HomeA la uneCOUP D’ETAT AU BURUNDI : Bravo Niyombaré !

COUP D’ETAT AU BURUNDI : Bravo Niyombaré !


Bravo Godefroid Niyombaré, vous avez pris vos responsabilités ! Le peuple burundais enfin libéré qui exulte, vous en sait gré ! Et comme lui, toutes les filles et tous les fils du continent indignés, remontés contre la folie “pouvoiriste” de N’Kurunziza. Les événements se sont en effet accélérés hier au Burundi avec l’annonce par l’ex-chef d’Etat-majeur et ex-patron du renseignement burundais, Godefroid Niyombaré, de la destitution du président burundais. Pierre N’Kurunziza se voit donc chassé comme un malpropre du pouvoir, comme bien d’autres de ses pairs africains têtus, puni par là où il a trop péché : l’attachement pathologique au pouvoir. Franchement, en dehors de ceux qui l’auront encouragé dans son entêtement suicidaire jusqu’à sa perte, il s’en trouverait très peu pour plaindre N’kurunziza.

Honnie donc soit cette brebis égarée qui se sera montrée sourde à tous les appels l’exhortant au renoncement à son 3e mandat, y compris celui de la bien pensante Eglise burundaise. De fait, que n’a-t-il pas reçu comme conseils, lesquels lui auraient permis, s’il avait écouté, de s’éviter cette si inélégante et déshonorante sortie ? N’Kurunziza paie ainsi le prix de son aveuglement. Il vient donc d’allonger la honteuse liste des dictateurs emportés par le vent de la contestation et du ras-le-bol de leur peuple. Un coup d’Etat béni s’il en est, n’en déplaise à ses pairs africains qui, au terme du sommet de Dar-es-Salam, l’ont condamné ! Pouvait-il du reste en être autrement, eux qui sont dans une logique de tripatouillage pour cheviller leur corps au pouvoir ? Après donc Blaise Compaoré, Pierre N’kurunziza, à qui le tour sur la liste des charcutiers africains de Constitutions ? Cela dit, l’éviction du dictateur burundais est intervenue au moment où ce dernier prenait part à un sommet sous-régional consacré à la crise burundaise. Petit coup de pouce donc du destin qui vient sonner la fin de la partie pour N’kurunziza. Bien sûr, comme bien d’autres dictateurs déchus avant lui, pour résister à ce “game over”, le pouvoir burundais a réagi en qualifiant le coup d’Etat de “fantaisiste”. Sans doute aux fins de remobiliser ses troupes, il opte ainsi pour la stratégie du déni. Mais au prix de combien de morts encore ? Non, c’en est déjà trop, Monsieur le désormais ex-président. Le pays a suffisamment compté et enterré ses cadavres et l’armée clivée burundaise doit en tenir compte.

Ce faisant, il est temps que le Burundi tourne la page N’Kurunziza. Maintenant que la messe est dite pour le dictateur déchu, on peut se permettre de distribuer les bons et les mauvais points ? Pour commencer, carton rouge à Nkurunziza, qui aura fait figure de Néron des temps modernes. Carton rouge également à la Police burundaise dont l’Histoire retiendra qu’elle a servi, jusqu’au bout, une mauvaise cause, en prenant le parti d’un dictateur au détriment de celui du peuple. Carton rouge enfin aux soutiens de N’kurunziza et autres cavaliers de l’apocalypse qui n’ont pas compris que les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets, où qu’on soit. N’kurunziza ne pouvait en être une exception. Car, à vrai dire, sa chute n’était qu’une question de semaines. Où a-t-on vu un chef d’Etat triompher d’un bras de fer engagé contre son peuple, aux fins de s’éterniser au pouvoir ? Chapeau bas en revanche à l’ex-chef des renseignements qui aura enfin mis un terme aux souffrances du peuple burundais auquel il faut aussi rendre hommage pour son courage et sa détermination. Félicitations à l’opposition, à la société civile et au clergé burundais qui auront refusé la forfaiture. Grand merci aux chancelleries occidentales, à l’Union africaine qui auront dit tout haut ce qu’elles pensaient du projet suicidaire de N’kurunziza. Plaise au Ciel que tous les autres chefs d’Etat qui nourrissent le même rêve que ce dernier, en prennent de la graine et se ravisent. Le pouvoir à présent entre les mains de l’armée, que va-t-elle en faire ? Le remettra-t-elle aux civils et dans combien de temps ? Une chose est sûre : le Burundi doit à présent avancer; s’engager résolument dans la voie de la démocratie vraie, ce pays n’ayant jamais fait l’expérience d’une dévolution élégante et apaisée du pouvoir d’Etat.
“Le Pays”


Comments
  • Le vent de libération qui souffle sur le continent profitera aux peuples qui savent lutter et vaincre. Une bonne symbiose du peuple organisé en brigades de défense de la révolution et de l’aile armée du mouvement, telle est la clé. La solidarité internationale, déjà exprimée, sera le levain de la lutte engagée. Peuple debout, Peuple vainqueur !

    14 mai 2015
  • Je prie de tout cœur que ce coup d’état salvateur réussisse.Amen

    14 mai 2015

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