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CORONAVIRUS AU BURKINA


Dans l’optique de faire le point aux populations sur l’état des lieux de l’évolution du COVID-19 au Burkina Faso, le gouvernement a décidé de faire un point de presse quotidien. Le premier a eu lieu le 18 mars 2020, à Ouagadougou, au moment où l’on enregistrait 27 malades de COVID-19 et un décès.

« Le 17 mars 2020, nous avons enregistré le premier cas à Bobo à sept nouveaux cas à Ouagadougou et le tout porte à vingt-sept, le nombre de malades dont quinze femmes et douze hommes. Malheureusement, nous avons enregistré, dans la nuit du 17 au 18 mars 2020 à 23h25, le décès d’une patiente de 62 ans, diabétique, qui était sous réanimation », a rapporté Pr Martial, Coordonnateur national de réponse à l’épidémie de COVID-19, lors du premier point de presse sur le COVID-19. Professeur Martial Ouédraogo a interpellé « toutes les personnes porteuses de tares, les diabétiques, les insuffisants rénaux, les insuffisants respiratoires, etc., en cas d’exposition au COVID-19, à appeler au 01 60 89 89, au 52195394 et très prochainement au 35 35 ». Il a aussi signalé que cinq cas suspects ont été prélevés le 17 mars. Ils sont dans l’attente des résultats. Relativement au suivi des contacts, Pr Martial Ouédraogo a relevé que ces personnes sont au nombre de 231 et après 14 jours, les sorties sont au nombre de 90 et les contacts à suivre sont au nombre de 141. Les contacts étant « les personnes vivant dans les mêmes ménages que les patients atteints de COVID-19 dans une période de 14 jours, après l’apparition des symptômes, les personnes ayant réagi avec un patient COVID-19, les personnes travaillant à proximité ou ayant partagé le même environnement avec le patient COVID-19 ». Du reste, « ces chiffres sont dynamiques d’autant que la totalité des patients proviennent de la communauté et non des postes frontaliers, c’est-à-dire les aéroports, les voies routières et ferroviaires », a-t-il précisé.  « Nous ne sommes pas débordés ».  Il a aussi ajouté qu’en dehors de la recherche et du suivi des contacts, toutes les personnes malades sont prises en charge au niveau des centres de référence pour les cas graves et les cas les moins graves sont pris en charge au niveau périphérique ou à domicile. Professeur Martial Ouédraogo a martelé que « le COVID-19 est une maladie très contagieuse, potentiellement mortelle et qui n’a, pour le moment, qu’un seul traitement, la prévention ». Le Coordonnateur national de réponse à l’épidémie de COVID-19 réaffirme que la maladie n’épargne personne. « Tout le monde est concerné par cette maladie. Même dans ma propre équipe, il y a des gens qui ont été touchés. La maladie n’a ni profession, ni religion ».  Relativement à la capacité d’accueil du site de référencement, Professeur Ouédraogo a déclaré qu’en ce moment, ils ne sont pas débordés. « Nous avons anticipé de sorte qu’ils ont même expérimenté la possibilité de prendre en charge les cas simples à domicile et ça se passe bien. Nous ne sommes ni dépassé par les capacités d’accueil, ni les moyens de prise en charge. Nous ne sommes pas débordés ».  Après le Professeur Martial Ouédraogo, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Remis Fulgance Dandjinou, a apporté certaines précisions par rapport à la fermeture des frontières. A l’entendre, « la fermeture des frontières terrestres et aériennes n’est pas la panacée ». Néanmoins, le ministre a dit que s’il y a lieu de les fermer, le gouvernement le fera.

Françoise DEMBELE


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