HomeA la uneCRISE A LA SN SOSUCO : Une marche-meeting de soutien aux travailleurs

CRISE A LA SN SOSUCO : Une marche-meeting de soutien aux travailleurs


Pour la 3e fois consécutive depuis le début de la crise qui les oppose à la direction générale de leur entreprise, les travailleurs de la SN SOSUCO auxquels s’est jointe la population banforalaise, ont battu le pavé le 24 novembre 2015 pour exiger la résolution de la crise. Au gouvernorat où ils se sont rendus, c’est le Secrétaire général de la région (SGR), Aboubacar Traoré, qui les a reçus.

 

Le message a circulé depuis quelques jours à travers plusieurs canaux pour annoncer cette marche. Et ce 24 novembre 2015 dès 8h, la Place du rond-point du paysan, devenue Place de la résistance depuis l’insurrection des 30 et 31 octobre 2014, était noire de monde. Plusieurs pancartes étaient tenues par des manifestants et renseignaient sur la provenance des uns et des autres. Sur ces pancartes, on pouvait lire :                         « Bérégadougou réclame le respect du cahier de charges », « Niankadougou, village totalement détruit », « Nafona, promesses non tenues ». C’est en scandant des slogans hostiles à l’équipe de la direction générale de la SN SOSUCO que les grogneurs ont pris la direction du gouvernorat des Cascades. De la Place de la résistance, ils sont passés devant la nouvelle mairie avant de rallier la route nationale n°7. Ils ont ainsi progressé, souvent au pas de course, jusqu’à l’esplanade du gouvernorat où le SGR, Aboubacar Traoré, les a reçus. A ses côtés se trouvaient le Haut-commissaire de la Comoé, Clarisse Bayala, la présidente de la délégation spéciale de Banfora, Bernadette Adenyo, et des éléments de la sécurité. A leur arrivée, le mercure est monté d’un cran, les coups de sifflet devenant de plus en plus stridents et les chants, à gorge déployée. Il a fallu l’intervention des responsables syndicaux pour obtenir des marcheurs un peu de calme et qu’ils acceptent de reculer de quelques pas pour créer un peu d’espace. Une fois cela fait, ils ont entonné le Di-Ta-Nyè avant que leur porte-parole, Omar Soma, ne signifie à l’autorité qu’ils n’ont pas de message écrit à remettre. « Nous avons plusieurs fois remis des documents aux autorités régionales qui devaient à leur tour les transmettre au niveau national et nous pensons qu’il ne vaut pas la peine d’en remettre aujourd’hui», a lancé le porte-parole des marcheurs qui ajoute que pour ce matin, il s’agit juste d’un message verbal d’indignation et d’interpellation du Gouvernement pour demander qu’une solution soit trouvée à la crise de la SN SOSUCO. Et de poursuivre néanmoins en lisant à l’intention des autorités, la lettre qui invitait la population banforalaise à sortir massivement pour la marche. A ce sujet, on retient avec Omar Soma que cela fait deux semaines que les travailleurs de la SN SOSUCO et les populations des villages riverains ont engagé une lutte déterminée contre l’arbitraire, l’injustice, le népotisme et la gabegie dans cette société. Des pratiques qui, selon lui, ont entraîné la tristesse et la désolation dans de nombreuses familles de travailleurs depuis 1998, année de la privatisation de la société. Et Omar Soma de conclure sa lecture en disant que trop c’est trop, et que plus rien ne sera comme avant.

Mamoudou TRAORE

*Le SGR sommé de reprendre son intervention par des marcheurs qui ne l’ont pas entendu

Alors que le porte-parole des marcheurs, Omar Soma s’adressait aux autorités, une partie des marcheurs a entonné une fois de plus le Di-Ta-Nyè. Ce qui a eu pour conséquence d’empêcher une bonne partie d’entre eux de suivre la lecture et d’écouter la réaction du SGR. Furieux, ceux-ci ont demandé à l’autorité de venir du côté où ils se trouvaient pour reprendre son intervention. Après plusieurs minutes d’attente, ils ont finalement abdiqué. Les responsables de la marche leur ayant bien sûr fait entendre raison.

*Le gouvernorat pris d’assaut après la marche

De retour à la Place de la résistance, certains manifestants n’ont pas attendu la fin du meeting qui y était prévu. Ils sont revenus au gouvernorat pour exiger de voir Madame le gouverneur. A les entendre, celle-ci se trouvait à l’intérieur des bureaux et ne voulait pas les recevoir. Une fois de plus, ce sont les responsables syndicaux qui sont venus les rappeler à l’ordre afin qu’ils libèrent les lieux. En vain, le SGR a tenté de les rassurer que le gouverneur est réellement absent.

Rassemblés par M. T.


Comments
  • c’est les mêmes corrompu

    27 novembre 2015

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