HomeA la uneCRASH D’AIR ALGERIE : Bientôt une stèle à Ouagadougou pour perpétuer la mémoire des victimes

CRASH D’AIR ALGERIE : Bientôt une stèle à Ouagadougou pour perpétuer la mémoire des victimes


Les associations des parents des victimes du crash du vol AH5017 d’Air Algérie, toutes nationalités confondues, ont procédé à la pose de la première pierre d’une stèle en la mémoire de ces victimes le 22 avril 2015 à la cité An II de Ouagadougou.

 

C’est à la cité An II de Ouagadougou que sera érigée la stèle en mémoire des victimes du crash du vol AH5017 d’Air Algérie du 24 juillet 2014. Venues de plusieurs pays pour témoigner leur attachement à la mémoire des disparus, les différentes associations de parents des 115 victimes ont procédé à la pose de la première pierre de cette stèle le 22 avril dernier à Ouagadougou. Celles-ci ont exprimé leur gratitude au gouvernement burkinabè, à l’Armée française et à toutes les structures qui ont toujours compati à leur douleur. Pour le président de l’association des parents de victimes du Burkina, Halidou Ouédraogo, cette pose de la première pierre de la stèle est une manière de pérenniser la mémoire des disparus. « Ce sera un lieu de souvenir, dit-il, pour que nos parents qui ont disparu tragiquement puissent reposer en paix. Nous profitons de l’occasion pour demander l’appui de tous pour sa réalisation ». Pour sa part, la présidente française de l’association des parents des victimes, Sandrine Tricot, a martelé que la réunion de ces différentes associations à l’organisation de cette cérémonie traduit leur attachement aux disparus. Elle a soutenu qu’aucun mot n’est assez fort pour écrire ce qu’ils ressentent. « Nous souhaitons que cela ne se reproduise plus et même si la route est longue et hasardeuse, nous voulons comprendre ce qui s’est passé afin que nos cœurs soient apaisés », a-t-elle ajouté.

Hommages aux victimes

Après la pose de la première pierre de la stèle, une cérémonie d’hommages aux victimes a été organisée. Cette cérémonie a connu la présence du ministre des Infrastructures, du désenclavement et des transports, Daouda Traoré, du secrétaire d’Etat français aux Transports et de représentants du corps diplomatique. Elle a été marquée par des prières, des minutes de silence, des recueillements et bénédictions. Plusieurs personnes ont effectué le déplacement pour saluer la mémoire des victimes et leur traduire leur solidarité et leur compassion à leurs parents et proches qui avaient du mal à cacher leur émotion. Ce qui n’a pas laissé indifférent le ministre des Infrastructures, du désenclavement et des transports (MIDT), Daouda Traoré. « Ce fut un moment très difficile parce que l’on avait en face de nous les familles des victimes. Au nom du gouvernement et de tout le peuple burkinabè, je présente mes condoléances à tous ceux qui ont perdu un proche dans ce crash», a déclaré le ministre Traoré. Pour lui, le peuple burkinabè ne peut pas oublier le drame du crash survenu dans la nuit du 23 au 24 juillet dernier. Et le moment de recueillement des différentes confréries religieuses au cours de la cérémonie d’hommages aux victimes peut contribuer, selon Daouda Traoré, à apaiser les cœurs des proches qui en avaient réellement besoin. « Difficile de vous parler après la cérémonie. Vous vous doutez bien à quel point cela a été douloureux et en même temps essentiel pour nous. C’est paradoxal, on avait besoin de cela pour cheminer mais en même temps, cela remue forcément beaucoup de choses. C’est avec beaucoup d’émotion que l’on s’adresse à vous », a confié la présidente de l’association des parents des victimes de la France, Sandrine Tricot. Elle souhaite, à l’instar des autres parents et proches des victimes, que toute la lumière soit faite sur le crash de l’avion d’Air Algérie : « Nous nous battons encore pour connaître la vérité. Nous sommes au début de l’enquête et il ne faut pas faire de conclusion hâtive ». Même préoccupation pour le président de l’association des parents des victimes du Burkina, Me Halidou Ouédraogo, qui souhaite obtenir certains éléments d’information liés à l’enquête en cours. « Jusqu’à présent, on nous dit tantôt que ce n’est pas une question de boîte noire alors que l’on sait que la boîte noire ne marchait pas, un mois avant. On nous dit que c’est une affaire de météo. Or, nous savons qu’il faut manipuler cela avec attention parce que l’avion est monté quand même à 15 000 mètres d’altitude ; tantôt on nous dit qu’on ne sait pas ce qui s’est passé. Est-ce que l’avion était en état de bon fonctionnement ? Est-ce que le pilote était expérimenté ? Est-ce qu’il était dans un état normal de vol ? N’était-il pas fatigué ? Ces questions trouveront peut-être une réponse à l’issue de l’enquête dont les résultats définitifs sont attendus. « Nous attendons toujours parce qu’il y a certainement d’autres éléments qui vont venir mieux expliquer ce qui s’est passé. En attendant, ce que l’on a pu obtenir comme information, c’est un défaut au niveau du système antigivrage parce qu’il n’a pas été remis en fonctionnement au moment opportun. C’est ce qui a aussi expliqué que les moteurs se soient étouffés et cela a provoqué la perte d’altitude, la chute de l’avion. Ce sont des éléments que nous avons pour l’instant et nous attendons une enquête beaucoup plus approfondie pour connaître les causes réelles de l’accident », a souhaité le président du comité de crise, le Général Gilbert Diendéré.

Valérie TIANHOUN et Saïdou ZOROME

 

 


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