HomeBaromètreCRISE A L’HOTEL SILMANDE : Le cri du cœur du personnel

CRISE A L’HOTEL SILMANDE : Le cri du cœur du personnel


Ceci est le cri du cœur du personnel de l’Hôtel  Silmandé, parvenu à notre Rédaction. Les auteurs demandent aux plus hautes autorités du pays d’ouvrir une enquête sur la privatisation dudit hôtel et une expertise de sa gestion. Lisez plutôt pour en savoir davantage !

 

La situation conflictuelle qui prévaut entre le personnel de l’hôtel et la direction est une suite logique, au vu de la privatisation que l’on pourrait qualifier de calamiteuse.

En effet, l’on se souvient que repris par le Splendid en 2010, l’hôtel a été rétrocédé a l’Etat après seulement 9 mois de gestion. Le Splendid ayant en son temps reconnu son incapacité à continuer l’aventure. « La mariée était trop belle pour le promu». C’est alors que cette entité, symbole de notre pays, a été mise en appel d’offres.

Ainsi le Silmandé fut à nouveau sur le marché et malgré la présence de chaînes internationales telles le groupe Accord et AZALAI, il fût cédé à un groupe (SOPATEL) monté juste pour cette occasion, puisque n’ayant aucune expérience de l’hôtellerie de grande chaîne.

L’on pourrait, sans se tromper, dire que certaines pratiques douteuses ont contribué à ce que SOPATEL soit adjudicataire. En effet, seule une chaîne internationale devait gérer cet hôtel, au regard de son standing et de ce qu’il représente pour le pays, alors que SOPATEL n’en est pas une, mais elle pouvait faire appel à une chaîne internationale pour sa gérance. Ceci ne consistait pas un point handicapant pour SOPATEL. Pour comprendre ce marché de dupes, il faut remonter aux différentes offres et trouver un semblant de piste pouvant donner un bref aperçu sur des pratiques inavouables.

L’offre technique, si elle n’est pas le seul élément, est quand même éclairant et c’est le volet le plus écœurant pour le personnel dont la plupart sont des travailleurs qualifiés dans le domaine.

L’Hôtel, après sa rénovation qui a duré 22 mois au lieu des 6 promis par le repreneur au personnel, a coûté, aux dires de SOPATEL, la bagatelle de 11 milliards et demi de  F CFA.

Il n’est point besoin d’être expert pour savoir que ce n’est que poudre aux yeux ! Le matériel ancien vendu, a été remplacé par un matériel de moindre qualité et de moindre résistance, commandé avec exonération de douane. Le contenu de certains conteneurs arrivés à l’hôtel a été simplement ressorti pour d’autres destinations. Il n’est point besoin de s’étonner quand certaines personnes voient un autre repreneur derrière l’ombre de M. Nassa Idrissa, surtout qu’après l’ouverture de l’hôtel, aucune inspection du gouvernement n’a relevé les points non respectés du cahier des charges et la surévaluation du montant de la rénovation.

Parlant de l’offre technique, quelle clause a été respectée?

Il était prévu la construction d’un hôtel de 3 étoiles qui servirait aussi de centre de

formation hôtelière qui serait bénéfique pour le secteur au Burkina. A nos jours, aucun signe de ce projet n’est en vue.

De la formation ou recyclage des travailleurs déjà présents, qu’en est-il? A nos jours, aucune formation n’a été dispensée au personnel, même pas celle en sécurité incendie qui pourrait sauver les installations en cas de sinistre.

Quel hôtel de cette envergure fonctionne de par le monde sans aucun maître d’hôtel? Il est bien noté pourtant la nomination de maîtres d’hôtel sur l’organigramme SOPATEL dans l’offre technique. Les documents l’attestent.

Qu’en est-il de la participation de l’expertise ONOMO ?

Pourquoi ce groupe n’a-t-il jusque-là pas fait signe de présence au Silmandé ?

Quel talent a été amélioré chez les employés si aux postes de responsabilité devant constituer une promotion interne, des personnes de nationalités étrangères ou encore des gens formés par les mêmes employés y sont engagés ?

La plaie actuelle n’est que l’abcès qui dure depuis la privatisation et qui s’ouvre, d’où l’exaspération d’un personnel exploité dans un hôtel exploité à d’autres fins.

Le personnel en appelle à l’Etat, aux autorités dans leur ensemble, pour une ouverture d’enquête afin de démasquer ce qui se passe à l’hôtel depuis les travaux de rénovation.

Le matériel commandé a été une couverture pour équiper d’autres lieux. Il serait malhonnête d’estimer cette rénovation à 11 milliards et demi de F CFA avec des travaux d’extension (salles de réunion) de plus de 600 millions de F CFA portant sur les salles de réunion, salles qui sont en réalité en train de peser sur le Silmandé original, avec des risques sur la stabilité de celui-ci.

Des inspecteurs pourraient certifier tout ceci.

Les appels d’offres pour certaines prestations n’ont pas suivi les voies légales et à nos jours, les fournisseurs sont impayés.

Toute cette gestion opaque est la cause première de la rupture de contrat avec la chaîne GOLDEN TULIP, et SOPATEL a craché au bassinet.

Et depuis la rupture avec ce groupe, SOPATEL erre à la recherche de Directeur en manque de contrat pour diriger l’hôtel avec une seule condition, cautionner leurs pratiques.

C’est ainsi qu’également on compte après 4 ans de fonctionnement, 4 DG et 4 DFC.

Ceci expliquant cela. Que penser des dires du PCA, M. Rouamba, qui parle d’un déficit de 2 milliards et demi de F CFA depuis l’ouverture en 2014 ?

Nous souhaitons que toute la lumière soit faite sur la privatisation et la gestion de l’hôtel Silmandé.

Rendez « à César ce qui est à César et à DIEU ce qui est à DIEU ». Ainsi parlait Jésus et c’est d’actualité, parlant du Silmandé aujourd’hui.

Nous demandons au chef de l’Etat, au gouvernement et à l’Assemblée nationale, l’ouverture d’une enquête sur la privatisation de Silmandé et une expertise de sa gestion depuis son ouverture.

Ce pays est le nôtre et son patrimoine à tous les Burkinabè, riches comme pauvres.

 

Il est inconcevable que l’on fasse fi des autorités et de leur décision, même si l’on est DG du Silmandé du richissime Nassa Idrissa.

 

Plus rien ne sera comme avant.

 


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