tous les Burkinabè qui sont réellement opposés à une 3e modification de l’article 37 de la Constitution », a-t-il soutenu. La pétition dont parle celui-ci consiste à collecter les signatures d’une fraction du peuple burkinabè d’au moins 30 000 personnes détentrices de leurs cartes d’électeurs. Aux dires du président du RPN, cette pétition qui a été lancée depuis le 1er février dernier connait déjà un succès car  elle a pu barrer la route à la Fédération associative pour la paix et le progrès avec Blaise Compaoré (FEDAP-BC) qui ambitionnait de faire une pétition pour la modification de l’article 37 de la Constitution. Sur la question de la mise en place du Sénat, Harouna Dicko a révélé que ceci est une réforme politique consensuelle proposée par le Conseil consultatif pour les réformes politiques (CCRP) en 2011 et adoptée par la majorité des ¾ des députés de la 4e législature de la 4e république par la loi constitutionnelle no 033-2012/AN le 11 juin 2012. L’argument selon lequel le Sénat serait budgétivore ne tient pas car « il ne peut pas l’être plus que le Régiment de sécurité présidentielle (RSP) », foi du président du RPN. Quant à la tenue du référendum, il a souligné qu’il est la consultation du corps électoral sur une mesure proposée par le pouvoir exécutif. Par conséquent, il est pour la tenue du référendum si celui-ci s’organise dans la procédure légale. En ce qui concerne l’affaire du juge Salif Nébié décédé dans des conditions atroces, le président du RPN a laissé entendre que celui- ci ne serait pas mort si le Conseil constitutionnel interprétait clairement l’article 49 de la Constitution qui dit que le président du Faso ne peut pas user de ses prérogatives pour appeler le peuple burkinabè à un référendum. Faisant un regard rétrospectif des 9 années d’existence de son parti, Harouna Dicko s’est félicité de certaines actions menées dont le changement de beaucoup de lois et la mobilisation de ses militants pour le tout dernier enrôlement biométrique qui s’est déroulé du 6 au 30 juin dernier dans les deux grandes villes du Burkina Faso.

Mamouda TANKOANO

 


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