HomeSportsCOUPE DU MONDE BRESIL 2014: Un groupe C très ouvert et un D très serré

COUPE DU MONDE BRESIL 2014: Un groupe C très ouvert et un D très serré


Plus que soixante-douze heures et l’évènement sportif majeur va ouvrir ses hostilités au Brésil pour le compte de la 20e Coupe du monde de football. Pour ce jour, nous allons à la rencontre du groupe C dit ouvert et du groupe D qualifié de celui de la mort. Mais tant que la boule ronde ne va pas commencer à circuler, ce ne sera que des supputations.

 

Qualifié de groupe ouvert à tous les vents, le groupe C est composé de la Colombie, de la Grèce, de la Côte d’Ivoire et du Japon. Des pays qui n’ont pas un passé impressionnant en Coupe du monde pour attirer de nombreux regards vers eux. On pourrait évoquer en passant le palmarès de la Grèce qui a surpris plus d’un en 2004 en remportant contre toute attente l’Euro sans pouvoir confirmer par la suite. Elle a tout de même réussi en 2012 à jouer les quarts de finale de l’Euro face à l’Allemagne qui avait pris le dessus par 4 buts à 2. Avec son joueur vedette, Kostas Mitroglou, et son entraîneur portugais, Fernando Santos, la Grèce, qui sera à sa troisième participation, espère pouvoir sortir de son groupe et voir venir la suite. C’est une formation fidèle à un jeu ultra-défensif et difficile à jouer, mais cela suffit-il pour que la Grèce joue, pour la première fois de son histoire, un huitième de finale de la coupe du monde ? L’équipe qui a les possibilités et les faveurs des observateurs de sortir de ce groupe C, c’est bien la Colombie (5e participation) qui pleure sa superstar, Radamael Falcao, qui ne sera pas de la partie suite à une blessure contractée cette saison qui vient de s’achever en France avec son club l’AS Monaco. Ainsi, les Colombiens devront faire sans leur buteur maison, mais cela ne peut empêcher le sélectionneur national, José Pekerman, et ses poulains d’avoir des ambitions de passer le premier tour, ensuite jouer à fond pour faire mieux qu’aux huitièmes de finale de 1990. Et pour cela, la Colombie peut compter sur ses deux attaquants : Jackson Martinez (FC Porto) et Carlos Bacca (FC Séville) qui ont fait une bonne saison 2013-2014 en club. En plus d’eux, ils ont des joueurs qui peuvent aussi faire exploser des défenses comme James Rodriguez et Juan Cuadrado, mais il reste au technicien José Pekerman de pouvoir élever le niveau de la défense afin d’atteindre leur objectif.

Après 2006 et 2010 où elle a quitté la compétition dès le premier tour, la Côte d’Ivoire sera à sa troisième participation consécutive à une Coupe du monde de football. Voici une formation qui aurait fait sensation, et même réalisé les exploits du Cameroun, du Sénégal et du Ghana ou faire mieux à la Coupe du monde, qu’on n’aurait pas crié à la surprise tellement sur le papier, elle pouvait rivaliser avec n’importe laquelle des équipes. Hélas, ce ne fut rien d’autre que du feu de paille. Les Eléphants de Côte d’Ivoire, celle qu’on aimait bien appeler la génération dorée conduite par Didier Drogba, Yaya Touré, Gervais Yao Kouassi dit Gervinho, Salomon Kalou et bien d’autres, n’ont rien gagné comme titre. Avec ses interminables bagarres de clans, les différents ego ont pris le dessus sur le bloc équipe, la solidarité de la gagne et on se demande bien avec ces tares, comment la Côte d’Ivoire pourra faire mieux qu’auparavant. Pour y parvenir, elle a besoin d’un sursaut d’orgueil, voire d’un supplément d’âme nécessaire. Dans ce groupe, il y a une équipe qui peut bien tirer son épingle du jeu. Il s’agit du Japon qui jouera sa cinquième Coupe du monde après avoir été huitième de finaliste en 2002 et 2010. On dit d’elle qu’elle est une équipe bien séduisante sur le papier aussi bien en attaque qu’en défense, particulièrement en défense centrale où les joueurs qui la composent jouent au niveau national dans un championnat qui n’a pas une grosse envergure. Mais avec une bonne discipline de jeu issue de celle de leur éducation, les Japonais peuvent inquiéter leurs adversaires avec des joueurs comme Keisuke Honda, Shinji Kagawa, Shinji Okazaki ou le prometteur Yoichiro Kakitani.

Dans le fameux groupe dit celui de la mort, on aura droit à des matchs parfois de nerfs quand on a des équipes comme l’Italie, l’Angleterre, l’Uruguay et le petit poucet, le Costa Rica. Dans ce groupe, on a trois vainqueurs de la Coupe du monde, les trois premières équipes sus-citées, soit sept coupes du monde au total. L’Angleterre, depuis son unique sacre de 1966, cherche à renouer avec le succès mais n’y arrive pas et ce n’est pas faute d’avoir essayé. On peut croire, même si cela va être difficile, que cette formation a des possibilités d’aller loin même si elle ne remporte pas le trophée et cela, grâce au mélange de talentueux jeunes joueurs tels que Daniel Sturridge, Jack Wilshere, Raheem Sterling et de vieux briscards   que sont l’emblématique joueur des Reds de Liverpool, Steven Gerrard, Frank Lampard, Wayne Rooney. L’Angleterre se trouve dans un groupe tout de même compliqué surtout que sa défense ne rassure pas trop, mais nous sommes en football et si d’ici sa première sortie, le sélectionneur Roy Hodgson arrive à former un vrai bloc, c’est une formation qui pourra jouer sa partition. La Squadra Azzurra et ses quatre titres au mondial reste un sérieux prétendant au sacre avec des joueurs de la trempe de Gianluigi Buffon, Mario Balotelli, Antonio Cassano et bien d’autres. C’est une formation qui peut être dans un jeu sans marquer, mais lorsqu’elle retrouve toutes ses sensations, il est difficile de l’arrêter. Il y a ensuite l’Uruguay qui, on se rappelle, avait fait pleurer tout un peuple brésilien en 1950 en remportant la Coupe du monde organisée par le Brésil. Un souvenir qu’on oublie difficilement mais cette fois, il lui sera difficile de reproduire le même scénario même si la qualité des joueurs ne fait pas défaut avec Edinson Cavani, Diego Forlane et surtout son attaquant fétiche Luis Suarez. Mais il faudra qu’il se rétablisse bien avant. Mais comme tout est possible en football quand on a de la qualité, on ne peut affirmer que l’Uruguay n’a pas les moyens de frapper un grand coup dans ce mondial. Huitième de finaliste en 1990, le Costa Rica, qui sera à sa quatrième participation, peut s’interroger sur ce qu’il a bien pu faire pour se retrouver dans ce fameux groupe D, mais c’est ça aussi le football et il faut faire avec. Et il suffit de bien s’armer pour écrire, pourquoi pas, l’une des plus belles pages de son histoire en football.

Antoine BATTIONO

 


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