HomeOmbre et lumièreCORRUPTION DANS LE SECTEUR MINIER : Le REN-LAC pointe du doigt les lourdeurs administratives

CORRUPTION DANS LE SECTEUR MINIER : Le REN-LAC pointe du doigt les lourdeurs administratives


Afin de contribuer à une meilleure gouvernance dans le secteur minier, le Réseau national de Lutte anti-corruption (REN-LAC), avec l’appui du projet de renforcement de la gouvernance politique, a mené une étude sur « la corruption dans le secteur minier : perceptions et présomption ». Les résultats de cette étude ont été présentés à l’opinion publique le 5 février 2015, au conseil régional du Centre à Ouagadougou.

 

Produire une analyse diagnostique de la situation de la corruption dans le secteur minier, faire un inventaire des textes relatifs à l’exploitation minière, analyser les facteurs favorisant la corruption et formuler des recommandations sous forme de mesures efficaces de lutte contre la corruption, tels sont, entre autres, les objectifs visés à travers la tenue de cette étude dont les résultats ont été présentés le 5 février dernier, à Ouagadougou. Selon le secrétaire exécutif du REN-LAC, Claude Wetta, l’objectif est de produire des connaissances fiables en vue de mieux orienter la lutte anti-corruption. Il a, en effet, souligné qu’ils ont espoir que l’étude réalisée portera des solutions à la problématique de la transparence dans le secteur minier dans le but d’assainir le secteur. C’est le secrétaire exécutif adjoint, Sagado Nacanabo, qui a présenté les résultats de l’étude. Pour lui, l’étude a été réalisée sur huit sites miniers dont Essakane SA, Société d’exploitation minière d’Afrique de l’Oeust (SEMAFO), Société de mines de Belahourou (SMB SA), Burkina Mining Company (BMC) Younga, Bissa Gold, Kalsaka Mining SA, Nantou Mining Perkoa, Société des mines de Taparko (SOMITASA). Pour ce dernier, les causes de la corruption se situent au niveau de la lourdeur des procédures administratives pour l’obtention de certains documents, l’insuffisance des échanges d’informations entre les administrations et l’opinion publique et l’absence du contrôle de l’activité minière. Les acteurs les plus corrompus, a-t-il indiqué, sont, entre autres, les responsables locaux des sites miniers, les cadres supérieurs des sociétés minières et les autorités délivrant des permis d’exploitation. Il a confié que l’attribution des contrats de recherche se fait de façon mafieuse au profit d’un régime politique plutôt qu’à la nation, donc les hommes politiques, les hauts fonctionnaires, les cadres moyens et les agents d’exécution. Le REN-LAC a, à travers ces résultats, fait des recommandations dont la révision de la procédure d’adoption de la règlementation, le recrutement et la formation d’ingénieurs et techniciens pour les directions générales des mines, l’élaboration et l’adoption d’un statut spécial pour le personnel de la géologie des mines. Il faut noter que l’étude a été menée en 2013 à partir d’un questionnaire et d’un guide d’entretien semi-directif des dirigeants des structures de contrôle et de suivi des activités des sociétés minières et des acteurs de la société civile.

Valérie TIANHOUN

 


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