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COOPERATION BURKINA – PRINCIPAUTE DE MONACO Plus de 262 millions de F CFA aux filières agroalimentaires


La visite d’amitié et de travail du Prince Albert II de Monaco au Burkina a eu diverses retombées sur le plan socio-économique. C’est dans le cadre de ce séjour qu’un protocole d’entente a été singé le vendredi 12 janvier 2018 par le gouvernement de la Principauté de Monaco avec l’ONG Gret sur un montant de 400 mille Euros (un peu plus de 262 millions de F CFA) pour le renforcement des filières agroalimentaires au Burkina Faso.

400 mille Euros soit un peu plus de 262 millions de F CFA sur trois ans constituent le soutien du gouvernement de la Principauté de Monaco au projet d’appui aux filières agroalimentaires mis en place au Burkina Faso par l’ONG internationale de développement Gret. Il s’agit du projet « Gouvernance des chaines de valeur et inclusion des filières niébé, lait et produits forestiers non ligneux au Burkina ». C’est dans ce cadre qu’un protocole d’entente a été signé par le gouvernement princier et l’ONG Gret le 12 janvier dernier, au cours de la visite d’amitié et de travail du Prince Albert II de Monaco (NDLR : du 10 au 12 janvier 2018). Selon Claire Kaboré, représentante de l’ONG Gret au Burkina Faso, ce projet vise à renforcer tous les acteurs de ces filières par des formations techniques, des appuis commerciaux et organisationnels et la promotion de tous ces produits pour appuyer la consommation des produits locaux. Et cela va concerner 14 mille producteurs de niébé, 150 opérateurs de la transformation des produits dérivés (boulangeries, groupements féminins de transformation), 750 éleveurs producteurs de lait, 30 mini-laiteries, 30 opérateurs du secteur des produits forestiers non ligneux (groupements de producteurs et entreprises de transformation soit 400 femmes). Il s’agit également, à travers ce projet, de renforcer le fonctionnement et la gouvernance des cadres interprofessionnels au niveau local et national. En plus, il faut relever que cela aura un impact environnemental positif grâce à la promotion de techniques agro écologiques et l’élaboration de chartes locales de gestion des ressources naturelles.

Créer les conditions pour générer des ressources

Gilles Tonelli, conseiller, ministre des Relations extérieures et de la Coopération, a indiqué que l’intérêt de cette signature est d’œuvrer dans le domaine de la coopération que la Principauté a retenu sous l’autorité du Prince souverain, notamment la sécurité alimentaire, l’amélioration de la nourriture et de l’agriculture. Et Seydou Diakité, consul honoraire de la Principauté de Monaco au Burkina Faso, de rappeler que le slogan aujourd’hui est de consommer local. C’est dans ce sens, dit-il, que cette coopération de proximité du gouvernement monégasque vient soutenir les associations et organisations professionnelles et interprofessionnelles du Burkina Faso à la valorisation des produits locaux. Selon le consul Seydou Diakité, il s’agit de créer les conditions pour que les populations, sur leurs propres initiatives, puissent générer des ressources pour financer leurs besoins. Tout en soulignant que l’objectif est d’accompagner le gouvernement burkinabè dans la mise en œuvre de petits projets qui sont porteurs d’espoirs et de ressources. Claire Kaboré du Gret a souligné que la coopération monégasque vient cofinancer un projet qui est financé par d’autres bailleurs dont l’Union européenne. Ce projet, fait-elle savoir, est mis en œuvre par un consortium de huit partenaires dont le Gret et sept autres qui sont des organisations professionnelles et interprofessionnelles. Le conseiller-ministre Gilles Tonelli a rappelé que ce sont quatre secteurs qui sont financés par la Principauté de Monaco au Burkina et il s’agit de l’éducation, la santé, l’insertion socio-professionnelle et la protection sociale. Et d’indiquer que le Burkina Faso est le troisième de la coopération monégasque qui a bénéficié que le précédent programme (2014 – 2017) d’un montant global de 2,5 millions d’euros soit plus de 1,6 milliards de F CFA.

Antoine BATTIONO


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